"Le projet de cessation de son activité des TFA et dérivés fluorés en France conduirait à la suppression de 68 postes (dont 4 vacants) liés à l’activité de production de TFA et dérivés fluorés sur une période allant de début 2025 à octobre 2025. Une recherche sera également menée pour envisager une possible reprise d’activité du site de Salindres. Giovanni Di Francesco, chef de Section d’Alès du Parti communiste français, éructe : « Et paf, l’argument habituel d’un patron : ‘c’est la faute à la concurrence étrangère et aux normes environnementales’. Disons que c’est plutôt la faute à un patron qui n’a plus investi ici depuis des lustres pour moderniser et se diversifier et a plutôt choisi de nourrir les appétits de ses actionnaires » . (…)
« Les responsables de ce gâchis ne sont pas les lanceurs d’alerte »
Dans un communiqué de presse, l’élu alésien poursuit au sujet de monsieur Rivenq : « celui qui ne remet jamais en cause le système ultralibéral, impuissant à s’opposer aux stratégies de cette multinationale et à répondre aux attentes des salariés, invoque l’ ‘hyper-environnementalisme’ pour expliquer les raisons de cette faillite ». Selon Paul Planque, le président de l’Agglo en appelle à protéger les gens avant l’environnement : « les responsables de ce gâchis ne sont pas les lanceurs d’alerte mais ceux qui, par leur recherche effrénée de profit, n’ont pas voulu adapter l’outil aux exigences nouvelles prenant en compte la protection de l’environnement tout en maintenant l’emploi ».
"Un communiqué de l’Ufap, syndicat pénitentiaire, publié dans la foulée du mouvement, met la pression sur la direction dans un tract : "118 détenus dorment par terre, ils sont à 3 dans moins de 9 m2 avec des punaises de lit et des rongeurs. […] L’Ufap Unsa justice Nîmes a déjà dénoncé cette surpopulation, relayée par notre équipe régionale qui alertait sur l’état catastrophique de notre direction interrégionale de Toulouse, qui compte plus de 800 matelas au sol et un sous-effectif chronique d’agents. Que fait la Direction de l’administration pénitentiaire ? Attend-elle encore un drame pour réagir ?"
L’Ufap Unsa justice Nîmes demande à la direction locale "de faire intervenir en urgence une société de dératisation" et à la direction interrégionale de Toulouse comme à la direction de l’administration pénitentiaire (DAP), placée sous l’autorité du Ministre de la justice, de "bien vouloir désencombrer rapidement et de façon massive notre établissement".
David Dehaye, de l’Ufap, prévient : "Si rien ne bouge, il faudra s’attendre à d’autres actions collectives par la suite.""
"Tous craignent les conséquences de la fermeture sur le bassin d’emploi. « La mort de Solvay, c’est la mort de tout le reste », affirme Jean-Louis Peyren, secrétaire de la CGT-FNIC. La crainte de la contagion existe, surtout pour l'entreprise Axens, qui fait aussi partie de la plateforme de Salindres. « Axens va être directement impactée dans son fonctionnement », explique Étienne Malachanne. D’autant que cette fermeture intervient après « les mines, Alcatel, Jallatte, Richard Ducros, Péchiney », énumère Jean-Luis Peyren. « L’histoire sans fin se répète sur notre territoire », regrette Martine Sagit, de l’Union locale CGT d’Alès, qui dénonce des groupes industriels « dont la seule motivation est la recherche du profit maximal. » « C’est une logique de rentabilité qui ne tient compte ni de l’humain, ni des aspects sociétaux et environnementaux », rajoute Marie Dufresne, de l’Union départementale CGT.
Face à cette situation, « notre seule arme, c’est notre solidarité », souligne Martine Sagit. De fait, les centaines de personnes, peut-être 500 voire 600, qui ont défilé ce samedi, parmi lesquelles de nombreux élus des communes voisines, du Département et de la Région, témoignent de l’attachement d’un territoire à « son site industriel historique, de 180 ans d’histoire », rappelle le maire Étienne Malachanne. Tous promettent de se battre pour que cette histoire perdure, comme le lance Damien Olry : « On ne va pas baisser les yeux, on va se battre, on ne lâchera rien. » Tout à côté, un chant se fait entendre : « Salindres vivra, Solvay paiera. »
"Le silence est pesant, seul le ronronnement du moteur du camion syndical CGT se fait entendre. Autour, près de 400 personnes, venues manifester samedi 5 octobre contre l’annonce faite par Solvay aux salariés de son usine de Salindres (Gard) le 24 septembre dernier. La production chimique va être arrêtée dès l’an prochain. En octobre 2025, 68 postes auront été supprimés.
