L'amende imposée mercredi par Bruxelles semble impressionnante. Mais ces sanctions pèsent peu au regard des avantages découlant de la situation de force dont jouissent les Gafa.
Le chiffre est symbolique et marque les esprits. En condamnant Google, pour la deuxième fois en deux ans, à payer une amende record , l'UE persiste et signe dans le bras de fer qui l'oppose au géant américain. Pourtant, la sanction ne devrait pas ébranler le groupe californien, et pour cause : Google génère 4,3 milliards d'euros de chiffre d'affaires... en seulement deux ou trois semaines.
D'énormes réserves de cash
« Google a d'énormes réserves de cash, » explique Thomas Husson, vice-président du cabinet Forrester Research à Paris. De fait, l'amende entamera à peine sa trésorerie, qui s'élève, elle, à plus de 88 milliards d'euros.
Certes, Google doit placer cette somme sur un compte séquestre. Mais il va déposer un recours en justice. « L'impact réel ne va pas se concrétiser avant plusieurs années », dit Thomas Husson. La même configuration s'applique à la sanction précédente, imposée en 2017 par Bruxelles. Cette année-là, l'UE, qui enquêtait sur le comparateur de prix du groupe californien, Google Shopping, l'avait condamné à verser 2,4 milliards d'euros pour abus de position dominante.
En attendant, comme dans beaucoup de cas d'abus de position dominante, le mal est fait. Android a une part de marché gigantesque de 80 % des smartphones. Toute l'histoire de la tech, dont les entreprises cherchent à imposer des standards pour profiter de l'effet de masse, répète le même scénario. Microsoft, notamment en 1998, mais déjà IBM en 1969 ont été sanctionnés pour position dominante. Mais entre-temps, ils avaient dégagé énormément de capacité d'autofinancement et ce trésor leur a donné des marges de manoeuvre pour se réinventer, même si cela a pu prendre du temps.
Le débat monte sur un démantèlement
C'est une des raisons pour lesquelles la question, plus large, du démantèlement de Google est posée. Mercredi, la commissaire à la Concurrence, Margrethe Vestager, s'est défendue de vouloir cibler Google en particulier.
Aux Etats-Unis, le débat monte sur la pertinence de l'outil anti-concurrentiel pour lutter contre l'hégémonie supposée des Gafa. Certains mettent en doute son efficacité. Les juristes appellent à réécrire une législation qui n'a presque pas évolué depuis le début du XXe siècle, et donne peut-être trop d'importance aux critères du prix et de la satisfaction du consommateur.
Google est devenu essentiel à l'économie d'Internet. Et sa position dans la recherche lui permet mécaniquement de dominer d'autres marchés. Yelp affirme ainsi, depuis des années, que Google biaise ses résultats de recherche pour promouvoir son propre service de recommandations.
Amazon est, lui aussi, en concurrence avec les vendeurs tiers qui passent par sa plate-forme pour proposer leurs produits, mais ceux-là estiment qu'ils sont moins bien valorisés. L'émergence de concurrents est en outre très difficile. Quand ils ne sont pas rachetés, ils sont copiés. C'est le cas de Snapchat par Instagram, racheté par Facebook.
"Rassurez-vous, Reverget, notre héros se représente !!!
Des rumeurs circulent, laissant à penser qu'il a renforcé son équipe (déjà très forte...) et son staff, en piochant quelque personnalité incontournable dans le stock des élus anduziens... Qui, pour un hochet de plus, serait prêt à voler au secours de ce maire peu recommandable et, désormais, en perdition ?
Toute info à ce sujet serait bonne à prendre !! Faites phosphorer vos méninges, menez vos enquêtes... Les gagnants auront droit à un selfie collector, avec le toujours maire de Boisset et Gaujac !
La réponse, ici, dans quelques jours... C'est parti !! "
Vous n'avez toujours pas une petite idée du nom de l'élu anduzien qui fait don de sa personne, à la commune voisine de Boisset et Gaujac, en prenant en charge l'organisation de la campagne de Reverget ?
