Du 5 au 7 juillet, l’association Abraham-Mazel interrogera et illustrera la notion de résistance par l’art. Trois jours de débat bousculés par l’actualité du second tour des élections législatives survenant lors de la clôture du festival fêtée, le 7 juillet, par la chorale Zingaro de Tiziana Valentini
"Il est encore une fois question de barrage. Non pas contre celui envisagé sur le site de la Borie en 1992, acte fondateur de l’association Abraham-Mazel à Saint-Jean-du-Gard mais, cette fois-ci, pour un barrage républicain face à la progression de l’extrême droite en France. Alors que l’association interroge dans le programme de ses 27e rencontres d’été les nombreuses expressions de résistance par et avec l’art, la soirée électorale du second tour des élections législatives anticipées, et dernier jour du festival le 7 juillet, est venue bousculer sa conclusion.
" Les gens de notre association et notre public sont souvent des gens engagés sur l’écologie, les valeurs sociales, détaille Arnaud Lassire, vice président. On s’est dit que là, pour cette fois, on voulait faire barrage pour ne pas que le Front national passe ".
Avant cela, la première journée (5 juillet) est consacrée à l’évocation du combat des mineurs du site de Ladrecht pour lequel Yannick Louche et Isabelle Fardoux-Jouve détailleront l’articulation entre les mineurs et les artistes. Un lien précieux dont la fresque peinte en bordure de la route nationale 106 à Alès, offre un intemporel témoignage.
On entend un énorme ras-le-bol du “macronisme”. Les gens nous disent “il faut changer”, “les socialistes n’ont rien fait” et ce changement nous fait peur !
Le lendemain (6 juillet), le peintre soudanais Hassan Musa, le réalisateur Renaud Chabrier, Marc Aubaret, fondateur du centre méditerranéen de littérature orale (CMLO), la conteuse Cannelle Labaume ou encore les écrivains Patrick Cloux (prix Marianne) et Bernard Blangenois (prix Jean Giono) incarneront les facettes littéraires, picturales ou orales de la résistance par les arts. Une notion incarnée physiquement par la présence minérale de ce qui fut la demeure du chef camisard Abraham Mazel, sur le site du hameau de Falguières, cadre des conférences. Une notion de résistance au cœur d’une Cévenne secouée, elle aussi, à la lecture des résultats de l’extrême droite aux élections européennes (9 juin).
Quand on écoute ce que le RN pense des associations, on se dit que nous allons nous retrouver en ligne de mire…
" Le village où je suis et autour, c’est un pays de gauche que l’on a vu basculer RN. On n’a pas compris ! En ce moment, on va au bar, on discute avec les gens et on entend un énorme ras-le-bol du “macronisme”. Les gens nous disent “il faut changer”, “les socialistes n’ont rien fait” et ce changement nous fait peur ! Et puis quand on écoute ce que le RN pense des associations, on se dit que nous allons nous retrouver en ligne de mire…" Dans l’attente du 7 juillet, les membres de l’association alimentent par l’exemple le feu de cet esprit de résistance que l’on a vu maintes fois s’exprimer. " Cette année nous accueillons deux artistes étrangers, un d’origine Soudanaise et l’autre Iranienne qui nous disent que c’est difficile d’entrer en France. Ce n’est pas cette France que l’on veut et que l’on aime."
Les 27e Rencontres d’été de l’association Abraham-Mazel, sur le thème “Arts en résistance”, les 5, 6, 7 juillet, dans la salle Stevenson ou sur le site de la maison Mazel à Saint-Jean-du-Gard. Participation libre. www.abrahammazel.eu
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Du 5 au 7 juillet, l’association Abraham-Mazel interrogera et illustrera la notion de résistance par l’art. Trois jours de débat bousculés par l’actualité du second tour des élections législatives survenant lors de la clôture du festival fêtée, le 7 juillet, par la chorale Zingaro de Tiziana Valentini
"Il est encore une fois question de barrage. Non pas contre celui envisagé sur le site de la Borie en 1992, acte fondateur de l’association Abraham-Mazel à Saint-Jean-du-Gard mais, cette fois-ci, pour un barrage républicain face à la progression de l’extrême droite en France.
Alors que l’association interroge dans le programme de ses 27e rencontres d’été les nombreuses expressions de résistance par et avec l’art, la soirée électorale du second tour des élections législatives anticipées, et dernier jour du festival le 7 juillet, est venue bousculer sa conclusion.
" Les gens de notre association et notre public sont souvent des gens engagés sur l’écologie, les valeurs sociales, détaille Arnaud Lassire, vice président. On s’est dit que là, pour cette fois, on voulait faire barrage pour ne pas que le Front national passe ".
Avant cela, la première journée (5 juillet) est consacrée à l’évocation du combat des mineurs du site de Ladrecht pour lequel Yannick Louche et Isabelle Fardoux-Jouve détailleront l’articulation entre les mineurs et les artistes. Un lien précieux dont la fresque peinte en bordure de la route nationale 106 à Alès, offre un intemporel témoignage.
On entend un énorme ras-le-bol du “macronisme”. Les gens nous disent “il faut changer”, “les socialistes n’ont rien fait” et ce changement nous fait peur !
Le lendemain (6 juillet), le peintre soudanais Hassan Musa, le réalisateur Renaud Chabrier, Marc Aubaret, fondateur du centre méditerranéen de littérature orale (CMLO), la conteuse Cannelle Labaume ou encore les écrivains Patrick Cloux (prix Marianne) et Bernard Blangenois (prix Jean Giono) incarneront les facettes littéraires, picturales ou orales de la résistance par les arts.
Une notion incarnée physiquement par la présence minérale de ce qui fut la demeure du chef camisard Abraham Mazel, sur le site du hameau de Falguières, cadre des conférences. Une notion de résistance au cœur d’une Cévenne secouée, elle aussi, à la lecture des résultats de l’extrême droite aux élections européennes (9 juin).
Quand on écoute ce que le RN pense des associations, on se dit que nous allons nous retrouver en ligne de mire…
" Le village où je suis et autour, c’est un pays de gauche que l’on a vu basculer RN. On n’a pas compris ! En ce moment, on va au bar, on discute avec les gens et on entend un énorme ras-le-bol du “macronisme”. Les gens nous disent “il faut changer”, “les socialistes n’ont rien fait” et ce changement nous fait peur ! Et puis quand on écoute ce que le RN pense des associations, on se dit que nous allons nous retrouver en ligne de mire…"
Dans l’attente du 7 juillet, les membres de l’association alimentent par l’exemple le feu de cet esprit de résistance que l’on a vu maintes fois s’exprimer. " Cette année nous accueillons deux artistes étrangers, un d’origine Soudanaise et l’autre Iranienne qui nous disent que c’est difficile d’entrer en France. Ce n’est pas cette France que l’on veut et que l’on aime."
Les 27e Rencontres d’été de l’association Abraham-Mazel, sur le thème “Arts en résistance”, les 5, 6, 7 juillet, dans la salle Stevenson ou sur le site de la maison Mazel à Saint-Jean-du-Gard. Participation libre. www.abrahammazel.eu
https://www.midilibre.fr/2024/07/03/lart-comme-acte-de-resistance-au-debat-des-27e-rencontres-dete-a-saint-jean-du-gard-12050501.php
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