"En France métropolitaine, les mots du chef de l’Etat ne passent pas non plus. «Emmanuel Macron est allé [à Mayotte] dans […] une attitude arrogante et donneuse de leçons. […] Moi je l’ai vu en chemise dire : «Vous êtes fiers d’être français ?» […] C’est pas le sujet en fait», a réagi la députée écologiste Sandrine Rousseau sur France 2. «On a la plus grande catastrophe humaine depuis la Seconde Guerre mondiale et on est en train de faire un show de Macron. Ce n’est pas à la hauteur», a-t-elle déploré.
Pour le président de la commission des finances de l’Assemblée nationale, Eric Coquerel, cet échange «se passe de commentaires». «Message à celles et ceux qui estiment qu’il ne doit surtout pas partir : qui imagine cela encore possible trente mois ?» s’est interrogé sur X le député LFI. Côté RN, le député Sébastien Chenu a estimé, sur RTL, que ces mots n’étaient pas de nature à «réconforter nos compatriotes mahorais qui, à travers ce genre d’expression, ont toujours le sentiment d’être traités à part».
Nassurdine Haidari, président du Conseil représentatif des associations noires, et Chahidati Soilihi, élue à Marseille, ont aussi réagi à cette séquence dans une tribune publiée par Libération. Ils ont dénoncé l’arrogance du président de la République lors d’une scène «digne du temps des colonies». Les mots du chef de l’Etat sont «d’une indécence crasse et d’une indignité inouïe, [qui] ont résonné comme une gifle dans l’esprit des habitants», ont affirmé les cosignataires. Pour les deux auteurs, qui parlent d’une «insulte» à des gens traités comme des «sous-citoyens», «ces propos présidentiels ne sont pas seulement des mots ; ils incarnent un mépris profond, un abandon institutionnel»."
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«Un abandon institutionnel»
"En France métropolitaine, les mots du chef de l’Etat ne passent pas non plus. «Emmanuel Macron est allé [à Mayotte] dans […] une attitude arrogante et donneuse de leçons. […] Moi je l’ai vu en chemise dire : «Vous êtes fiers d’être français ?» […] C’est pas le sujet en fait», a réagi la députée écologiste Sandrine Rousseau sur France 2. «On a la plus grande catastrophe humaine depuis la Seconde Guerre mondiale et on est en train de faire un show de Macron. Ce n’est pas à la hauteur», a-t-elle déploré.
Pour le président de la commission des finances de l’Assemblée nationale, Eric Coquerel, cet échange «se passe de commentaires». «Message à celles et ceux qui estiment qu’il ne doit surtout pas partir : qui imagine cela encore possible trente mois ?» s’est interrogé sur X le député LFI. Côté RN, le député Sébastien Chenu a estimé, sur RTL, que ces mots n’étaient pas de nature à «réconforter nos compatriotes mahorais qui, à travers ce genre d’expression, ont toujours le sentiment d’être traités à part».
Nassurdine Haidari, président du Conseil représentatif des associations noires, et Chahidati Soilihi, élue à Marseille, ont aussi réagi à cette séquence dans une tribune publiée par Libération. Ils ont dénoncé l’arrogance du président de la République lors d’une scène «digne du temps des colonies». Les mots du chef de l’Etat sont «d’une indécence crasse et d’une indignité inouïe, [qui] ont résonné comme une gifle dans l’esprit des habitants», ont affirmé les cosignataires. Pour les deux auteurs, qui parlent d’une «insulte» à des gens traités comme des «sous-citoyens», «ces propos présidentiels ne sont pas seulement des mots ; ils incarnent un mépris profond, un abandon institutionnel»."
https://www.liberation.fr/politique/si-cetait-pas-la-france-vous-seriez-10-000-fois-plus-dans-la-merde-les-propos-de-macron-a-mayotte-ne-passent-pas-20241220_TFRN3C54CJA6VE36Q7BO6MG7II/
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