Le comportement d'Emmanuel Macron est désarmant de sincérité. Le président de la République affiche un narcissisme permanent et infantile auquel vient s'ajouter un étonnant sentiment d'impunité. Et avec lui, aucune relâche, nous avons droit tous les jours à un épisode destiné à nourrir notre stupéfaction devant l'absence de limites du personnage. Il y a eu l'épisode qui a suivi la victoire française en Coupe du Monde de football, occasion à laquelle Emmanuel Macron a été incapable de se maîtriser, en a fait des tonnes de façon gênante, avant de signifier son égoïsme méprisant avec la confiscation de la descente du bus sur les Champs-Élysées. « Moi d'abord, les autres ne sont rien. »
Une sanction ridicule
Il y a maintenant l'incroyable affaire qui concerne une espèce de « garde-du-corps-porte-flingue-conseiller » à l'Élysée auprès du chef et dont on apprend qu'il joue les nervis en allant casser du passant dans les rues de Paris. Une vidéo nous montre Monsieur Alexandre Benalla profitant d'un temps libre pour revêtir les signes liés à la fonction de policier et passer à tabac les gens qu'il soupçonne d'être des opposants à son patron. Au plan juridique, judiciaire et administratif, cette affaire est d'une gravité exceptionnelle. Elle s'est déroulée il y a plus de deux mois et demi et jusqu'à présent, la seule conséquence avait été une mise à pied de 15 jours de l'apprenti milicien !
Ce simple petit exposé suffit à provoquer une forme de sidération à la fois devant le comportement du « collaborateur », mais aussi devant celle de son patron administratif, le Secrétaire général de l'Élysée qui a pris cette sanction absolument ridicule. Et s'est surtout bien gardé d'accomplir les actes que lui impose l'article 40 du code de procédure pénale, c'est-à-dire de transmettre au procureur de Paris les informations dont il disposait. C'est presque pour moi la partie la plus importante du scandale en ce qu'elle caractérise l'incroyable et arrogant sentiment d'impunité de la petite caste qui entoure le chef de l'État.
Quand Benalla se déguise
Parce qu'à la vision de la vidéo, la commission d'un certain nombre d'infractions, semble-t-il, très graves saute aux yeux. Il apparaît tout d'abord que Monsieur Benalla a revêtu et porté des insignes (casque et brassard) tendant à le faire passer pour un policier dans l'exercice de ses fonctions. Premier délit prévu et réprimé par l'article 433-5 du Code Pénal. Imparable.
Ensuite, le même Monsieur Benalla, affublé de son déguisement, a exercé des violences contre des personnes visant à les faire passer pour des interventions des forces de l'ordre elles-mêmes. Il a donc lourdement violé les articles 433-12 et 433-13 du Code Pénal qui interdisent de s'immiscer dans une fonction publique réservée à son titulaire, et de le faire en introduisant une confusion dans l'esprit du public, et notamment par le port de cet uniforme. Cela s'appelle en bon français une « usurpation de fonctions ». C'est une infraction très grave.
Il suffit par ailleurs de regarder la vidéo pour constater que l'énergique collaborateur du président a exercé des violences illégitimes sur la personne de ces deux passants. Dont il semble bien qu'ils ne participaient même pas à la petite manifestation sur cette place de la Contrescarpe. Application de l'article 222–13 du Code Pénal, le « policier » de circonstance a, semble-t-il, bien commis les coups et blessures volontaires interdits par la loi. Le palmarès de notre paramilitaire 2.0 commence à sérieusement s'étoffer. Mais ce n'est pas fini.
L'auteur de la vidéo semble dire qu'Alexandre Benalla l'aurait menacé s'il s'avisait de la diffuser. De façon à la fois retenue et nuancée, il lui aurait lancé : « Si tu la diffuses, je te crame ! » Bien, bien, bien, comment interpréter cette menace ? Celui qui l'a lancé a fait la démonstration que la violence physique ne lui faisait pas peur et qu'il en avait même un certain goût. C'est que la loi fait une distinction entre les menaces de violence et les menaces de mort. Le tarif du Code pénal pour les menaces de mort, c'est plus cher. Alors « cramer » ?
Et la justice dans tout ça ?
