"La recharge 2023-2024 des nappes a été très excédentaire sur une grande partie du territoire, à l’exception des Pyrénées, du Roussillon, du littoral ouest du Languedoc et de la Corse. La période de vidange s’est mise progressivement en place à partir d’avril 2024. Cependant, les cumuls pluviométriques ont été suffisants durant le printemps pour conserver des sols humides et satisfaire les besoins en eau de la végétation. Des pluies ont alors pu s’infiltrer en profondeur et soutenir voire recharger les nappes jusqu’en mai.
En juin 2024, la période de vidange est en cours et les niveaux sont majoritairement en baisse. Les niveaux sont en hausse pour 20% des points d’observation et sont en baisse pour 62% (respectivement 38% et 39% en mai).
La période de vidange des nappes inertielles s’est mise lentement en place en avril pour les nappes de l’Artois et entre mai et juin pour les nappes du Bassin parisien et du couloir Rhône-Saône. En juin, la vidange est active avec des niveaux en baisse sur les nappes du Bassin de l’Artois, du nord-est et du sud-ouest du Bassin parisien. Les tendances s’inversent courant juin sur les nappes les plus inertielles : elles sont stables ou en faible hausse sur les nappes de la craie de Normandie, de Touraine et de Sologne et sur les nappes du couloir Rhône-Saône. Enfin, la recharge est toujours active sur les nappes de la Beauce et du Sundgau (sud Alsace). En effet, certains secteurs de ces nappes ont entamé leur recharge entre février et mars, soit trois à quatre mois après l’infiltration des premières pluies automnales. Les niveaux en hausse en juin correspondent à la lente infiltration des pluies de fin d’hiver et du printemps. Les points d’observation de la nappe de la Beauce présentent cependant des vitesses de recharge différentes selon les secteurs, certains se stabilisant tandis que d’autres poursuivant leur recharge.
Les nappes réactives sont sensibles aux pluviométries locales et aux sécheresses météorologiques. La vidange est en cours en juin sur la quasi-totalité des nappes, avec des niveaux en baisse. En effet, les pluies ont été en grande partie absorbées par les sols et par la végétation. Cependant, la vitesse de vidange est souvent réduite du fait de petits apports pluviométriques générant un épisode momentané de recharge. Les pluies infiltrées ont été suffisantes pour compenser les sorties (cours d’eau, sources, mer et prélèvements) et les niveaux sont en hausse ou stables en Alsace, en Lorraine et sur le Berry. La fonte des neiges et les pluies impactent également les nappes des vallées des Alpes qui observent des niveaux en hausse."
« Oooh beau pois chiche ! Oooh beau pois chiche ! », chante une foule en liesse sur un air entraînant. Accompagnées par une banda, une fanfare aux accents de batucada, plusieurs centaines de personnes acclament un totem en forme de pois chiche. La graine géante mesure au moins un mètre cube. Faite de carton et de papier mâché, elle a un visage humain : regard malicieux, bouche rieuse et nez pointu.
Des porteurs et porteuses la promènent dans la rue avec dévotion, suivis de près par le public. Nous sommes à Montaren-et-Saint-Médiers, un petit village du Gard de 1 400 âmes.
Du 24 au 26 mai, on s’y retrouvait pour la Fête du pois chiche. Comme chaque année depuis 2008, trois jours de festivités mêlant concerts, spectacles vivants et défilés ont été organisés en l’honneur de la légumineuse.
Un « délire » aux références religieuses
Environ dix mille visiteurs se retrouvent chaque année pour l’événement, inscrit en 2022 à l’Inventaire national du patrimoine culturel immatériel de l’Unesco : des habitants de la région, mais aussi, grâce au bouche-à-oreille, d’autres venus de bien plus loin. « Il y a seize ans, il ne se passait rien du tout au village. Alors une bande de copains, membres d’associations locales, musiciens, théâtreux ou intermittents du spectacle, ont décidé de faire quelque chose » et de créer le rendez-vous, se souvient Emma Ansaldi, la coordinatrice de la fête, qui encadre aujourd’hui 180 bénévoles.
