Albert Einstein a dit : le monde est dangereux à vivre, Non pas à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire
dimanche 6 septembre 2020
samedi 5 septembre 2020
se rendre complice d’un crime : "faux en écriture", pour protéger son collègue agresseur
Et Alexandre Benalla, c'est un "policier low cost" ?
#Flic #Infiltré #Gendrot
LE TÉMOIGNAGE ACCABLANT D'UN JOURNALISTE INFILTRÉ 2 ANS DANS LA POLICE
Le Média
https://youtu.be/dkreN_ONrLA
En revenant, sur les critiques qui lui sont formulées, notamment sur les réseaux sociaux, ce "flic déjà à la retraite", comme il aime se qualifier, réaffirme la nécessité de ce genre de procédé journalistique. Une fois diplômé, après 3 mois de formation "low-cost" et éloignés des réalités policières, Vincent Gendrot passe plus d'un an dans l'I3P : l'Infirmerie Psychiatrique de la préfecture de Police.
Puis, il découvre le terrain, le vrai, celui du 19ème arrondissement. Dès sa première journée, il assiste aux agissements d'une bande de policiers haineux et violent. Tabassage des "bâtards" (l'injure raciste pour qualifier les jeunes hommes noirs et arabes) en garde à vue, dans les fourgons de police : l'auteur révèle, dans son livre, les violences qui passent sous les radars de la hiérarchie.
Au fil de son enquête, Vincent Gendrot se transforme. Ce n'est plus lui qui infiltre la police, mais le métier et ses pires représentations qu'il intériorise. Il "joue" alors au "bon élève policier", "pour se fondre et documenter les bavures auxquelles il assiste". Un déchaînement de violence le marque particulièrement. La victime, Konaté, n'est qu'un jeune de 16 ans. Mais le journaliste n'interviendra pas. Il ira même jusqu'a se rendre complice d'un crime : "faux en écriture", pour protéger son collègue agresseur, et à "charger", avec la complicité de tout l'équipage, le jeune homme qui portera plainte pour violences policières.
Nous avons vu un président prétendant régler depuis l’Élysée les « détails de notre vie quotidienne »
Covid : choses vues
En rompant le rythme habituel du monde, la pandémie de Covid-19 a agi comme un révélateur de nos existences et du monde dans lequel nous vivons. Les auteurs de cette tribune y témoignent ce qu'ils et elles ont vu depuis le mois de mars.
Julien Coupat était l'un des inculpés du groupe dit de « Tarnac ». Il est l'auteur, avec d'autres, de ce texte sur les « choses vues » en mai et en août 2020.
"Nous avons vu abolie en un claquement de doigts la liberté la plus élémentaire des constitutions bourgeoises — celle d'aller et venir.
Nous avons vu un président prétendant régler depuis l'Élysée les « détails de notre vie quotidienne ».
Nous avons vu un gouvernement promulguer du jour au lendemain de nouvelles habitudes, la façon correcte de se saluer et même édicter une « nouvelle normalité ».
Nous avons entendu les enfants traités de « bombes virologiques » — et puis finalement non.
Nous avons vu un maire interdire de s'asseoir plus de deux minutes sur les bancs de « sa » ville et un autre d'acheter moins de trois baguettes à la fois.
Nous avons entendu un professeur de médecine dépressif parler de « forme de suicide collectif pour eux-mêmes et pour les autres » au sujet de jeunes gens qui prenaient le soleil dans un parc.
Nous avons vu un système médiatique parfaitement déconsidéré tenter de regagner une once de crédit moral par une entreprise de culpabilisation massive de la population, comme si la résurrection du « péril jeune » allait amener la sienne propre."
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Nous avons vu à quoi tiennent nos vies et par quoi nous sommes tenus
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"Nous avons vu la hiérarchie sociale comme purement fondée sur le degré de parasitisme
Nous avons vu, une fois la population confinée, la police jouir jusqu'au meurtre de sa souveraineté retrouvée sur un espace public idéalement déserté. Et nous avons vu en retour, aux États-Unis, en quoi peut consister un déconfinement réussi : la reprise de la rue, l'émeute, le pillage, la réduction en cendres de la police, des grands magasins, des banques et des bâtiments gouvernementaux.
Nous avons vu, sur un balcon de Nantes, cette banderole stupide et couarde : « Restez chez vous ! Préparons les luttes de demain ! »
Partout, nous avons vu des citoyens reprendre en écho le « rentrez chez vous ! » aboyé par les flics et leurs drones.
Nous avons vu la gauche, comme toujours, à l'avant-garde du « civisme » qu'aspirent à produire les gouvernants — à l'avant-garde, donc, du suivisme.
Nous avons vu la blague des « permis de vivre» imaginés en 1947 par les dadaïstes du Da Costa Encyclopédique se réaliser comme politique d'État et mesure citoyenne. Qu'il ait été loisible à chacun de se les délivrer aurait dû alerter sur le loufoque de l'initiative."
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"Nous avons vu Macron s'approprier paisiblement le 1er Mai des travailleurs et les jours heureux du CNR [Conseil national de la Résistance], et les gauchistes en revendiquer mimétiquement l'héritage plutôt que d'en conclure à leur péremption définitive.
Nous avons vu, deux mois durant, le sempiternel gauchisme multiplier les appels dans le vide et les programmes pour personne. Nous l'avons vu incapable, dans ces
«circonstances exceptionnelles», de faire autre chose que mobiliser, c'est-à-dire exploiter jusqu'à l'épuisement les dernières ressources subjectives.
Nous avons vu les grands libertaires faire l'apologie du confinement et promouvoir le port citoyen du masque et les plus gros fachos en dénoncer la tyrannie. L'anarchiste qui veut croire à quelque bonne volonté, voire à quelque bienveillance de l'État, nous rappelle ainsi qu'il n'y a pas de gouvernement sans autogouvernement, et vice-versa. Gouvernement et autogouvernement sont solidaires, relèvent du même dispositif. Que le pasteur soigne son troupeau ne l'a jamais empêché de mener les agneaux à l'abattoir."
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https://reporterre.net/Covid-choses-vues