Chacun ici connaît mon attachement au principe de la présomption d'innocence. Alexandre Benalla y a droit, comme tout le monde. Encore faudrait-il que la justice soit saisie. Et c'est là que se pose à mon avis le problème le plus grave dans ce qui vient de se produire. L'inertie dont a fait preuve le Secrétariat général de l'Élysée à cette occasion constitue le cœur du scandale. Qu'Emmanuel Macron ait besoin d'un garde du corps n'est pas anormal, même si la qualité du recrutement renvoie à la légèreté du chef de l'État. Mais que l'administration ayant connaissance des faits et de leur extrême gravité ait jugé pouvoir s'en tirer, avec cette sanction administrative, caractérise un mépris de la loi et des règles inacceptable de la part de fonctionnaires de ce niveau.
Car, en effet, au-delà du caractère ridicule de ladite sanction administrative, il y avait l'obligation de transmettre au procureur la connaissance des faits de nature à constituer les graves infractions pénales que j'ai relevées. L'inobservation par un fonctionnaire de l'obligation qui lui incombe prévue par l'article 40 du Code de Procédure pénale n'est pas assortie de sanctions pénales dans le texte. Pour une bonne raison c'est que c'est une obligation administrative. Qui engage la responsabilité professionnelle du fonctionnaire et par conséquent celui qui ne la respecte pas encourt une sanction disciplinaire.
Le Secrétaire général de l'Élysée n'a plus rien à faire à son poste. Nous sommes bien sûrs que le prince lui demandera d'y rester. Sentiment d'impunité quand tu nous tiens.
Selon les informations du "Monde", dévoilées mercredi, un collaborateur d'Emmanuel Macron, Alexandre Benalla, a frappé à plusieurs reprises un homme à terre, lors de la manifestation du 1er-Mai à Paris. Franceinfo fait le point sur ces révélations.
Son identité est finalement révélée, plus de deux mois après les faits. Dans un article publié mercredi 18 juillet, Le Monde révèle avoir identifié Alexandre Benalla, chargé de mission à l'Elysée auprès du chef de cabinet François-Xavier Lauch, comme étant l'auteur de violences sur un manifestant, le 1er mai dernier, dans le 5e arrondissement de Paris.
Une vidéo, tournée et diffusée sur les réseaux sociaux ce jour-là, montre Alexandre Benalla, muni d'un casque de policier, en train de frapper plusieurs fois un manifestant à terre, place de la Contrescarpe. Ce collaborateur d'Emmanuel Macron a été mis à pied pendant deux semaines, puis réintégré pour des fonctions administratives à l'Elysée, révèle Le Monde. Que s'est-il passé exactement ? Qui est ce conseiller ? Franceinfo fait le point sur ce que l'on sait de cette affaire.
Que s'est-il passé ce jour-là ?
Les faits se sont déroulés en fin de journée, mardi 1er mai, lors d'un rassemblement à l'issue des manifestations de la journée, dans le Quartier latin de Paris. Selon le quotidien, moins de 100 personnes sont alors assises par terre place de la Contrescarpe, pour un "apéro" initié par le Comité d'action inter-lycéen, rejoint par le syndicat étudiant Unef et La France insoumise.
"Assez vite, une trentaine de CRS sont arrivés et ont bouclé la place. A ce moment-là, ça a rapidement dégénéré", témoigne auprès de LibérationTaha Bouhafs, militant et auteur de la vidéo montrant les actes d'Alexandre Benalla. Ses images montrent le collaborateur d'Emmanuel Macron, vêtu d'un sweat-shirt gris clair, en train de tirer une jeune manifestante par le cou. Il agresse ensuite un jeune homme à terre, sous le regard des forces de l'ordre présentes sur place.
Il arrive en courant, il attrape par le cou le gars qui est déjà à terre entouré de CRS. Il l'étrangle et lui met plusieurs coups de poing par derrière, c'est un tabassage en règle.Taha Bouhafsà "Libération"
Le jeune homme agressé lui demande d'arrêter, lui criant "je vais vous expliquer". "La victime a du mal à respirer, se touche le ventre. On crie tous plusieurs fois d'arrêter, c'est hyper violent", relate auprès de Libération Taha Bouhafs. Quand le militant s'approche d'Alexandre Benalla pour mieux filmer son visage, ce dernier quitte les lieux, craignant d'être identifié.