Damien Olry, délégué syndical CGT du groupe — le syndicat le plus représenté sur le site — et « opérateur de fabrication » à l’usine, entame un discours d’une voix tremblante. Face à lui, les bâtiments et les cheminées du site chimique, bloqué par les salariés qui sont en grève depuis l’annonce il y a presque deux semaines. « C’est la responsabilité de Solvay de maintenir l’emploi et la santé publique », insiste-t-il.
Car à l’inquiétude sociale, s’ajoute celle pour la santé des travailleurs et des riverains. En février dernier, l’association Génération Futures et plusieurs médias avaient révélé des rejets massifs de TFA, une des substances produites sur place et un de ces « polluants éternels » que sont les PFAS, dans les cours d’eau adjacents à l’usine. « Salindres vivra, les gars ! » encourage le syndicaliste, avant que la manifestation s’élance." …/…
8 commentaires:
https://www.midilibre.fr/2024/09/27/ligne-tres-haute-tension-entre-gard-et-bouches-du-rhone-le-trace-le-moins-impactant-retenu-12225236.php
« Les appétits de ses actionnaires »
"Le projet de cessation de son activité des TFA et dérivés fluorés en France conduirait à la suppression de 68 postes (dont 4 vacants) liés à l’activité de production de TFA et dérivés fluorés sur une période allant de début 2025 à octobre 2025. Une recherche sera également menée pour envisager une possible reprise d’activité du site de Salindres. Giovanni Di Francesco, chef de Section d’Alès du Parti communiste français, éructe : « Et paf, l’argument habituel d’un patron : ‘c’est la faute à la concurrence étrangère et aux normes environnementales’. Disons que c’est plutôt la faute à un patron qui n’a plus investi ici depuis des lustres pour moderniser et se diversifier et a plutôt choisi de nourrir les appétits de ses actionnaires » .
(…)
« Les responsables de ce gâchis ne sont pas les lanceurs d’alerte »
Dans un communiqué de presse, l’élu alésien poursuit au sujet de monsieur Rivenq : « celui qui ne remet jamais en cause le système ultralibéral, impuissant à s’opposer aux stratégies de cette multinationale et à répondre aux attentes des salariés, invoque l’ ‘hyper-environnementalisme’ pour expliquer les raisons de cette faillite ». Selon Paul Planque, le président de l’Agglo en appelle à protéger les gens avant l’environnement : « les responsables de ce gâchis ne sont pas les lanceurs d’alerte mais ceux qui, par leur recherche effrénée de profit, n’ont pas voulu adapter l’outil aux exigences nouvelles prenant en compte la protection de l’environnement tout en maintenant l’emploi ».
https://infoccitanie.fr/gard-fermeture-de-lusine-solvay-christophe-rivenq-semble-bien-manquer-de-courage/
https://actu.fr/occitanie/le-collet-de-deze_48051/des-fissures-sur-des-rochers-au-bord-de-la-route-nationale-qui-relie-la-lozere-au-gard-des-perturbations_61661579.html
L'Ufap demande un "désencombrement massif"
"Un communiqué de l’Ufap, syndicat pénitentiaire, publié dans la foulée du mouvement, met la pression sur la direction dans un tract : "118 détenus dorment par terre, ils sont à 3 dans moins de 9 m2 avec des punaises de lit et des rongeurs. […] L’Ufap Unsa justice Nîmes a déjà dénoncé cette surpopulation, relayée par notre équipe régionale qui alertait sur l’état catastrophique de notre direction interrégionale de Toulouse, qui compte plus de 800 matelas au sol et un sous-effectif chronique d’agents. Que fait la Direction de l’administration pénitentiaire ? Attend-elle encore un drame pour réagir ?"
L’Ufap Unsa justice Nîmes demande à la direction locale "de faire intervenir en urgence une société de dératisation" et à la direction interrégionale de Toulouse comme à la direction de l’administration pénitentiaire (DAP), placée sous l’autorité du Ministre de la justice, de "bien vouloir désencombrer rapidement et de façon massive notre établissement".
