Bonjour, mes amies et amis. À J - 4, moi aussi j'aborde des sujets "politiques". Hier soir à Rennes, la santé, le cancer, l'éthique et la fin de vie. Ce soir à Paris, la violence. Demain à Lyon, l'humain, la machine et le robot. Vendredi, à Paris, le sport. Après, on vote.
Je ne ferai plus à ce stade aucun pronostic. Certes, Emmanuel Macron est en bonne position mais, tous sondages confondus, juste en plateau, peut-être légèrement déclinant. Autour de 23 %. MLP décline, elle a perdu cinq % d'intentions de vote depuis le début de la campagne et se situe à ce jour autour de 22 %. Elle pourrait peut-être louper le second tour. JLM et FF progressent encore, autour de 19 %. Compte tenu de ces dynamiques, tout est encore possible. EM, assez stable depuis le renfort de François Bayrou, devrait ne plus connaître de grande évolution. Cependant, la campagne de MLP est ratée. Des mouvements restent possibles, de sa frange marionmaréchaliste conservatrice et intégriste vers Francois Fillon et de sa franche populaire issue de la gauche vers Jean-Luc Mélenchon. Donc, suspense total, cette campagne, pas plus violente et méchante que les autres, après tout, est passionnante.
Je voterai à gauche. Cependant, étant un conférencier type couteau suisse multi-lames, je m'intéresse aussi à tous les aspects des positionnements des candidats. Et là, sur le plan des préférences, je grappille.
J'accorde, mes amis le savent, une importante considérable à la politique internationale. Nostalgique d'une volonté gaulliste, par certains côtés mitterandienne, de faire de la France un point d'équilibre entre les blocs et les camps, de servir de pont de liaison entre eux, je suis outré de la politique d'alignement européano-atlantiste menée par Fabius et Hollande. À l'aune de cette analyse, je suis intéressé par les approches d'Emmanuel Macron, de Jean-Luc Mélenchon et de François Fillon, en fort désaccord avec celle de Benoît Hamon.
Pour ce qui concerne la politique et l'organisation européennes, il n'est pour moi pas possible, si on porte en soi l'idéal européen (j'ai été un eurocrate !), de ne pas vouloir en remettre radicalement en chantier les bases. Je récuse sur ce point le satisfecit d'EM à l'Europe d'aujourd'hui et me sens plus proche du révisionnisme hamoniste ou du radicalisme mélenchoniste. Position intermédiaire des fillonnistes.
Sur le plan sociétal (fin de vie, sexualité, IVG, laïcité, drogues), c'est du libéral EM que je suis le plus proche. Co-artisan de la loi Léonetti, j'en défends l'esprit et la lettre.
Sur le plan économique, mes conceptions sociale-démocrates et keynésiennes me rapprochent des deux candidats de gauche, BH et JLM. Je donne un satisfécit particulier à Benoît Hamon pour son analyse pénétrante du bouleversement à venir du travail productif et de la part qu'y prendront les robots-IA et les humains. Ses solutions, parfois mal formulées, constituent néanmoins l'une des contributions les plus originales à cette campagne.
Au total, il faudra bien que je vote. Bon, ce sera à gauche, parce que c'est moi. Et puis, faire le deuil de la présence de la gauche au deuxième tour s'il existe une toute petite chance qu'elle soit présente, je n'y suis pas prêt. Je voterai de ce fait sans doute Jean-Luc Mélenchon, ce dont tout le monde se fout, d'ailleurs, avec raison. Mais je sais bien que, les mœurs des réseaux sociaux ayant imposé l'impudeur en tout domaine, ma réserve aurait semblé singulière.
Quant à vous, vous voterez bien comme vous l'entendez !
Bonne journée !
Axel