Contacté par Le Monde, Patrick Strzoda, directeur de cabinet du chef de l'Etat, a confirmé qu'Alexandre Benalla était bien l'auteur de ces violences.
Qui est Alexandre Benalla ?
Ce collaborateur de l'Elysée, adjoint au chef de cabinet de François-Xavier Lauch, a été chargé de la sécurité d'Emmanuel Macron pendant la campagne présidentielle, rapporte Le Monde. Lors de la précédente campagne, en 2011 et 2012, Alexandre Benella avait été responsable de la sécurité de Martine Aubry puis avait intégré le service d'ordre chargé de la protection du candidat socialiste à l'élection présidentielle, François Hollande.
Il a également travaillé brièvement pour Arnaud Montebourg, qui l'a très rapidement remercié, poursuit Le Monde. "Je m'en suis séparé au bout d'une semaine après une faute professionnelle d'une première gravité : il avait provoqué un accident de voiture en ma présence et voulait prendre la fuite", confie l'ancien ministre de l'Economie au quotidien.
Lors de la campagne d'Emmanuel Macron, cet ancien salarié d'un groupe de sécurité privée se fait repérer pour ses méthodes musclées. Selon les "Macron Leaks", cités par Le Monde, Alexandre Benalla souhaitait commander deux pistolets lançant des balles en caoutchouc, mais également des boucliers antiémeutes et un Flash-Ball pour le service de sécurité du candidat. A l'occasion d'un meeting à Caen (Calvados), en mars 2017, le responsable de la sécurité d'Emmanuel Macron avait évacué de force un photographe, estimant qu'il était trop près du candidat, poursuit Le Monde.
Pourquoi était-il présent à cette manifestation ?
Dans une interview accordée au Monde, Patrick Strzoda explique qu'Alexandre Benalla "souhaitait participer à une intervention auprès de la préfecture de police, pour voir comment se gérait une grande manifestation, à l'occasion du 1er-Mai".
Il m'en a demandé l'autorisation, je la lui ai donnée, mais en précisant bien qu'il y allait en observateur.Patrick Strzoda, directeur de cabinet d'Emmanuel Macronau "Monde"
Le directeur de cabinet du chef de l'Etat affirme qu'il a été informé le 2 mai qu'Alexandre Benalla avait été identifié "en train de participer à des opérations de maintien de l'ordre". "J'ai vu les vidéos, je l'ai convoqué le jour-même", assure Patrick Strzoda.
Comment a-t-il été sanctionné ?
"Si les faits sont avérés, il faut prendre des sanctions", a réagi selon Le Mondele président de la République, lorsqu'il a été informé des violences commises par son collaborateur.
Après avoir reconnu les faits, Alexandre Benalla a reçu une lettre de Patrick Strzoda, dans laquelle le directeur de cabinet stipule que ses actes ont "porté atteinte à l'exemplarité qui est attendue, en toutes circonstances, des agents de la présidence de la République". Il lui annonce alors qu'il est suspendu de ses fonctions et privé de salaire pour une durée de deux semaines, jusqu'au 19 mai. En cas de récidive, Patrick Strzoda le prévient : "Je mettrai fin définitivement à votre collaboration au sein des services de la présidence de la République".
Cette sanction est la plus grave jamais prononcée contre un chargé de mission à l'Elysée.Bruno Roger-Petit, porte-parole de l'Elyséelors d'une déclaration, jeudi 19 juillet
Lors de son allocution jeudi, Bruno Roger-Petit a précisé qu'un autre homme, Vincent Crase, avait été sanctionné dans le cadre de cette affaire. "Ce gendarme réserviste, par ailleurs employé de La République en marche, était très ponctuellement mobilisé, comme d'autres réservistes, par le commandement militaire de la présidence de la République", a précisé le porte-parole de l'Elysée. Ayant accompagné Alexandre Benalla le 1er mai, "il a été sanctionné, comme lui, par une mise à pied de 15 jours avec suspension de salaire", a-t-il ajouté. "Il a été également mis fin à toute collaboration entre lui et la présidence de la République."