Les fondateurs se sont inspirés de l’histoire du village et de bribes de légendes. Selon les archives locales, le pois chiche y était cultivé, surtout au début du XXe siècle. Et dans la région, on mangeait traditionnellement des pois chiches le jour de la fête chrétienne des Rameaux. Les organisateurs réunis au sein du KPCM, le Kollectif du Pois chiche masqué, ont alors inventé de nouveaux mythes et rites, sur le mode humoristique.
Les spectacles et chansons sont farfelus, parfois paillards, voire scatologiques. On vante les mérites des gaz provoqués par l’ingestion de pois chiches. Mais derrière cette plaisanterie organisée se cache une réelle pratique communautaire. Un syncrétisme carnavalesque, mythique et imprégné de religieux. Ainsi, à la tombée de la nuit, l’heure est venue du Poichivari, qui tient son nom du charivari, une sorte de rite proche du carnaval.
En ce mois de mai, la foule est enthousiaste. Elle se compose d’adorateurs du pois chiche déguisés pour l’occasion, de fêtards se laissant prendre au jeu, et de quelques spectateurs étonnés qui restent en retrait. Marine et Nathan, qui habitent ici, adorent cette fête : « On vient depuis six ans. L’ambiance est géniale. C’est hallucinant, tout un délire ! » Mais tout le monde ne partage pas cet entrain. « On dirait un peu une secte », observe, quant à lui, Jean, qui accompagne pour la première fois ses amis." (…)
6 commentaires:
Tendances d’évolution
"La recharge 2023-2024 des nappes a été très excédentaire sur une grande partie du territoire, à l’exception des Pyrénées, du Roussillon, du littoral ouest du Languedoc et de la Corse. La période de vidange s’est mise progressivement en place à partir d’avril 2024. Cependant, les cumuls pluviométriques ont été suffisants durant le printemps pour conserver des sols humides et satisfaire les besoins en eau de la végétation. Des pluies ont alors pu s’infiltrer en profondeur et soutenir voire recharger les nappes jusqu’en mai.
En juin 2024, la période de vidange est en cours et les niveaux sont majoritairement en baisse. Les niveaux sont en hausse pour 20% des points d’observation et sont en baisse pour 62% (respectivement 38% et 39% en mai).
La période de vidange des nappes inertielles s’est mise lentement en place en avril pour les nappes de l’Artois et entre mai et juin pour les nappes du Bassin parisien et du couloir Rhône-Saône. En juin, la vidange est active avec des niveaux en baisse sur les nappes du Bassin de l’Artois, du nord-est et du sud-ouest du Bassin parisien. Les tendances s’inversent courant juin sur les nappes les plus inertielles : elles sont stables ou en faible hausse sur les nappes de la craie de Normandie, de Touraine et de Sologne et sur les nappes du couloir Rhône-Saône. Enfin, la recharge est toujours active sur les nappes de la Beauce et du Sundgau (sud Alsace). En effet, certains secteurs de ces nappes ont entamé leur recharge entre février et mars, soit trois à quatre mois après l’infiltration des premières pluies automnales. Les niveaux en hausse en juin correspondent à la lente infiltration des pluies de fin d’hiver et du printemps. Les points d’observation de la nappe de la Beauce présentent cependant des vitesses de recharge différentes selon les secteurs, certains se stabilisant tandis que d’autres poursuivant leur recharge.
Les nappes réactives sont sensibles aux pluviométries locales et aux sécheresses météorologiques. La vidange est en cours en juin sur la quasi-totalité des nappes, avec des niveaux en baisse. En effet, les pluies ont été en grande partie absorbées par les sols et par la végétation. Cependant, la vitesse de vidange est souvent réduite du fait de petits apports pluviométriques générant un épisode momentané de recharge. Les pluies infiltrées ont été suffisantes pour compenser les sorties (cours d’eau, sources, mer et prélèvements) et les niveaux sont en hausse ou stables en Alsace, en Lorraine et sur le Berry. La fonte des neiges et les pluies impactent également les nappes des vallées des Alpes qui observent des niveaux en hausse."
