mercredi 22 août 2018

Transition énergétique : en Occitanie, le Collectif TNE-OE passe à l’offensive | Contrepoints

Transition énergétique : en Occitanie, le Collectif TNE-OE passe à l'offensive | Contrepoints

Transition énergétique : en Occitanie, le Collectif TNE-OE passe à l'offensive

Selon l'Institut Sapiens, ce sont près de 2,1 millions d'actifs concentrés dans ces 5 métiers qui ont une forte probabilité de voir leur emploi disparaître dans les prochaines années.

Par Erwann Tison.

Un article de l'Institut Sapiens

La diffusion d'une innovation dans une économie provoque la disparition de certains métiers et en fait émerger de nouveaux. Même si Schumpeter n'en avait pas fait un concept économique, à travers sa théorie de la destruction créatrice bien connue, nous pourrions aujourd'hui en faire le constat tous les jours autour de nous.

L'accélération technologique de ces dernières années témoigne de la force de la révolution digitale qui bouleverse notre société. Cette lame de fond fait disparaître de nombreux emplois, sans que l'actif occupant puisse toujours l'anticiper suffisamment tôt. C'est pourtant cette compréhension qui est la clé d'une capacité de rebond, à travers un effort de formation ou la recherche d'un emploi dans un autre secteur.

Remplacement de l'homme

S'il existe une alternative technologique à un emploi humain, celle-ci sera systématiquement choisie, dans une optique de gain de productivité. Le mouvement de remplacement de l'homme par la machine est favorisé par le mouvement cyclique suivant : l'automatisation génère de la croissance par une augmentation des gains de productivité, et la croissance génère à son tour de l'automatisation par l'augmentation des salaires qui engendre une incitation à automatiser.

La vague digitale qui engloutira de nombreux emplois risque d'être socialement néfaste si elle n'est pas anticipée. Ne pas prévoir les métiers qui vont disparaître, c'est risquer une aggravation du taux de chômage et donc un déséquilibre critique de nos comptes sociaux.

Quels sont les emplois menacés ? John Maynard Keynes prévoyait que d'ici la fin du XXe siècle, la technologie aura détruit les emplois aliénants et pénibles. Une intuition qui se révèle exacte :  le classement DARES des métiers les plus pénibles se superpose avec celui des métiers menacés. L'anthropologue David Graeber, professeur à la London School of Economics, juge que les robots vont éradiquer ce qu'il nomme les bullshit jobs, ces emplois inutiles qui ne portent aucun sens ni pour l'employeur ni pour l'actif occupant.

Nous proposons dans cette courte note de mettre en lumière 5 métiers fortement menacés.

Les métiers retenus sont ceux qui sont à la fois directement remis en question par une technologie et qui ont vu leurs effectifs diminuer depuis 30 ans.

Au total, selon nos estimations, ce sont près de 2,1 millions d'actifs concentrés dans ces 5 métiers qui ont une forte probabilité de voir leur emploi disparaître dans les prochaines années. Les métiers sélectionnés pour illustrer cet effet sont donc ceux ayant connu la plus forte diminution de leurs effectifs depuis 19861 : manutentionnaires, secrétaires de bureautique et de direction, employés de comptabilité, employés de la banque et de l'assurance et caissiers et employés de libre-service.

Néanmoins, si de nombreux métiers vont disparaître, d'autres, en plus grande proportion vont également émerger. Parce que nous ne pouvons encore cerner avec certitude la nature de ces nouveaux emplois, nous devons alors créer un cadre propice à leur émergence, basé notamment sur une formation professionnelle agile et personnalisée.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Vision parcellaire du problème, en effet une problématique n'est pas prise en compte et c'est pas étonnant de la part des ultra libéraux dont ce blog est l'émanation.
Ils oublient en effet que la fin des énergies fossiles va entraîner des bouleversements majeurs qu'ils se refusent à prendre en compte, mais qui tôt ou tard auront des implications majeures dans l'organisation de nos sociétés basées sur le principe de la thermodynamique. Donc à moyen terme ils affabulent en refusant d'intégrer ces nouveaux paradigmes.