Depuis son retour à l'Elysée, le 19 mai, Alexandre Benalla est toujours chargé de mission, mais désormais responsable de la sécurité d'événements ayant lieu "à l'intérieur" de l'Elysée.
Contacté par franceinfo, le parquet de Paris annonce qu'une enquête préliminaire a été ouverte jeudi, pour "violences par personne chargée d'une mission de service public", "usurpation de fonctions" et "usurpation de signes réservés à l'autorité publique". L'enquête a été confiée à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP), précise le parquet à franceinfo.
Quelles sont les réactions politiques ?
Les révélations du journal Le Monde, mercredi, ont entraîné de vives réactions dans la classe politique française. "Je reste sans voix", a réagi sur Twitter Boris Vallaud, député et porte-parole du Parti socialiste. "Est-ce que l'Elysée a sanctionné ce collaborateur ?", a réagi de son côté Valérie Boyer, députée Les Républicains des Bouches-du-Rhône.
Est-ce que l'Elysée a sanctionné ce collaborateur ? Quel est son rôle auprès du Chef de l'Etat ? Tant de questions qui méritent des réponses ! #Benalla
— Valérie Boyer (@valerieboyer13)
Eric Coquerel, député La France insoumise de Seine-Saint-Denis, a quant à lui annoncé qu'il demandait une commission d'enquête parlementaire sur ces violences commises le 1er mai.
Questions : pourquoi les policiers ont laissé faire #AlexandreBenalla ? Pourquoi la justice n'a pas été saisie ? Pourquoi @EmmanuelMacron s'est contenté d'une mise à pied ? Que fait ce nervis dans la sécurité à l'Élysée ? On attend des réponses de @gerardcollomb & @EmmanuelMacron
— Eric Coquerel (@ericcoquerel)
"La scène filmée est d'une grande violence", a réagi enfin Florian Philippot sur le réseau social. "Incroyable que ce type soit encore au service du président de la République", a-t-il déclaré.
La ministre de la Justice, Nicole Belloubet, s'est exprimée sur ces faits jeudi matin à l'Assemblée nationale. Interpellée sur l'affaire par le député Les Républicains Eric Ciotti, la garde des Sceaux a déclaré que "les éléments qui ont été révélés par les films qui ont été diffusés témoignent effectivement de gestes absolument inadaptés"."Si cela paraît nécessaire, le procureur prendra de sa propre initiative les décisions qui s'imposent", a-t-elle ajouté.
Jean-Claude Juncker et Donald Tusk signent aujourd'hui l'accord de libre-échange entre l'Union européenne et le Japon, dit JEFTA. Les négociations ont été menées en catimini depuis 2013.
Les députés de la France Insoumise dénoncent un accord anti-démocratique, anti-social et anti-écologique comparable au CETA.
Aucune consultation populaire n'a été menée. Il n'y aura non pas plus de ratification par les parlements nationaux. Pur scandale alors que cet accord repose sur le dumping social et que le Japon n'est pas signataire des conventions internationales sur l'interdiction du travail forcé et des discriminations au travail.
C'est aussi un désastre écologique de plus. Comme pour le CETA, les seuls chapitres non-contraignants portent sur l'environnement. Il y a un an, le Président déclarait : « il n'y aura plus d'accords commerciaux qui ne respectent pas l'Accord de Paris » . Encore une promesse non tenue au profit du libre-échange dévastateur et du grand déménagement du monde.
Au final, un accord mortifère au bénéfice des lobbies industriels. Il est inconcevable d'accepter un traité dont les réunions se sont tenues à huit clos, 90% de celles-ci en tête à tête avec les désidératas des multinationales.
Pendant qu'Emmanuel Macron et sa majorité regardent ailleurs, cette Union européenne montre une nouvelle fois qu'elle est un ennemi de la souveraineté des peuples et une institution nuisible à l'intérêt général humain et environnemental.
Communiqué du groupe parlementaire de la France insoumise.
Jusqu'à tard ce mercredi, avec une finale en soirée, le grand prix de pétanque d'Anduze rassemble des célébrités et des stars du jeu, dont le décuple champion du monde Henri Lacroix.
