"En réalité, même Marine Le Pen s'étonne encore de ce calendrier. « Quand on a une dynamique qui porte son adversaire, vous n'encouragez pas cette dynamique », fait-elle remarquer dans les colonnes du Monde, en se félicitant de « bénéficier de l'effet des européennes comme un président tout juste élu en bénéficie dans les législatives qui suivent. »
Campagne contre la gauche
"Dans ce contexte, la plus courte campagne de la Ve République se déroule dans un climat de tension et d'incompréhension. La macronie étale ses doutes et essaie tant bien que mal de se distancier du président. Édouard Philippe l'accuse d'avoir « tué » la majorité, Gabriel Attal promet une nouvelle méthode, et les candidats macronistes effacent le chef de leurs affiches après lui avoir demandé, cette fois-ci, de garder le silence. Comme une ambiance de fin de règne.
Pris au piège entre le RN (rejoint par Éric Ciotti et quelques troupes LR) et une alliance à gauche qu'il pensait impossible, Emmanuel Macron dessine alors une ligne périlleuse : renvoyer dos à dos le Nouveau Front populaire et le parti lepéniste avec la même terminologie « extrême. »
Selon plusieurs récits, les stratèges de l'Élysée s'accordent même sur une consigne « ni-LFI », « ni-RN » au second tour des législatives, quitte à brouiller encore davantage les repères des électeurs déjà incrédules face à ce grand chambardement. Cet argumentaire développé pendant plusieurs jours, notamment dans les médias, risque de laisser des traces, à l'heure où le camp présidentiel infléchit sa ligne et semble prêt au barrage contre l'arrivée de Jordan Bardella à Matignon.
Comment, en effet, demander à ses électeurs de voter pour un camp, la gauche, après l'avoir brocardé toute la campagne ? Comment inciter à glisser un bulletin dans l'urne que l'on qualifiait de dangereux il y a peu ? Le président a beau eu croire en sa paire de deux, ses électeurs eux se sont peut-être déjà couchés."
https://www.huffingtonpost.fr/politique/article/legislatives-comment-macron-a-fait-d-un-echec-personnel-un-potentiel-desastre-dans-le-pays_236272.html
Albert Einstein a dit : le monde est dangereux à vivre, Non pas à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire
mardi 2 juillet 2024
En réalité, même Marine Le Pen s’étonne encore de ce calendrier
Anonyme a ajouté un nouveau commentaire sur votre article "Le Nouveau Front populaire fait mieux que la Nupes" :
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9 commentaires:
Elections législatives : ces candidats qui refusent de se désister face au RN
"Ils sont arrivés troisièmes (ou quatrièmes) dans des circonscriptions où le RN est en tête au premier tour. Malgré le risque de propulser un candidat d’extrême droite de plus à l’Assemblée nationale, ils refusent de se retirer.
Le Rassemblement national (RN) et ses alliés de LR soutenus par Eric Ciotti sont arrivés en tête dans les cas de 97 duels, 158 triangulaires et 3 quadrangulaires.
Face au risque de l’arrivée d’une majorité de députés d’extrême droite, les dirigeants du Nouveau Front populaire (NFP) ont appelé à ce que leurs candidats arrivés troisièmes se retirent lorsque le RN et ses alliés sont en tête. Seule exception, la candidate du NFP Magali Crozier se maintient sur la sixième circonscription de l’Hérault, où elle sera opposée à deux candidats d’extrême droite : Julien Gabarron (RN) et Emmanuelle Ménard (soutenue par le RN en 2022)."
(…)
https://www.liberation.fr/checknews/elections-legislatives-ces-candidats-qui-refusent-de-se-desister-face-au-rn-20240702_RK7MZN2PTJCNNJYHKPL7ROYOYM/
"Ce lundi 1er juillet, Jordan Bardella a exprimé sa volonté de confronter le projet du Rassemblement national (RN) avec celui du Nouveau Front populaire (NFP) dans un débat avec Jean-Luc Mélenchon. Nous, militantes féministes, tenons à ce que le débat se déroule comme prévu entre Jordan Bardella et Marine Tondelier, cheffe des Ecologistes.
Marine Tondelier, élue d’opposition à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), connaît parfaitement les méthodes du RN. Elle les a d’ailleurs exposées dans un livre paru en 2017, Nouvelles du Front. Le refus de Jordan Bardella de débattre avec elle n’est rien d’autre qu’une tentative d’esquiver un échange qu’il redoute."
(…)
https://www.liberation.fr/idees-et-debats/debat-de-lentre-deux-tours-ne-laissons-pas-jordan-bardella-invisibiliser-marine-tondelier-20240702_EJFXMX5FXRGLVNZRF3UFCXQRAA/
https://www.liberation.fr/politique/legislatives-2024-le-rn-sassure-un-beau-pactole-20240702_QN6644EBQZGTPLYXHZXQI6QQEU/
"L’ex-présidente du RN a vendu pour 2,5 millions d’euros la villa où demeure son père au milliardaire conservateur Pierre-Édouard Stérin et à son bras droit François Durvye. Une opération surprenante, d'autant que l’élue l’avait déclarée « invendable » dans sa déclaration de patrimoine en 2022."