https://www.brgm.fr/fr/actualite/communique-presse/nappes-eau-souterraine-au-1er-juillet-2024
https://www.midilibre.fr/2024/07/11/gagnez-vos-places-pour-le-spectacle-de-thomas-vdb-au-festival-lol-lalala-danduze-12076008.php
« Oooh beau pois chiche ! Oooh beau pois chiche ! », chante une foule en liesse sur un air entraînant. Accompagnées par une banda, une fanfare aux accents de batucada, plusieurs centaines de personnes acclament un totem en forme de pois chiche. La graine géante mesure au moins un mètre cube. Faite de carton et de papier mâché, elle a un visage humain : regard malicieux, bouche rieuse et nez pointu.
Des porteurs et porteuses la promènent dans la rue avec dévotion, suivis de près par le public. Nous sommes à Montaren-et-Saint-Médiers, un petit village du Gard de 1 400 âmes.
Du 24 au 26 mai, on s’y retrouvait pour la Fête du pois chiche. Comme chaque année depuis 2008, trois jours de festivités mêlant concerts, spectacles vivants et défilés ont été organisés en l’honneur de la légumineuse.
Un « délire » aux références religieuses
Environ dix mille visiteurs se retrouvent chaque année pour l’événement, inscrit en 2022 à l’Inventaire national du patrimoine culturel immatériel de l’Unesco : des habitants de la région, mais aussi, grâce au bouche-à-oreille, d’autres venus de bien plus loin. « Il y a seize ans, il ne se passait rien du tout au village. Alors une bande de copains, membres d’associations locales, musiciens, théâtreux ou intermittents du spectacle, ont décidé de faire quelque chose » et de créer le rendez-vous, se souvient Emma Ansaldi, la coordinatrice de la fête, qui encadre aujourd’hui 180 bénévoles.
Les fondateurs se sont inspirés de l’histoire du village et de bribes de légendes. Selon les archives locales, le pois chiche y était cultivé, surtout au début du XXe siècle. Et dans la région, on mangeait traditionnellement des pois chiches le jour de la fête chrétienne des Rameaux. Les organisateurs réunis au sein du KPCM, le Kollectif du Pois chiche masqué, ont alors inventé de nouveaux mythes et rites, sur le mode humoristique.
Les spectacles et chansons sont farfelus, parfois paillards, voire scatologiques. On vante les mérites des gaz provoqués par l’ingestion de pois chiches. Mais derrière cette plaisanterie organisée se cache une réelle pratique communautaire. Un syncrétisme carnavalesque, mythique et imprégné de religieux. Ainsi, à la tombée de la nuit, l’heure est venue du Poichivari, qui tient son nom du charivari, une sorte de rite proche du carnaval.
En ce mois de mai, la foule est enthousiaste. Elle se compose d’adorateurs du pois chiche déguisés pour l’occasion, de fêtards se laissant prendre au jeu, et de quelques spectateurs étonnés qui restent en retrait. Marine et Nathan, qui habitent ici, adorent cette fête : « On vient depuis six ans. L’ambiance est géniale. C’est hallucinant, tout un délire ! » Mais tout le monde ne partage pas cet entrain. « On dirait un peu une secte », observe, quant à lui, Jean, qui accompagne pour la première fois ses amis."
(…)
https://www.lemonde.fr/le-monde-des-religions/article/2024/07/14/comment-la-fete-du-pois-chiche-dans-le-gard-invente-une-neoreligion-humoristique_6249705_6038514.html
https://www.midilibre.fr/2024/07/14/tachete-plus-gros-quun-chat-lanimal-ressemblant-a-une-panthere-apercu-a-montblanc-pourrait-etre-un-serval-ou-un-savannah-12081772.php
https://www.midilibre.fr/2024/07/15/trois-speleologues-coinces-dans-un-puits-secourus-dans-le-nord-du-gard-12082839.php
https://www.midilibre.fr/2024/07/22/a-sete-il-met-le-feu-a-son-appartement-et-se-jette-par-la-fenetre-12095773.php
Enregistrer un commentaire