Pour sa première édition, le grand prix de pétanque d'Anduze a fait un joli carreau. Jusqu'à mercredi soir, l'occasion rare est donnée de voir des grands, très grands, champions de pétanque, Henri Lacroix, Milou Issert, Richard Trani ou Cindy Peyrot, mener la partie en compagnie du journaliste Jean-Jacques Bourdin (RMC), de l'animateur télé Patrice Laffont ou de l'humoriste Jean-Marie Bigard. Un moment de convivialité organisé à l'initiative du club de la Boule dorée et des commercants anduziens, à partager jusqu'à l'instant de la finale, à partir de 21h30, au parc des Cordeliers.
À votre carte d'électeur ! Les habitants de Boisset-et-Gaujac sont appelés aux urnes le dimanche 26 août. Un second tour s'organisera s'il y a lieu le dimanche 2 septembre.
Les administrés procéderont au renouvellement du conseil municipal (23 membres augmentés au plus de 2 candidats supplémentaires) et éliront un conseiller communautaire augmenté d'un candidat supplémentaire représentant la commune de Boisset-et-Gaujac au sein de la communauté d'agglomération d'Alès Agglomération.
Le scrutin sera ouvert le dimanche 26 août 2018 de 8h à 18h. Les déclarations de candidature seront déposées à la sous-préfecture d'Alès, au pôle des collectivités territoriales et du développement local, 3 boulevard Louis Blanc 30100 Alès.
Centre-ville d'Alès : une cohabitation tendue entre commerçants et "marginaux"
MATHILDE ROUX
L'occupation par des marginaux de certains trottoirs alésiens déclenche un ras-le-bol des professionnels.
"Il va finir par y avoir un drame", lâche Franck Pocher, gérant du Café Gambrinus. De nombreux commerçants autour du tout nouveau square Arnaud-Beltrame, mais aussi ailleurs dans le centre-ville d'Alès, affichent un ras-le-bol général.
Des personnes qui occupent des trottoirs, souvent avec leurs chiens et en bande, qu'ils qualifient de "marginaux" leur posent problème. "Quand ils sont en groupe, ils crient, se disputent, il y a les chiens..., abonde Gilles Bourgade, lui aussi gérant du Gambrinus. Ils viennent mendier aux clients. Et le pire, c'est qu'ils sont agressifs."
La dernière fois, il y en a un qui a sorti un couteau !
De nombreuses altercations ont même eu lieu ces dernières semaines : "Lorsqu'on lui a demandé de partir, il s'est énervé et a montré ses parties génitales à toute la terrasse, y compris à des enfants. Les parents sont allés déposer une plainte. Et la dernière fois, il y en a un qui a sorti un couteau !, racontent, lassés, les patrons du café. On n'ose même pas aller faire les papiers dans le bureau par peur qu'il ne se passe quelque chose devant."
Ils espèrent des mesures : "Nous avons envoyé des courriers au maire, au procureur... Nous pensons même à faire des actions avec d'autres commerçants comme placer des pancartes pour alerter sur la situation."
L'économie impactée
Dans une rue adjacente, un autre commerçant se dit lui aussi désemparé. "On a fait une pétition. Comment peut-on revitaliser le centre-ville avec des personnes qui se promènent torse nu en état d'ébriété ?" Il confie même avoir été menacé un soir où il fermait sa boutique : "Sans aucune raison, il m'a dit qu'il avait envie de me poignarder..."
Pour lui, c'est une catastrophe pour l'économie de la ville. "Les gens sont mal à l'aise, ils ne peuvent pas faire de lèche-vitrines. De notre côté, on fait des efforts, on ouvre le dimanche pour certaines occasions, la ville est embellie avec de nouvelles places, des squares. Et d'un autre côté, rien n'est fait pour les marginaux. Je suis sûr que si je me mettais à insulter les gens dans la rue, comme eux, je serais vite réprimandé." Installé depuis un an dans sa ville d'origine, il songe même à partir. "Si on ne fait rien, on va à l'échec."
