dimanche 2 mars 2025

Affaires de Sarkozy, de la Macronie, du RN, du Modem, scandale Betharram, collaboration de l'État français avec la Hongrie pour leur livrer Gino, un militant anti fasciste etc.

Anonyme a ajouté un nouveau commentaire sur votre article "C8 évincé de la TNT pour des raisons politiques ? Une affirmation mensongère au regard des sanctions contre la chaîne" :

MACRON, BAYROU, LE PEN, ETC. : CORROMPUS, COLLABOS (OU LES 2 ?)
BLAST, Le souffle de l'info

https://youtu.be/7bcfhPSqz8s?si=5UCGiTNSZm5BV0O5

Affaires de Sarkozy, de la Macronie, du RN, du Modem, scandale Betharram, collaboration de l'État français avec la Hongrie pour leur livrer Gino, un militant anti fasciste etc.
Dans ce nouvel épisode de Ghetto Blaster, H-Tône eparpille façon puzzle une classe politique gangrénée par la corruption, les affaires, et les renoncements.

"Bon j'imagine que t'as vu passer l'info, la France elle est un peu en chute libre s'agissant de perception de la corruption ces derniers temps. C'est en tout cas le constat de l'ONG Transparency International qui, après qu'on se soit un peu pris les pieds dans le tapis, nous a vu nous casser la gueule jusqu'à la 25ème place, et sans franchement essayer un peu sérieusement d'amortir le truc dis toi que ça nous a foutu en dessous de la moyenne des pays considérés comme pleinement démocratique réussi à se foutre derrière les Emirats Arabes Unis, qui sont quand même occupés à pas être une démocratie. Mais t'inquiètes, ça nous empêchera sûrement pas de donner des leçons"

Chroniqueur : H-Tône
Réalisation : Mathias Enthoven
Montage : Marion Plantier
Son : Baptiste Veilhan
Graphisme : Morgane Sabouret
Production : Hicham Tragha
Directeur des programmes : Mathias Enthoven
Co-directrice de la rédaction : Soumaya Benaïssa
Directeur de la publication : Denis Robert

1 commentaire:

Anonyme a dit…

"Maison d’arrêt de Fresnes, 4 février 2025 – Sur les murs de Fresnes, les grands portraits au pochoir du graffeur C215 jouent les cache-misère : l’Arménien Missak Manouchian, l’Italien Spartaco Fontano ou le Polonais Maurice Fingercwajg veillent sur la cour de promenade récemment rénovée. Ils étaient communistes, étrangers, engagés dans la résistance contre l’occupant nazi et furent, en leur temps, incarcérés à Fresnes avant d’être fusillés. Raphaël Arnault s’arrête pour prendre une photo. Avec Thomas Portes, les deux députés de la France insoumise (LFI) sont venus visiter la maison d’arrêt et rencontrer Gino. Ce militant antifasciste italo-albanais est incarcéré ici depuis son arrestation à Paris en novembre dernier sur mandat d’arrêt européen. Il est accusé par la Hongrie de violences sur des militants néonazis. Une nouvelle audience va avoir lieu mercredi 12 février pour décider de son extradition.

Encadrée par une chargée de com, une représentante de la direction, et une escorte de surveillants, la visite des députés commence par l’aile nord : son infirmerie, ses bancs de muscu’, sa salle de classe. Par la fenêtre, un gros rat traverse la cour en dodelinant. Mais pas de traces de Gino. Rendu dans l’aile sud de la prison, le cortège s’essouffle sur les escaliers en raidillon pour atteindre le dernier étage où se trouve Gino. Lunettes aux larges montures métalliques, t-shirt noir floqué d’une marque de skateurs, l’air chaleureux, le trentenaire oscille entre amusement et gêne alors qu’une dizaine de personnes tente soudainement de s’entasser dans les 9 mètres carrés qu’il partage avec son co-détenu. Après un rapide moment de flottement, les questions s’enchaînent. « Je vais bien. J’ai pu voir mon amie au parloir, même si je ne comprends pas pourquoi je n’ai pas le droit de l’appeler. Il y a des choses comme ça qui fonctionnent bizarrement », répond Gino dans un français mâtiné de quelques hésitations en italien."
(…)

La peur d’être extradé

"Les questions adressées par les juges parisiens à la Hongrie attestent d’une vigilance portée au sort des opposants, comme lui, et à la vulnérabilité de la justice hongroise face aux pressions politiques. Le 12 février prochain, ces mêmes juges auront à examiner les réponses de la Hongrie, avant de prendre leur décision. « Gino, comme tout le monde, mérite un procès équitable et, malheureusement, en Hongrie, nous n’avons aucune garantie que cela se produira, ni que ses droits seront respectés », écrit sa soeur cadette à StreetPress. Elle le décrit comme un grand frère « tendre et attentionné » qui « a toujours été contre l’injustice ».

Si les juges français choisissent de ne pas le remettre à la Hongrie, ils pourraient toutefois décider de le transférer dans un centre de rétention administratif (CRA) pour l’expulser vers l’Albanie, le pays dont il porte toujours la nationalité malgré une vie passée en Italie. Son amie Chloé s’inquiète :

« Ça revient à le faire passer d’une prison à une autre. On a très peur que si cela se produit, il soit directement arrêté à l’aéroport et que l’Albanie l’extrade. »

« J’essaye de ne pas trop y penser car cela me stresse beaucoup », glisse Gino, avant que l’escorte pousse à quitter la cellule. « Faites des réserves d’eau, il va y avoir une coupure jusqu’à 22 heures », lance un gardien au militant antifasciste, en refermant la cellule. « Gino n’a rien à faire ici », assène Thomas Portes de retour à l’extérieur :

« Le renvoyer ouvrirait la voie à des chefs d’États illibéraux pour mener la chasse aux opposants politiques dans toute l’Europe. »

« J’espère que la France ne va pas se couvrir de honte dans cette affaire. » Vue de l’extérieur, la maison d’arrêt se donne des airs de petite gare de province avec sa façade en pierres meulière surmontée d’une grosse horloge. Pour Gino, le temps s’est arrêté."


https://www.streetpress.com/sujet/1739202620-gino-militant-antifasciste-prisons-francaises-detention-neonazi-proces-thomas-portes-incarceration-hongrie-cellule-reportage-extradition