(…)
https://www.mediapart.fr/journal/france/020724/la-vente-de-la-villa-de-marine-le-pen-rueil-malmaison-relance-les-interrogations-sur-son-patrimoine
"Dix millions six cent vingt-huit mille trois cent trente citoyens français ont donc choisi dimanche 30 juin de glisser dans l’urne un bulletin du Rassemblement national ou de ses alliés. Deux millions et demi de plus qu’à la présidentielle de 2022. Plus du double des dernières législatives.
Quelqu’un va-t-il enfin se demander, au milieu du grand cirque médiatique d’entre-deux-tours, pourquoi plus de dix millions de Français votent pour un parti qui, élections après élections, voit certains de ses candidats s’illustrer par des propos racistes ou antisémites, ou tout simplement d’une bêtise crasse, pour un parti qui, en l’espace de quelques semaines, a enterré des pans entiers de son programme, un parti dont la plupart des médias martèle matin, midi et soir qu’il est en dehors du champ républicain et qu’il mettrait la France en faillite ?"
(…)
https://www.marianne.net/politique/natacha-polony-ces-elections-racontent-30-ans-de-deni-de-la-part-de-la-classe-politico-mediatique
"Il faut prioriser les dangers"
"Si elle comprend les "hésitations" de certains électeurs en raison de ce qu'elle estime être "l'épouvantail de La France insoumise", la députée sortante martèle que "pas une voix ne doit aller au Rassemblement national". "La France insoumise est une composante du Nouveau Front populaire, ils n'auront jamais la majorité absolue alors que le RN a aujourd'hui cette possibilité-là", regrette-t-elle. Cécile Rilhac invite les électeurs à être "raisonnables et mobilisés dimanche prochain".
"Les dangers ne sont pas du tout sur la même ligne."
Cécile Rilhac, ex-députée apparentée Renaissance
sur franceinfo
Cécile Rilhac garde des points de désaccord avec la gauche, notamment avec LFI dont elle accuse certaines "personnalités" d'avoir "eu des attitudes et propos outranciers". Mais pour l'ancienne candidate apparentée Renaissance, "à un moment, il faut prioriser les dangers". "L'extrême droite est véritablement dangereuse, leur programme politique, qu'il soit social, économique et démocratique, me fait peur, beaucoup plus peur qu'un attelage du Nouveau Front populaire", insiste-t-elle."
https://www.francetvinfo.fr/elections/legislatives/legislatives-2024-il-n-y-a-pas-le-meme-peril-entre-lfi-et-le-rn-assure-cecile-rilhac-deputee-sortante-qui-se-retire-dans-le-val-d-oise_6641679.html
"Le Rassemblement national (RN) est aux portes du pouvoir, après un scrutin marqué par une remobilisation massive des électeurs. On n’avait jamais autant voté pour des législatives depuis 1997 : 32,9 millions de citoyens se sont rendus aux urnes, soit 66,7 % des inscrits quand, depuis vingt ans, moins d’un citoyen sur deux prenait part au choix de son député.
Le regain de participation a eu pour premier effet l’élection, dès le premier tour, de 76 députés, contre seulement 5 en 2022 et 4 en 2017. Symboliques des dynamiques portées par une campagne éclair, ces victoires immédiates donnent à voir la force des espoirs soudainement placés en l’imminence d’une alternance politique par des électeurs dont les projets de société sont aux antipodes. Elles consacrent ainsi 38 députés RN et 32 députés du Nouveau Front populaire (NFP), élus dès le 30 juin dans des territoires dont certains enregistrent pourtant régulièrement des records d’abstention. Massive, la mobilisation a donc aussi été moins marquée que d’ordinaire par les inégalités sociodémographiques de participation électorale.
Pour être significative de la recomposition du paysage politique en train de se produire, la capacité du RN et du NFP à faire bastion ne doit cependant pas créer de trompe-l’œil quant à l’issue du scrutin. Dans 307 circonscriptions, la forte participation a profité aux trois camps politiques, permettant à chacun de maintenir son candidat au second tour. Sans désistement destiné à faire barrage, ces territoires où le second tour aurait toutes les chances de ressembler au premier en termes de rapports de force verraient, dans la plupart des cas, le RN l’emporter. Il bénéficierait en moyenne de plus de 4 points d’avance sur la gauche et bien plus encore sur les candidats d’Ensemble. Le mode de scrutin y aurait donc pour effet qu’à l’Assemblée la majorité d’électeurs de gauche et du centre serait désormais représentée par un député d’extrême droite.