Il faut parvenir à instaurer un dialogue
Il se sent un peu révolté face à ce mode de vie. "J'ai déjà essayé de discuter avec eux, ils disent que c'est un choix. Il y en a un qui m'a avoué se faire 80 € par jour ! Nous, il arrive que nous fassions 80 heures par semaine !"
"Il faut trouver un terrain d'entente entre leur envie de rester marginaux et la sécurité des commerçants, des passants. Il faut parvenir à instaurer un dialogue", estime Dominique Grinda-Deras, présidente de l'union des commerçants d'Alès.
Réglementation faible
Du côté de la municipalité, on assure prendre en compte de la situation. "Je sais qu'ils piquent des verres sur les terrasses, que c'est insupportable. Mais nous manquons de moyens juridiques, la réglementation est insuffisante", se défend Max Roustan. Le maire affirme avoir déjà discuté de ce sujet avec le tout nouveau sous-préfet, Jean Rampon, "ça pourrait être l'objet de notre première table ronde".
L'élu regrette que les structures mises à disposition de ce type de population ne soient pas suffisamment exploitées. "Elles sont payées par nos impôts, ils ne sont pas à la rue. Ces personnes-là sont différentes des "vrais SDF"."
" J'ai bien conscience que ça pose problème "
La Clède propose un accueil de jour et un lieu de domiciliation pour les SDF et personnes précaires. Les premiers éléments d'hygiène y sont mis à disposition. La structure a enregistré 8 507 passages en 2017, ce qui représente 643 personnes, dont 505 nouvelles. "Ce sont des personnes avec qui nous n'avons pas encore tissé de lien, ici nous créons une relation de confiance avec les personnes accueillies, insiste Michel Bouquet. Il y a un échange avec les travailleurs sociaux sur comment ça se passe dans la rue mais quand ils sont dehors, en groupe, c'est différent. Ça ne crée pas une dynamique positive. J'ai bien conscience que ça pose problème. Il y a eu une évolution depuis environ trois ans, il y a beaucoup plus de violences, d'addictions." Alors La Clède a déposé une proposition à la Direction de la cohésion sociale : "Nous souhaitons faire des maraudes de jour. Un peu sur le même système que celles de la Croix-Rouge mais pour discuter, pour essayer de travailler sur le respect des habitants et des habitations."
Le député LREM Thierry Solère en garde à vue pour fraude fiscale et favoritisme
Sale temps pour Thierry Solère. Le député LREM (ex-Les Républicains) a été placé en garde à vue ce mardi 17 juillet, rapporte le Monde. Cette évolution intervient six jours après que l'immunité parlementaire de l'élu a été levée par le bureau de l'Assemblée nationale, le parquet de Nanterre ayant expliqué aux députés que la garde à vue était "l'unique moyen de parvenir à l'exécution des investigations". Thierry Solère avait d'ailleurs approuvé cet acte, afin de pouvoir "être entendu" par la police judiciaire.
A l'origine, l'enquête porte sur des faits présumés de fraude fiscale : le député des Hauts-de-Seine aurait omis de payer une partie de ses impôts sur le revenu entre 2010 et 2013, ainsi que la taxe foncière de 2013. Plusieurs charges se sont ajoutées au dossier : trafic d'influence, corruption, abus de biens sociaux, financement illicite de campagne électorale et manquements aux obligations des députés de déclarer leurs intérêts à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP). Le Monde explique que Thierry Solère "est soupçonné de s'être servi de sa position d'élu pour favoriser des entreprises pour lesquelles il travaillait par ailleurs".
Une descente aux enfers depuis la primaire
D'autres soupçons portent sur l'embauche, comme assistante parlementaire, de l'épouse d'un des anciens employeurs de Thierry Solère ; lorsqu'il était conseiller régional LR d'Île-de-France, le quadragénaire travaillait en parallèle pour Aliapur, une entreprise de recyclage de pneus qui le rémunérait 12.000 euros par mois pour un poste de consultant. Et en 2014, Solère avait embauché la compagne d'Eric Fabiuw, l'ancien directeur général d'Aliapur, comme nouvelle assistante parlementaire. Un poste présumé fictif par la justice, ce que Thierry Solère conteste. Autres faits allégués, également démentis par le député LREM : l'obtention de "libéralités" de plus d'un million d'euros sans déclaration de la part d'un promoteur immobilier entre 2011 et 2017, et l'acquisition de trois appartements grâce à de faux prêts.
