"Ce projet d’église, porté par la communauté religieuse de la Famille missionnaire de Notre-Dame, consiste à bâtir, en plein cœur du parc naturel régional des monts d’Ardèche, une imposante église pouvant accueillir 3.500 places ainsi qu’un parking pour les bus et une passerelle. Pour information, dans un rapport publié en 2021, Mivilidues avait classé la congrégation catholique parmi les « sujets d’inquiétude ». Les défenseurs de l’environnement estiment que cette construction conduirait « à la destruction d’espèces protégées et de leur habitat ».
Depuis quatre ans et le début des travaux, les manifestations se multiplient. Comme le rappelle France 3, en juin 2020, une zone à défendre (ZAD) s’était s’installée sur le site. A la suite d’une forte mobilisation contre le projet, l’État avait fait stopper le chantier en octobre 2020. Les travaux ont été relancés fin de l’année dernière. Une réunion est prévue jeudi avec les différentes parties du projet par la préfecture."
"Les répercussions de ces gouffres béants sont multiples, en premier lieu duquel les effondrements. « Les dolines ont des conséquences considérables, certifie Fetullah Arik. Elles endommagent notamment des habitations, des infrastructures et des terrains agricoles. » Les cavités qui se forment à proximité des routes détériorent aussi les lignes électriques, des canalisations d’eau et des égouts, liste le chercheur.
Ces trous béants représentent aussi un risque pour les habitants, qui peuvent tomber dans les cratères. « Jusqu’à présent, aucune personne n’est morte à cause de la formation des gouffres », assure Fetullah Arik. Mais avec la « formation intempestive et fréquente des dolines, les gens vivent dans la peur ». Certains habitants ont ainsi dû quitter leur domicile, assure le chercheur. Il cite le cas d’une famille de Konya Karapınar contrainte de déménager après la formation d’une doline tout près de sa maison. « La même année, une mosquée touchée par une doline a également été évacuée. »
Les inquiétudes sont nombreuses, d’autant que Konya n’est pas la seule ville turque touchée par le phénomène. Les villes de Karaman, Niğde, Aksaray sont également victimes. Des incidents se sont aussi produits dans d’autres pays : en Australie, des cavités gigantesques se sont créées en raison de mines abandonnées ; en Israël aussi, à cause de l’exploitation du sable, ou encore aux États-Unis, en Floride, avec le pompage intempestif dans les nappes souterraines. De quoi interroger notre usage de l’eau toujours plus important."
"En 2015, la communauté avait déjà déposé un permis de construire pour un bâtiment. Mais après des querelles avec certains habitants, qui dénonçaient l'emprise des religieux sur le village, elle avait retiré le permis. Face au nombre de plus en plus important de fidèles, la communauté manquait de place.
En février 2018, un nouveau permis de construire a été déposé et validé en décembre de la même année. Les travaux ont commencé début mai 2019, pour une durée de "cinq ou six ans" expliquait un religieux à l'époque.
En juin 2020, des opposants avaient occupé le chantier pendant quelques heures, avant d'être délogés par les gendarmes, pour dénoncer un projet démesuré : une aire de retournement pour les bus, une passerelle sur la rivière, un bâtiment d'accueil et une église pouvant regrouper 3500 fidèles avec des clochers de 50 mètres de haut.
Le 15 octobre 2020, la préfète de l'Ardèche Françoise Souliman prenait un arrêté pour suspendre les travaux du complexe religieux de la famille missionnaire de Notre-Dame et demandait à la congrégation catholique de fournir un étude environnementale sur quatre saisons afin de de montrer que la biodiversité ne souffrirait pas du projet.
La préfecture de l'Ardèche donne enfin son feu vert le 29 novembre 2022. Et au printemps 2023, les opposants ont perdu plusieurs recours en justice. Rien légalement ne s'opposait donc à la reprise des travaux.
Enfin, la contestation existe aussi au sein de l'Eglise puisque par décret l'évêque de Viviers a interdit la construction de cette église. Une décision confirmée par le Vatican. La Famille Missionnaire de Notre-Dame a expliqué qu'elle ne construirait pas cette église tant que l'évêque s'y opposerait."
