"Place à la pratique. Aidées par le Fonds européen de développement régional (Feder), Claude Grison et ses équipes passent à la vitesse supérieure, avec la création de BioInspir en 2020. Son rôle : produire et commercialiser les fameux écocatalyseurs. Pour la matière première, des partenariats sont noués avec l'Établissement public territorial de bassin des Gardons et la Compagnie nationale du Rhône, bien contents de pouvoir trouver un débouché à ces végétaux qui asphyxient leurs cours d'eau.
La méthode est simple mais efficace. Une fois récoltées, les plantes sont mises à sécher pendant au moins trois jours sous un hangar de la périphérie de Montpellier, avant d'être broyées. En ressort une poudre grisâtre, versée dans les filtres d'un dispositif qui pompe les eaux contaminées et les purifie en quelques minutes. La poudre chargée en éléments métalliques est ensuite transformée en écocatalyseurs dans les laboratoires de Montpellier.
Le système a déjà fait ses preuves sur le site gardois de Saint-Laurent-le-Minier, où les galeries désaffectées crachent toujours une eau chargée en zinc, fer et métaux lourds, qui se répand jusqu'au Rhône. Il est aussi utilisé en aval de l'ancienne mine d'or de Salsigne, dans le département voisin de l'Aude, dont les sols gorgés d'arsenic continuent d'empoisonner la vallée de l'Orbiel. Déployé à grande échelle, il remplacerait avantageusement le traditionnel traitement à la chaux qui génère des tonnes de boue toxique que les industriels peinent à stocker.
Romain Brusson, ingénieur environnement pour la Compagnie nationale du Rhône, est en tout cas conquis : « On est sur une solution locale, fondée sur la nature, où l'on valorise des plantes envahissantes en restaurant des milieux aquatiques ». D'une pierre, trois coups."
"Les paysages sonores reflètent l'état de santé des écosystèmes : cela se vérifie aussi en milieu souterrain, a montré une équipe australienne spécialisée en éco-acoustique." (…)
La fin des sols, le début de la faim
"Résultat, la diversité et la complexité des sons se sont avérées significativement plus élevées dans les sols situés sous des terrains intacts ou restaurés, par rapport aux parcelles dégradées. En outre, ces indices acoustiques reflétaient fidèlement l'abondance et la richesse des invertébrés souterrains.
"Tous les êtres vivants émettent des sons, et nos résultats préliminaires suggèrent que différents organismes du sol produisent des profils sonores différents selon leur activité, leur silouhette, leurs appendices et leur taille", précise le Dr Robinson.
Cette technologie réserve la promesse de répondre aux besoins en matière de surveillance de la biodiversité du sol afin de préserver les écosystèmes les plus diversifiés de notre planète.
En 2022, sans avoir bénéficié de cet éclairage sonore – mais en se basant tout de même sur plus de 10 000 observations d'insectes, de vers de terre et de microbes –, une autre équipe avait tenté d'évaluer la biodiversité des sols à l'échelle mondiale. Parmi les points chauds ou "hotspots" de la biodiversité des sols sur Terre, la moitié seulement bénéficiait d'une protection, avaient-ils alors conclu.
Si la plupart des aliments que nous consommons aujourd'hui dépendent de la fertilité des sols, la biodiversité souterraine est toutefois menacée par le réchauffement climatique, la destruction des habitats naturels, la pollution, ou encore l'usage de pesticides."
Le président du Modef du Gard, Frédéric Mazer, a envoyé une lettre au préfet pour lui signifier sa grande inquiétude sur la situation agricole de notre département.
"La fédération départementale syndicale agricole des exploitants familiaux du Gard, bref le mouvement de défense des exploitants familiaux (Modef) est préoccupé par les conditions gardoises. Fréderic Mazer, éleveur de brebis à Corbès et président du Modef Gard, est clair. La situation est grave : « Nous venons d’alerter le préfet du Gard sur trois problématiques. La situation viticole gardoise, le problème de la FCO fièvre catarrhale ovine et l’apiculture. » (…)
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https://www.objectifgard.com/actualites/gard-risque-incendie-alerte-maximale-declenchee-pour-ce-mercredi-132892.php
Une alternative à la chaux
"Place à la pratique. Aidées par le Fonds européen de développement régional (Feder), Claude Grison et ses équipes passent à la vitesse supérieure, avec la création de BioInspir en 2020. Son rôle : produire et commercialiser les fameux écocatalyseurs. Pour la matière première, des partenariats sont noués avec l'Établissement public territorial de bassin des Gardons et la Compagnie nationale du Rhône, bien contents de pouvoir trouver un débouché à ces végétaux qui asphyxient leurs cours d'eau.
