"Par ailleurs, même si les minima permettent de survivre plus que de vivre, ils restent un outil essentiel pour éviter de tomber dans la pauvreté. En 2019, ils ont permis de réduire de 7,6 % le nombre de pauvres. Sans eux, 22 % de la population serait touchée, souligne la DREES.
À eux seuls, les minima sociaux, RSA, Allocation adultes handicapés (AAH) et minimum vieillesse, réduisent de 6,6 l’intensité de la pauvreté. En tout, ils améliorent la vie de 6,9 millions de personnes, soit 10 % de la population, et permettent à la France de faire bonne figure sur le sujet par rapport à ses voisins européens.
Mais pour le gouvernement, l’outil est la mise au travail. Quitte à l’imposer, comme le propose la récente loi sur le plein-emploi, avec son objectif de 15 heures d’activités hebdomadaires pour les allocataires du RSA. Si l’entrée dans l’emploi est sans conteste le meilleur outil pour sortir de la pauvreté, elle ne garantit rien. 16 % des allocataires travaillent, mais la grande majorité à temps partiel, en CDD et dans des emplois peu qualifiés, avec un « salaire horaire médian inférieur d’environ 4 euros à celui de l’ensemble des salariés », note la DREES.
Subir une pression accrue ne crée pas le remède miracle. 98 % des bénéficiaires du RSA sont déjà soumis aux « droits et devoirs », qui leur imposent une recherche d’insertion professionnelle effective. D’ailleurs, contrairement aux idées reçues, le nombre d’allocataires cache de nombreux mouvements d’entrées et de sorties, à l’intensité calquée sur la situation du marché du travail.
À cet égard, la stagnation du chômage autour de 7 % et « les prévisions de la Banque de France qui tablent sur une augmentation l’an prochain du fait du ralentissement économique », comme le rappellent Pierre Madec et Noam Léandri, ne sont pas de bons signes. Dans ces conditions, des allocataires potentiels pourraient renoncer à leurs droits et rejoindre les 30 % de ménages dans cette situation. Au risque de basculer plus encore dans la pauvreté." (…)
"L'encre de la version issue de l'Assemblée Nationale du projet de loi Plein emploi que LR a fortement contribué à durcir (voir Le projet de loi Plein emploi adopté par l'Assemblée Nationale, la majorité relative ayant souscrit aux exigences de LR) est à peine sèche que ce parti souhaite imposer aux bénéficiaires du RSA des obligations supplémentaires;
La proposition de loi 1726 vise en effet à "Conditionner le versement du revenu de solidarité active à l’aide active aux vendanges et récoltes agricoles saisonnières"
Déposée par Valérie Bazin-Malgras, députée de l'Aube ce texte vise à rendre obligatoire la participation des bénéficiaires du RSA aux vendanges et autres récoltes agricoles saisonnières en affirmant "Conditionner le RSA à la participation à ces activités encourage les bénéficiaires à contribuer à l’économie locale et à soutenir ces activités vitales à notre balance commerciale, déjà en déficit."
Une nouvelle étape dans la stigmatisation des bénéficiaires du RSA ? Ou un simple démarche de communication qui annonçait dans L'Est-Eclair du 11 septembre 2023; durant les vendanges en Champagne "avoir déposé une proposition de loi", alors que le dépôt n'a été efefectif que le 12 octobre 2023, quand les vendanges champenoises sont terminées ?"
3 commentaires:
Le travail gratuit, solution du gouvernement
"Par ailleurs, même si les minima permettent de survivre plus que de vivre, ils restent un outil essentiel pour éviter de tomber dans la pauvreté. En 2019, ils ont permis de réduire de 7,6 % le nombre de pauvres. Sans eux, 22 % de la population serait touchée, souligne la DREES.
À eux seuls, les minima sociaux, RSA, Allocation adultes handicapés (AAH) et minimum vieillesse, réduisent de 6,6 l’intensité de la pauvreté. En tout, ils améliorent la vie de 6,9 millions de personnes, soit 10 % de la population, et permettent à la France de faire bonne figure sur le sujet par rapport à ses voisins européens.