Frère Clément-Marie s'en remet au droit divin et soeur Y pratiquant le rugby women
Les opposants demandent que le droit soit respecté
"Les opposants demandent que le code de l'environnement soit respecté et c'est ce qu'ils attendent de la réunion en préfecture ce jeudi. Ils accusent la famille missionnaire de ne pas avoir demandé de dérogation alors qu'une espèce végétale protégée se trouve sur le site : le réséda de Jacquin. "La famille missionnaire n'a pas les autorisations environnementales pour effectuer le chantier ici" explique Clémence Delahaye, une opposante au projet, membre du collectif "Les ami.es de la Bourges". "Et cette dérogation, la famille missionnaire ne peut pas l'obtenir car il ne s'agit pas d'un chantier d'intérêt public majeur." (…)
"Les opposants au complexe religieux de Saint-Pierre-de-Colombier sont revenus ce lundi 23 octobre, et plus nombreux encore. Ils sont une centaine à côté du chantier pour empêcher sa reprise. La semaine passée, des heurts ont même éclaté entre religieux et opposants. Ces derniers ne cachent pas leur intention de désormais se relayer sur le site chaque jour pour bloquer de manière certaine les travaux.
La préfète de l'Ardèche avait reçu jeudi les protagonistes de ce dossier ouvert depuis quatre ans maintenant. Elle avait annoncé une conférence de presse à l'issu de la réunion, différée puis finalement annulée. Les militants écologistes expliquent que les travaux détruisent une plante protégée, le réséda de Jacquin. Pour eux également, le projet est disproportionné dans cette petite vallée de la Bourges. Et en face, la communauté de la famille missionnaire reste persuadée que ce projet d'agrandissement est important pour accueillir davantage de pèlerins."
5 commentaires:
☝️plaquage non réglementaire !...
Un bras de fer qui dure depuis des années
"Ce projet d’église, porté par la communauté religieuse de la Famille missionnaire de Notre-Dame, consiste à bâtir, en plein cœur du parc naturel régional des monts d’Ardèche, une imposante église pouvant accueillir 3.500 places ainsi qu’un parking pour les bus et une passerelle. Pour information, dans un rapport publié en 2021, Mivilidues avait classé la congrégation catholique parmi les « sujets d’inquiétude ». Les défenseurs de l’environnement estiment que cette construction conduirait « à la destruction d’espèces protégées et de leur habitat ».
Depuis quatre ans et le début des travaux, les manifestations se multiplient. Comme le rappelle France 3, en juin 2020, une zone à défendre (ZAD) s’était s’installée sur le site. A la suite d’une forte mobilisation contre le projet, l’État avait fait stopper le chantier en octobre 2020. Les travaux ont été relancés fin de l’année dernière. Une réunion est prévue jeudi avec les différentes parties du projet par la préfecture."
https://www.20minutes.fr/insolite/4058157-20231017-ardeche-militant-ecolo-plaque-spectaculairement-sol-religieuse-enervee
« Des conséquences considérables »
"Les répercussions de ces gouffres béants sont multiples, en premier lieu duquel les effondrements. « Les dolines ont des conséquences considérables, certifie Fetullah Arik. Elles endommagent notamment des habitations, des infrastructures et des terrains agricoles. » Les cavités qui se forment à proximité des routes détériorent aussi les lignes électriques, des canalisations d’eau et des égouts, liste le chercheur.
Ces trous béants représentent aussi un risque pour les habitants, qui peuvent tomber dans les cratères. « Jusqu’à présent, aucune personne n’est morte à cause de la formation des gouffres », assure Fetullah Arik. Mais avec la « formation intempestive et fréquente des dolines, les gens vivent dans la peur ». Certains habitants ont ainsi dû quitter leur domicile, assure le chercheur. Il cite le cas d’une famille de Konya Karapınar contrainte de déménager après la formation d’une doline tout près de sa maison. « La même année, une mosquée touchée par une doline a également été évacuée. »
Les inquiétudes sont nombreuses, d’autant que Konya n’est pas la seule ville turque touchée par le phénomène. Les villes de Karaman, Niğde, Aksaray sont également victimes. Des incidents se sont aussi produits dans d’autres pays : en Australie, des cavités gigantesques se sont créées en raison de mines abandonnées ; en Israël aussi, à cause de l’exploitation du sable, ou encore aux États-Unis, en Floride, avec le pompage intempestif dans les nappes souterraines. De quoi interroger notre usage de l’eau toujours plus important."
https://reporterre.net/En-Turquie-la-terre-s-effondre-a-cause-de-l-agriculture-intensive
☝️ Évêque, Préfecture : double plaquage !