Le néo-macroniste traverse une période compliquée depuis qu'il s'est fait connaître du grand public en organisant la primaire de la droite, en novembre 2016. Nommé porte-parole de la campagne de François Fillon, il démissionne de ce poste en mars 2017 en raison du tourbillon médiatique et judiciaire qui entoure le candidat LR pour une affaire... d'emploi fictif. Réélu député avec l'étiquette LR en juin 2017 dans les Hauts-de-Seine, Solère est à l'origine de la création du groupe parlementaire Les Constructifs, réunissant des élus de droite prêts à collaborer avec la majorité LREM, ce qui lui permet d'obtenir dans la polémique le confortable poste de questeur de l'Assemblée. Exclu de LR, il passe avec armes et bagages à La République En Marche en novembre 2017 et rejoint la majorité parlementaire, ce qui l'oblige à renoncer à contrecœur à la questure.
En décembre dernier, Thierry Solère est à nouveau fragilisé sur le terrain judiciaire : Le Canard enchaîné révèle qu'il aurait reçu des informations confidentielles concernant l'enquête le visant pour fraude fiscale de la part du socialiste Jean-Jacques Urvoas, alors ministre de la Justice. L'ex-garde des Sceaux a été mis en examen en juin dernier. Quant à Thierry Solère, il est menacé d'exclusion de La République en Marche, Christophe Castaner ayant annoncé en décembre dernier qu'il saisissait le comité d'éthique du parti. Ce n'est pas sa garde à vue qui va arranger ses affaires...
Les habitants de la commune de Saint-Jean-du-Gard pourront-ils regarder la finale de la coupe du monde de football dimanche ? Pas certain... Un relais, qui sert à la fois pour le téléphone et la télévision, a été incendié. Les dégâts ont été constatés samedi. L'origine criminelle est incontestable, car le grillage menant au relais installé sur la commune a été découpé et des accélérateurs pour faciliter l'incendie ont été retrouvés au pied de l'appareil. Un acte de vandalisme qui n'est pas revendiqué pour l'instant. De nombreux habitants du village Cévenol et du secteur seraient sans téléphone et sans télévision, ce samedi soir. Une enquête de gendarmerie est en cours....
L'agence de notation Fitch a abaissé lundi la note à long terme de SNCF Mobilités, l'entité chargée de la circulation des trains, tirant les conséquences du changement de statut du groupe à la suite de la réforme ferroviaire engagée par le gouvernement.
"Fitch abaisse SNCF Mobilités à A+" contre AA auparavant, soit une dégradation de deux crans, indique l'agence de notation dans un communiqué.
Cette dégradation, que Fitch avait dit envisager en début d'année, fait partie des "conséquences de la réforme ferroviaire", explique l'agence.
Dans le cadre de la réforme de la SNCF, promulguée fin juin par l'exécutif après plusieurs mois de grèves et de débats parlementaires, l'exploitant ferroviaire va devenir une société anonyme et non plus un établissement public à caractère industriel et commercial (Epic).
"Un relâchement des liens de SNCF Mobilités avec l'État"
Il est néanmoins inscrit dans la loi que les capitaux de la SNCF sont "publics", "intégralement détenu(s) par l'État" et "incessible(s)".
"Bien qu'un soutien important de l'État soit attendu en cas de besoin, Fitch considère que la perte du statut d'Epic dans le contexte d'ouverture à la concurrence est une indication d'un relâchement des liens de SNCF Mobilités avec l'État", explique l'agence.
En conséquence, elle n'indexe plus son évaluation de la dette de la SNCF à celle de la dette souveraine de la France, qu'elle évalue à "AA", la deuxième meilleure note possible dans l'échelle utilisée par Fitch.
"Fitch estime par ailleurs que le contexte d'ouverture à la concurrence, en autorisant la mise en concurrence par appel d'offres de SNCF Mobilités sur les lignes domestiques, amoindrit l'incitation pour l'État à prévenir un défaut sur une obligation financière", conclut l'agence.