Le 11 juin 2019, le Comité des maires d'Alès Agglomération s'est penché sur un projet de prison .
Le compte-rendu met en valeur les retombées économiques « 300 emplois directs, 30 emplois indirects, 75 à 95 emplois induits, 4,5 M € HT de flux financier, un besoin important de logements »
Ces affirmations sont totalement contredites par les analyses récentes des économistes, qui constatent « la faiblesse des retombées économiques liées à l'implantation d'une prison » … « dans certains cas, il semble au contraire contribuer à un ralentissement économique ».
Concernant la desserte du site, il est indiqué dans le compte-rendu « la fréquence des lignes desservant le site pourrait ainsi être renforcée, permettant d'accroitre l'attractivité de ce secteur ».
La seule question que l'on peut se poser est : quel est la possibilité d'accroitre l'attractivité de ce secteur, sous-entendu en termes d'urbanisation, alors que celui-ci ne peut être urbanisé puisque c'est un espace naturel et agricole ?
A propos des impacts sur l'immobilier, le compte-rendu indique « sur les 10 sites étudiés, l'évolution des prix des transactions est restée positives sur 8 d'entre eux … pour des établissements construits entre 2003 et 2010 » et cela concerne des implantations dans de grosses communes.
Cette affirmation est contredite par l'analyse récente de Leroux et Rigamonti en 2018 qui conclut « dans le voisinage immédiat de l'équipement, les résidents voient la valeur de leur bien immobilier baisser ».
Le comité des maires s'est donc penché sur ce dossier le 11 juin 2019. Le sous-préfet, l'APIJ et le maire de Boisset et Gaujac Gérard REVERGET se sont rendus sur le site de Lascours en septembre 2019.
Aucune information n'a filtré jusqu'au 20 mai 2020, où une fuite à eu lieu dans la presse locale, au lendemain de la levée du confinement.
On peut constater que l'information et la concertation du public est réduite à la portion congrue. Cette méthode est en contradiction avec les recommandations des études économiques.