Un projet contesté depuis des années
"En 2015, la communauté avait déjà déposé un permis de construire pour un bâtiment. Mais après des querelles avec certains habitants, qui dénonçaient l'emprise des religieux sur le village, elle avait retiré le permis. Face au nombre de plus en plus important de fidèles, la communauté manquait de place.
En février 2018, un nouveau permis de construire a été déposé et validé en décembre de la même année. Les travaux ont commencé début mai 2019, pour une durée de "cinq ou six ans" expliquait un religieux à l'époque.
En juin 2020, des opposants avaient occupé le chantier pendant quelques heures, avant d'être délogés par les gendarmes, pour dénoncer un projet démesuré : une aire de retournement pour les bus, une passerelle sur la rivière, un bâtiment d'accueil et une église pouvant regrouper 3500 fidèles avec des clochers de 50 mètres de haut.
Le 15 octobre 2020, la préfète de l'Ardèche Françoise Souliman prenait un arrêté pour suspendre les travaux du complexe religieux de la famille missionnaire de Notre-Dame et demandait à la congrégation catholique de fournir un étude environnementale sur quatre saisons afin de de montrer que la biodiversité ne souffrirait pas du projet.
La préfecture de l'Ardèche donne enfin son feu vert le 29 novembre 2022. Et au printemps 2023, les opposants ont perdu plusieurs recours en justice. Rien légalement ne s'opposait donc à la reprise des travaux.
Enfin, la contestation existe aussi au sein de l'Eglise puisque par décret l'évêque de Viviers a interdit la construction de cette église.
Une décision confirmée par le Vatican.
La Famille Missionnaire de Notre-Dame a expliqué qu'elle ne construirait pas cette église tant que l'évêque s'y opposerait."
https://www.francebleu.fr/infos/environnement/saint-pierre-de-colombier-le-chantier-de-complexe-religieux-suspendu-a-la-demande-de-la-prefecture-8130412
Frère Clément-Marie s'en remet au droit divin et soeur Y pratiquant le rugby women
Les opposants demandent que le droit soit respecté
"Les opposants demandent que le code de l'environnement soit respecté et c'est ce qu'ils attendent de la réunion en préfecture ce jeudi. Ils accusent la famille missionnaire de ne pas avoir demandé de dérogation alors qu'une espèce végétale protégée se trouve sur le site : le réséda de Jacquin. "La famille missionnaire n'a pas les autorisations environnementales pour effectuer le chantier ici" explique Clémence Delahaye, une opposante au projet, membre du collectif "Les ami.es de la Bourges". "Et cette dérogation, la famille missionnaire ne peut pas l'obtenir car il ne s'agit pas d'un chantier d'intérêt public majeur."
(…)
https://www.francebleu.fr/infos/environnement/saint-pierre-de-colombier-les-religieux-s-en-remettent-a-dieu-et-a-l-etat-4278912
PUNAISES DIVINES ?
"Les opposants au complexe religieux de Saint-Pierre-de-Colombier sont revenus ce lundi 23 octobre, et plus nombreux encore. Ils sont une centaine à côté du chantier pour empêcher sa reprise. La semaine passée, des heurts ont même éclaté entre religieux et opposants. Ces derniers ne cachent pas leur intention de désormais se relayer sur le site chaque jour pour bloquer de manière certaine les travaux.
La préfète de l'Ardèche avait reçu jeudi les protagonistes de ce dossier ouvert depuis quatre ans maintenant. Elle avait annoncé une conférence de presse à l'issu de la réunion, différée puis finalement annulée. Les militants écologistes expliquent que les travaux détruisent une plante protégée, le réséda de Jacquin. Pour eux également, le projet est disproportionné dans cette petite vallée de la Bourges. Et en face, la communauté de la famille missionnaire reste persuadée que ce projet d'agrandissement est important pour accueillir davantage de pèlerins."
https://www.francebleu.fr/infos/environnement/saint-pierre-de-colombier-les-opposants-plus-nombreux-rebloquent-le-chantier-du-complexe-religieux-5300668
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