Baisse drastique des triangulaires
Si, malgré cela, l’issue du scrutin reste à ce jour très incertaine, c’est d’une part parce que le nombre de triangulaires a drastiquement baissé du fait des désistements. C’est d’autre part parce que le comportement des électeurs dont le candidat a été éliminé à l’issue du premier tour ou se sera désisté reste très hésitant. Dans tous les cas cependant, ce sont les reports de voix du NFP vers Ensemble et d’Ensemble vers le NFP qui feront, ou non, le basculement du Parlement.
Interrogés la veille du 30 juin par l’institut Cluster 17 sur ce que pourrait être leur comportement au deuxième tour dans l’hypothèse où leur candidat ne serait plus présent, environ 6 électeurs de la majorité présidentielle sur 10 envisageaient de s’abstenir, 3 de voter en faveur du NFP et 1 en faveur du RN. De manière assez symétrique, plus de 5 électeurs du NFP sur 10 envisageaient de ne pas choisir entre un candidat RN et un candidat Ensemble dans un second tour sans candidat issu de leur camp, contre 4 qui se déclaraient disposés à activer la logique du barrage républicain. Il faut bien se rendre compte du nombre d’électeurs concernés : les abstentionnistes faisant pour l’instant défaut au front républicain représentent près d’un quart des électeurs."
(…)
https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/07/03/legislatives-2024-le-comportement-des-electeurs-dont-le-candidat-a-ete-elimine-a-l-issue-du-premier-tour-reste-tres-hesitant_6246276_3232.html
Jean-Luc Mélenchon invité du 20h de TF1
JEAN-LUC MÉLENCHON
https://youtu.be/8wo3kPs7w6c?si=NkOE14eDf487COci
Jean-Luc Mélenchon était l'invité du 20h de TF1 le 4 juillet 2024.
« Je suis allée voter pour vous dimanche, même avec la main cassée, avant d’aller me faire opérer. On a un peu peur quand même. Il faut une autre majorité avec ceux qui veulent travailler ensemble. » Sur le perron d’une maison de Caudéran, quartier calme et huppé de Bordeaux, Thomas Cazenave acquiesce. Ce mardi 2 juillet au soir, il fait du porte-à-porte dans sa circonscription, la 1re de Gironde, l’unique du département qui a vu arriver en tête un candidat de la majorité présidentielle au premier tour.
En 2022, Ensemble en totalisait encore six. A l’issue du premier tour, le Rassemblement national (RN) arrive en tête dans six d’entre elles (contre deux en 2022), le Nouveau Front populaire dans cinq (contre quatre en 2022), sur les douze du département. Lors du précédent scrutin, Thomas Cazenave avait été élu avec 59,1 % des voix face à la candidate écologiste Catherine Cestari (40,9 %), avant de laisser son mandat de député à sa suppléante, Alexandra Martin, pour rejoindre, en juillet 2023, son poste de ministre délégué chargé des comptes publics.
Le 30 juin, il a rassemblé presque autant de voix qu’au premier tour de 2022 (38,3 %, contre 38,2 % en 2024). Mais cette fois, une nouvelle équation s’offre aux Bordelais de cette circonscription. Le 7 juillet, ils devront choisir entre trois candidats, avec l’arrivée dans la course de l’aspirant du Rassemblement national, Bruno Paluteau, qui se hisse à la 3e position (21 % des voix), face à Céline Papin (Les Ecologistes) pour le Nouveau Front populaire.
« Ce n’est pas une surprise d’une certaine manière », analyse Thomas Cazenave au détour d’une rue du quartier de Caudéran, décryptant la progression du parti de Jordan Bardella sur l’ensemble du territoire national. Mais une triangulaire dans cette circonscription, il le concède, est inédite. Avec la retenue qui le caractérise, le député sortant s’interroge sur le maintien de la candidature de l’adjointe au maire de Bordeaux. « Si la question principale était de faire barrage au Rassemblement national, la réponse immédiate était de se retirer. »
« Un marchepied pour la mairie »
Céline Papin défend, elle, un positionnement « très clair » : « Si j’étais arrivée en troisième position, je me serais désistée sans aucun doute. Là, en l’occurrence, nous sommes deuxièmes, et il y a quand même une grosse marge avec le RN en troisième position. Il n’y a pas de risques, à notre sens, d’une progression spectaculaire du RN qui lui permettrait, lors de ce second tour, de remporter la circonscription. » Sur le sujet, Bruno Paluteau ironise. « Le choix est simple, comme Jordan Bardella l’a très bien dit [lundi 1er juillet] dans sa lettre aux Français, Emmanuel Macron n’aura pas de majorité absolue. C’est un piètre spectacle que de voir ses lieutenants qui essaient par tous les moyens de nouer des alliances, se désister, ne pas se désister. »
(…)
https://www.lemonde.fr/politique/article/2024/07/04/legislatives-2024-a-bordeaux-thomas-cazenave-aux-prises-dans-une-triangulaire-au-parfum-de-municipales_6246853_823448.html
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