David Dehaye, de l’Ufap, prévient : "Si rien ne bouge, il faudra s’attendre à d’autres actions collectives par la suite.""
https://www.midilibre.fr/2024/09/29/au-lendemain-de-la-manifestation-des-detenus-a-la-prison-de-nimes-lufap-demande-a-ladministration-penitentiaire-de-reagir-12228604.php
"Suite à l annonce brutale de la fermeture des ateliers de fabrication les salariés se sont mis en grève et luttent pour conserver leurs emplois !
Ils sont déterminés à ne pas lacher mais ils vont avoir besoin de toute l aide possible pour tenir ce combat qui s annonce rude !
Merci d avance ! Salindres vivra !"
https://www.leetchi.com/fr/c/soutien-aux-salaries-de-l-usine-de-salindres-en-greve-qui-luttent-pour-lemploi-1826710
LE PARADIS FISCAL DES RICHES EST FAIT DE L'ENFER SOCIAL DES PAUVRES !
https://www.facebook.com/alain.martin.1291/posts/69-salari%C3%A9s-de-lentreprise-solvay-de-salindres-sont-brad%C3%A9s-sur-lautel-de-la-conc/8917454501618170/
"Tous craignent les conséquences de la fermeture sur le bassin d’emploi. « La mort de Solvay, c’est la mort de tout le reste », affirme Jean-Louis Peyren, secrétaire de la CGT-FNIC. La crainte de la contagion existe, surtout pour l'entreprise Axens, qui fait aussi partie de la plateforme de Salindres. « Axens va être directement impactée dans son fonctionnement », explique Étienne Malachanne. D’autant que cette fermeture intervient après « les mines, Alcatel, Jallatte, Richard Ducros, Péchiney », énumère Jean-Luis Peyren. « L’histoire sans fin se répète sur notre territoire », regrette Martine Sagit, de l’Union locale CGT d’Alès, qui dénonce des groupes industriels « dont la seule motivation est la recherche du profit maximal. » « C’est une logique de rentabilité qui ne tient compte ni de l’humain, ni des aspects sociétaux et environnementaux », rajoute Marie Dufresne, de l’Union départementale CGT.
Face à cette situation, « notre seule arme, c’est notre solidarité », souligne Martine Sagit. De fait, les centaines de personnes, peut-être 500 voire 600, qui ont défilé ce samedi, parmi lesquelles de nombreux élus des communes voisines, du Département et de la Région, témoignent de l’attachement d’un territoire à « son site industriel historique, de 180 ans d’histoire », rappelle le maire Étienne Malachanne. Tous promettent de se battre pour que cette histoire perdure, comme le lance Damien Olry : « On ne va pas baisser les yeux, on va se battre, on ne lâchera rien. » Tout à côté, un chant se fait entendre : « Salindres vivra, Solvay paiera. »
(*) Il s’agit d’un prénom d’emprunt.
https://www.objectifgard.com/actualites/salindres-fermeture-de-solvay-apres-le-seisme-la-mobilisation-135755.php
Salindres (Gard), reportage
"Le silence est pesant, seul le ronronnement du moteur du camion syndical CGT se fait entendre. Autour, près de 400 personnes, venues manifester samedi 5 octobre contre l’annonce faite par Solvay aux salariés de son usine de Salindres (Gard) le 24 septembre dernier. La production chimique va être arrêtée dès l’an prochain. En octobre 2025, 68 postes auront été supprimés.
Damien Olry, délégué syndical CGT du groupe — le syndicat le plus représenté sur le site — et « opérateur de fabrication » à l’usine, entame un discours d’une voix tremblante. Face à lui, les bâtiments et les cheminées du site chimique, bloqué par les salariés qui sont en grève depuis l’annonce il y a presque deux semaines. « C’est la responsabilité de Solvay de maintenir l’emploi et la santé publique », insiste-t-il.
Car à l’inquiétude sociale, s’ajoute celle pour la santé des travailleurs et des riverains. En février dernier, l’association Génération Futures et plusieurs médias avaient révélé des rejets massifs de TFA, une des substances produites sur place et un de ces « polluants éternels » que sont les PFAS, dans les cours d’eau adjacents à l’usine. « Salindres vivra, les gars ! » encourage le syndicaliste, avant que la manifestation s’élance."
…/…
https://reporterre.net/Dans-le-Gard-des-salaries-devastes-par-la-fermeture-d-une-usine-a-PFAS
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