jeudi 15 septembre 2011

J'aime bien mes infirmières de proximité, elles me font même pas mal ! (rappel)

 Faire suivre sans modération ...

Il faut que je vous raconte la dernière de Roselyne, et je compte sur vous pour faire passer !
Aujourd'hui, j'avais formation obligatoire sur les prélèvements (sanguins et autres).
Le directeur du principal labo avec lequel notre hôpital travaille nous apprend (tenez-vous bien !) que nous, les infirmières, n'avons plus le droit de faire les prises de sang.
D'après la dernière ordonnance de notre chère ministre de la santé (donc, pas de passage devant députés et sénateurs !), les laboratoires, pour subsister, devront passer une certification assez contraignante et compliquée, et pour ce faire, doivent, entre-autres, se porter garants du préleveur (c'est à dire, nous, en l'occurrence !).

Conséquence immédiate : les infirmières ne seront autorisées à prélever que si elles ont été formées et agréées par le labo dans lequel le prélèvement est analysé !
Exit, donc, les infirmières intérimaires ou remplaçantes...

Seconde conséquence, et non des moindres : les prélèvements à domicile seront désormais interdits !
Les patients devront donc se rendre au laboratoire par leurs propres moyens, quel que soit leur état, ou bien se faire hospitaliser !

Troisième conséquence : les laboratoires étant tenus de s'équiper de machines hyper-performantes, avec le moins de personnel possible,ss (ah oui, parce que j'ai oublié de vous préciser que l'État a décidé de diminuer fortement le remboursement des examens sanguins aux laboratoires !) pour pouvoir continuer à fonctionner, ils vont devoir se regrouper (but final avoué : 1 à 2 labos seulement par département !!!).

Bref, les hôpitaux de taille moyenne qui possèdent leur propre labo vont le fermer (c'est déjà fait à Paoli-Calmette, par exemple, Cavaillon et Orange vont suivre) et il faudra donc se déplacer vers un grand plateau technique pour faire les examens qui ne sont pas hyper-courants

Comme ces grands plateaux techniques seront les seuls à accueillir une grande partie des examens à réaliser, nous n'aurons les résultats qu'au bout de plusieurs jours (et mieux vaut ne pas en avoir besoin un vendredi après-midi !)

Enfin, cerise sur le gâteau : en toute discrétion, il a été décidé que désormais le directeur d'un labo n'a plus besoin d'être biologiste !
La Générale de Santé, ainsi que d'autres grands groupes financiers sont donc en train de racheter tous les labos de France et de Navarre et il devient donc impossible à un médecin biologiste de posséder son propre labo...

Voilà, je ne peux vous conseiller qu'une seule chose : surtout, ne tombez pas malade ! Et si toutefois cela vous arrivait malgré tout, déménagez aussitôt vers une grande ville, seul moyen d'ici très peu de temps de pouvoir être soigné dans des conditions acceptables !

P.S. :
Je viens d'entendre aux infos que le gouvernement envisage sérieusement de réduire les cotations des examens radiologiques : ça ne vous rappelle pas quelque chose ???

Les conséquences sont catastrophiques...

Au plus tôt en 2013 et au plus tard en 2016, les laboratoires d'analyses médicales de proximité,
VOTRE laboratoire et tous les autres auront probablement DISPARU au profit "d'usines à analyses"
(une par département pour les départements qui le "méritent" ; pour les départements les plus ruraux il faudra faire un peu plus de route...).

Pourquoi ? Et bien en vertu d'une ordonnance parue en 2010 (Voir JO du 15.01.2010, page 819) qui livre le "marché" de l'analyse médicale aux FINANCIERS du CAC 40...
Parmi ces groupes financiers qui ont déjà largement entamé les rachats massifs de labo, figurent des assurances de santé privées, peut-être la votre, qui auront ainsi accès à vos données médicales et pourront "personnaliser" vos factures...

Il y a une solution pour s'opposer à ce scandale :

FAIRE CIRCULER massivement et SIGNER cette pétition :

 http://www.touchepasamonlabo.com/php/index.php

5 commentaires:

Anonyme a dit…

Nous avions le meilleur système de santé au monde, mais c'était avant que le gouvernement Sarkozy n'arrive au pouvoir !
Emma, une infirmière démoralisée et dégoûtée..

Anonyme a dit…

étant biologiste directrice d'un petit labo (3 personnes) de proximité, je confirme cette info.
L'ordonnance est passée en janvier 2010 et nous avons jusqu'en 2013 pour nous mettre aux nouvelles normes.
Ce qui est totalement impossible pour les petits et moyens labos vu le coût car bien évidemment tout cela n'est pas gratuit.

Donc pour ma part, étant trop petite, je suis condamnée à disparaître !!!

A 54 ans c'est un peu dur à avaler!!!
Quant aux regroupements de labos c'est un pis aller, pour faire face aux structures financières
qui attendent ( comme pour les cliniques) de racheter et rentabiliser au maximum aux dépens de la relation avec les patients.
Des labos traitant plus de 1000 dossiers jours ne peuvent être à l'écoute de la personne.
Et effectivement à terme il n'y aura plus que 1 ou 2 labos par département y compris pour les labos des petits hôpitaux
Ceci est le système américains, allemand, et autres pays européens.

Voilà donc l'avenir de la santé vendue aux grands groupes financiers.
La ministre Mme Bachelot a validé l'ordonnance Ballereau du 15.01.2010.

Anonyme a dit…

excusez moi d'être un peu trivial,mais la Roselyne vous savez où je les lui mettrai ses doses non utilisées,contre la grippe H1N1,et bien devinez et imaginez un peu!
Ces enfoirés vont trop loin,la coupe est pleine. Sommes nous tous devenus des moutons qu'on va mener à l'abattoir??
Ce ne sont plus des élections qu'il nous faut mais une révolution!!

Anonyme a dit…

ouais une révolution avec des infirmières partout, j'adore les infirmières.
Sans blague, elles sont le summum du dévouement et de la compassion pour des clopinettes. Merde ! Les candidats PS là, au lieu d'endormir les foules à la TV, parlez nous des vrais problèmes. Tout le monde aura un jour besoin d'une infirmière non ?

G30 a dit…

Tout à fait d'accord avec 22h50, en plein accord.
Est ce que l'on pourra compter sur François Holland pour faire cette révolution, merci de répondre au sondage.