La méthode est simple mais efficace. Une fois récoltées, les plantes sont mises à
sécher pendant au moins trois jours sous un hangar de la périphérie de Montpellier, avant d'être broyées. En ressort une poudre grisâtre, versée dans les filtres d'un dispositif qui pompe les eaux contaminées et les purifie en quelques minutes. La poudre chargée en éléments métalliques est ensuite transformée en écocatalyseurs dans les laboratoires de Montpellier.
Le système a déjà fait ses preuves sur le site gardois de Saint-Laurent-le-Minier, où les galeries désaffectées crachent toujours une eau chargée en zinc, fer et métaux lourds, qui se répand jusqu'au Rhône. Il est aussi utilisé en aval de l'ancienne mine d'or de Salsigne, dans le département voisin de l'Aude, dont les sols gorgés d'arsenic continuent d'empoisonner la vallée de l'Orbiel. Déployé à grande échelle, il remplacerait avantageusement le traditionnel traitement à la chaux qui génère des tonnes de boue toxique que les industriels peinent à stocker.
Romain Brusson, ingénieur environnement pour la Compagnie nationale du Rhône, est en tout cas conquis : « On est sur une solution locale, fondée sur la nature, où l'on valorise des plantes envahissantes en restaurant des milieux aquatiques ». D'une pierre, trois coups."
https://www.rfi.fr/fr/environnement/20240819-eaux-m%C3%A9talliques-le-pouvoir-des-plantes-invasives-contre-la-pollution-industrielle-2-2
"Les paysages sonores reflètent l'état de santé des écosystèmes : cela se vérifie aussi en milieu souterrain, a montré une équipe australienne spécialisée en éco-acoustique."
(…)
La fin des sols, le début de la faim
"Résultat, la diversité et la complexité des sons se sont avérées significativement plus élevées dans les sols situés sous des terrains intacts ou restaurés, par rapport aux parcelles dégradées. En outre, ces indices acoustiques reflétaient fidèlement l'abondance et la richesse des invertébrés souterrains.
"Tous les êtres vivants émettent des sons, et nos résultats préliminaires suggèrent que différents organismes du sol produisent des profils sonores différents selon leur activité, leur silouhette, leurs appendices et leur taille", précise le Dr Robinson.
Cette technologie réserve la promesse de répondre aux besoins en matière de surveillance de la biodiversité du sol afin de préserver les écosystèmes les plus diversifiés de notre planète.
En 2022, sans avoir bénéficié de cet éclairage sonore – mais en se basant tout de même sur plus de 10 000 observations d'insectes, de vers de terre et de microbes –, une autre équipe avait tenté d'évaluer la biodiversité des sols à l'échelle mondiale. Parmi les points chauds ou "hotspots" de la biodiversité des sols sur Terre, la moitié seulement bénéficiait d'une protection, avaient-ils alors conclu.
Si la plupart des aliments que nous consommons aujourd'hui dépendent de la fertilité des sols, la biodiversité souterraine est toutefois menacée par le réchauffement climatique, la destruction des habitats naturels, la pollution, ou encore l'usage de pesticides."
https://www.geo.fr/environnement/une-rave-party-souterraine-se-deroule-juste-sous-nos-pieds-dans-les-sols-en-bonne-sante-221787
https://www.lesechos.fr/industrie-services/conso-distribution/perrier-34-ans-avant-lautre-affaire-des-filtres-et-du-benzene-qui-a-secoue-leau-gazeuse-2115264
Le président du Modef du Gard, Frédéric Mazer, a envoyé une lettre au préfet pour lui signifier sa grande inquiétude sur la situation agricole de notre département.
"La fédération départementale syndicale agricole des exploitants familiaux du Gard, bref le mouvement de défense des exploitants familiaux (Modef) est préoccupé par les conditions gardoises. Fréderic Mazer, éleveur de brebis à Corbès et président du Modef Gard, est clair. La situation est grave : « Nous venons d’alerter le préfet du Gard sur trois problématiques. La situation viticole gardoise, le problème de la FCO fièvre catarrhale ovine et l’apiculture. »
(…)
https://www.objectifgard.com/actualites/gard-le-modef-avertit-le-prefet-bonet-133241.php
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