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Albert Einstein a dit : le monde est dangereux à vivre, Non pas à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire
Laurent Beaud 18 juin 08:01 Jérôme Cahuzac a menti. Il a menti à sa famille, au Premier Ministre, au Président de la République, mais aussi à la Représentation Nationale, dont il est issu, et surtout aux françaises et français.
Au-delà du mensonge, il a contribué à jeter le discrédit sur la classe politique. Il a fait le jeu de la droite, des extrêmes et de tous ceux qui surfent sur le thème du "tous pourris"...En période de crise et de tensions sociales, cela est encore plus grave. Le résultat de la législative de Villeneuve sur Lot lui est intégralement imputable.
Mais le plus paradoxal, c'est que Jérôme Cahuzac, qui a affirmé n'avoir jamais cru à la lutte des classes, nous donne une illustration concrète de la forme qu'elle peut prendre... La fraude fiscale est en effet une des armes utilisées par les plus riches pour s'affranchir de leur juste contribution au financement de la puissance publique. Les Etats, pour compenser ces pertes, sont contraints d'augmenter la pression fiscale sur ceux qui n'ont pas la possibilité de tricher...nous tous !
Cette affaire a mis en lumière, s'il en était besoin, la nécessite de renforcer la lutte contre la fraude fiscale, mais aussi de relancer une vraie réflexion sur la fiscalité : fiscalité européenne sur les entreprises, convergence fiscale au sein de l'UE, reforme de notre fiscalité pour plus de progressivité.
Seulement, trois jours après ses aveux, on apprenait que Jérôme Cahuzac souhaitait malgré tout reprendre son siège de député du Lot et Garonne à l'Assemblée Nationale. Il lui a fallu quelques temps avant de rebrousser chemin, mais le mal était fait. Il est le seul responsable des résultats catastrophiques de ce week end.
Après le mensonge, l'immoralité. Comme disait Michel Audiard : "Les cons, ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît !".
Le non-cumul des mandats doit, dans les plus brefs délais, entrer en vigueur, et s'accompagner d'une mesure "temporelle" : mandat unique, renouvelable une fois. Cela éviterait les conflits d'intérêts et renouvèlerait profondément le personnel politique.
N'ayons pas peur de faire l'Europe, Parlons d'Europe !
A quelques mois des prochaines élections européennes, dont le résultat aura un impact politique capital pour notre avenir à tous, le collectif "pour un parti d'avenir", se félicite du succes de la convention nationale pour l'Europe organisée par le PS. A l'heure où la droite s'enlise dans des primaires municipales sans vision politique, le parti socialiste démontre une nouvelle fois sa capacité à proposer une vision claire et cohérente aussi bien au niveau européen, national que local.
Cette convention est l'occasion de montrer que, depuis plus d'un an, le Président de la République oeuvre à la mise en place d'une politique de relance européenne radicalement tournée vers l'avenir et non vers la défense des égoïsmes nationaux, comme cela a été le cas durant le quinquennat de Nicolas Sarkozy.
Notre collectif, "pour un parti d'avenir"qui s'est engagé, depuis le congrès de Toulouse, pour plus de transparence et de démocratie dans la vie politique entend rappeler l'importance de la consultation démocratique sur les questions européennes. Les clivages partisans et les calculs politiciens ne doivent pas étouffer la voix des citoyens et des militants. Nous ne pourrons donc que regretter toute tentative qui reviendrait à détourner les choix clairs exprimés par les adhérents du Parti Socialiste à l'occasion du vote de jeudi dernier.
Il nous faut maintenant amplifier cette action en allant convaincre et rassembler le plus largement possible nos partenaires autour de notre projet. Pour y arriver, nous devons assumer notre identité et nos convictions. Nous devons partager notre vision avec nos concitoyens et ne pas fuir le débat, y compris au sein de notre famille politique.
Nous sommes convaincus que c'est en remettant l'Europe au coeur de notre vie démocratique, à l'intérieur du Parti socialiste, au Parlement, dans les collectivités territoriales, dans les écoles et dans nos quartiers que nous parviendrons à construire une Europe démocratique, sociale, durable, innovante, bref, une Europe porteuse d'espoir. C'est en parlant d'Europe avec des mots justes, clairs et transparents que nous relancerons ce fabuleux rêve. N'ayons pas peur de faire l'Europe, n'ayons pas peur de la voix des citoyens, ni de celles des militants : parlons d'Europe !
Juliette Méadel, secrétaire nationale du Parti Socialiste
Benoît Joseph, membre du bureau national du Parti Socialiste