Mais pour le gouvernement, l’outil est la mise au travail. Quitte à l’imposer, comme le propose la récente loi sur le plein-emploi, avec son objectif de 15 heures d’activités hebdomadaires pour les allocataires du RSA. Si l’entrée dans l’emploi est sans conteste le meilleur outil pour sortir de la pauvreté, elle ne garantit rien. 16 % des allocataires travaillent, mais la grande majorité à temps partiel, en CDD et dans des emplois peu qualifiés, avec un « salaire horaire médian inférieur d’environ 4 euros à celui de l’ensemble des salariés », note la DREES.
Subir une pression accrue ne crée pas le remède miracle. 98 % des bénéficiaires du RSA sont déjà soumis aux « droits et devoirs », qui leur imposent une recherche d’insertion professionnelle effective. D’ailleurs, contrairement aux idées reçues, le nombre d’allocataires cache de nombreux mouvements d’entrées et de sorties, à l’intensité calquée sur la situation du marché du travail.
À cet égard, la stagnation du chômage autour de 7 % et « les prévisions de la Banque de France qui tablent sur une augmentation l’an prochain du fait du ralentissement économique », comme le rappellent Pierre Madec et Noam Léandri, ne sont pas de bons signes. Dans ces conditions, des allocataires potentiels pourraient renoncer à leurs droits et rejoindre les 30 % de ménages dans cette situation. Au risque de basculer plus encore dans la pauvreté."
(…)
https://www.humanite.fr/societe/pauvrete/la-loi-plein-emploi-a-peine-votee-200-000-personnes-pourraient-basculer-dans-la-pauvrete
Valérie Bazin-Malgras et la cuvée pleine
"L'encre de la version issue de l'Assemblée Nationale du projet de loi Plein emploi que LR a fortement contribué à durcir (voir Le projet de loi Plein emploi adopté par l'Assemblée Nationale, la majorité relative ayant souscrit aux exigences de LR) est à peine sèche que ce parti souhaite imposer aux bénéficiaires du RSA des obligations supplémentaires;
La proposition de loi 1726 vise en effet à "Conditionner le versement du revenu de solidarité active à l’aide active aux vendanges et récoltes agricoles saisonnières"
Déposée par Valérie Bazin-Malgras, députée de l'Aube ce texte vise à rendre obligatoire la participation des bénéficiaires du RSA aux vendanges et autres récoltes agricoles saisonnières en affirmant "Conditionner le RSA à la participation à ces activités encourage les bénéficiaires à contribuer à l’économie locale et à soutenir ces activités vitales à notre balance commerciale, déjà en déficit."
Une nouvelle étape dans la stigmatisation des bénéficiaires du RSA ? Ou un simple démarche de communication qui annonçait dans L'Est-Eclair du 11 septembre 2023; durant les vendanges en Champagne "avoir déposé une proposition de loi", alors que le dépôt n'a été efefectif que le 12 octobre 2023, quand les vendanges champenoises sont terminées ?"
http://blogs.alternatives-economiques.fr/abherve/2023/10/14/lr-veut-ajouter-une-nouvelle-contrainte-pour-les-beneficiaires-du-rsa-l-obligation-de-faire-les-vendanges
La Macronie veut imposer l'austérité par l'autorité ! - Charlotte Leduc
La France insoumise - Groupe parlementaire
https://youtu.be/IWlSiM8xp4E?si=UdRpqkx6vfoT9C9H
🔴🗣 « C'est le #PLF2024 le plus austéritaire que notre pays ait jamais connu.
Elle risque de mener à l'appauvrissement général des Français·es !
Douze 49-3, bientôt le 13ᵉ ?
Rejeter votre #PLF2024, c'est le rejet d'une austérité imposée par l'autorité ! »
Notre députée Charlotte LEDUC a défendu, au nom du groupe, notre motion de rejet contre le Projet de Loi de Finances.
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