Notre "variant français" en reconversion dans la langue de Shakespeare... Fumes, c'est de la bombe !
* Sur le climat
"Emmanuel Macron a estimé qu'il fallait "accepter d'investir de l'argent public dans ces transitions [écologiques] pendant plusieurs années" et "changer les modèles économiques et le comportement des investisseurs afin de financer les investissements verts et de pénaliser ceux qui ne suivent pas ce mouvement". Le président a estimé qu'il fallait "largement transformer notre économie, en augmentant le prix du carbone", mais d'une manière "réalisable" pour la population.
"Si vous allez à la Maison Blanche ou au palais de l'Elysée pour dire : 'Maintenant, il va falloir vous adapter et payer plus cher', je peux vous assurer que vous accroîtrez les inégalités sociales", a-t-il déclaré. "Je peux vous dire en toute humilité que j'en suis d'autant plus convaincu que j'ai moi-même fait des erreurs auparavant", a-t-il confié, en référence au mouvement des "gilets jaunes", né avec le projet d'une hausse des taxes sur le carburant en 2018. "Nous devons aider les classes moyennes et les foyers modestes à nous suivre." (...)
Depuis mars, un nouveau dispositif policier est apparu en manif baptisé ELI pour «Équipes de Liaison et d’Information». Sans bouclier ni LBD, des équipes de deux-trois fonctionnaires de police vont au contact des manifestants et des organisateurs pour « apaiser les tensions par un dialogue permanent ». (...)
"Ce sont des équipes habillées en civil qui viennent s’insérer aux cotés des policiers du renseignement (ceux qui n’interviennent pas mais surveillent, identifient et collectent les informations sur qui fait quoi) et des équipages de la BAC (ceux qui fracassent les crânes [1]).
À l’origine de ces nouvelles équipes, les mesures annoncées dans le nouveau schéma national du maintien de l’ordre (SNMO). Lequel SNMO est une réponse au mouvement des gilets jaunes et aux nombreux affrontements qui s’en étaient suivis avec les forces de l’ordre. Plus globalement, ces ELI s’inscrivent dans un durcissement de la doctrine du maintien de l’ordre engagé depuis au moins cinq ans : des policiers qui n’hésitent plus à venir au contact, encadrent les cortèges, nassent les manifestants, utilisent les LBD et les grenades plus fréquemment… La création des ELI s’est aussi largement inspirée des équipes de policiers allemands spécialement formées à la «désescalade» (SIC).
À Lyon ces dernières semaines, on a commencé à voir ces ELI en « action » : aussi bien dans une manif contre la réforme de l’assurance chômage que dans un rassemblement contre la privatisation d’EDF. Dès le début, ils prennent contact avec les organisateurs déclarés. Facilement identifiables avec leur brassard bleu-ciel-sympa et leur allure un peu balourde. Pour l’instant, ils sont en train de se constituer leur réseau (se faire connaître, trouver des contacts). Par exemple, à la fin de la manif au départ du Théâtre National Populaire de Villeurbanne, ils sont allés à la rencontre d’un chef de la CGT locale et l’ont emmené sur le coté à l’écart. Leur discours est bien rôdé : eux sont les good cops. Ils sont là pour que les manifs « se passent bien » et qu’elles puissent aller à leur terme. Ils sont contre les « violences » (« Moi j’ai fait 15 ans de maintien de l’ordre à Paris et j’ai quitté un emploi que j’aimais parce que je crois qu’il est possible d’améliorer les relations entre les manifestants et les policiers ») et à les entendre, ils seraient presque du coté des manifestants ! (« Vous avez des revendications et nous notre rôle, c’est que vous puissiez les exprimer »). Ils se laissent même aller à leur interprétation toute personnelle des gilets jaunes (« Les gilets jaunes, au début y’avait des revendications légitimes, mais après c’est devenu n’importe quoi avec toute la casse…»). [...]
Concrètement quelle est la fonction de ces nouvelles équipes ?" .../...
Alors que penser de cette expérimentation ?
"Discuter avec les policiers n’amène rien : si le rapport de force n’est pas favorable on se fait interdire la manif, raccourcir ou changer le parcours à la dernière minute. Et mis à part justifier tout ce que vont faire leurs collègues surarmés, on ne voit pas bien l’intérêt. Tous les mouvements qui ont arrachés des choses ces derniers temps (gilets jaunes, bonnets rouges, ZADs, agriculteurs, transporteurs) se sont posés la question du rapport de forces, de la stratégie à mettre en place et pas le problème de la manif qui doit bien se tenir...
Connaissant les capacités de com’ de la Police Nationale, on peut raisonnablement nourrir l’espoir que cette tentative de changement de doctrine accouche d’une souris. Cela dit, si au détour d’un cortège, en refluant hors d’un nuage de lacrymos, on aperçoit une de ces ELI deviser avec des manifestants peu renseignés de leur fonction, rien n’interdit d’aller bordéliser la discussion et de les empêcher de prendre leurs fameux « points de contact ».
"Mais décider de prendre des stupéfiants et devenir alors 'comme fou' ne devrait pas à mes yeux supprimer votre responsabilité pénale". Le président de la République souhaite donc que le garde des Sceaux présente "au plus vite un changement de la loi" : "pas de fausse impunité". (...)
"Enfin, une "école de guerre avec de la formation continue" sera créée à Montpellier (Hérault) et l'uniforme sera modernisé, avec le remplacement de la casquette par un calot." (...)
"Le président estime que ces outils vont "inhiber les gens violents" et "vont tout changer". "Je peux vous garantir que quand vous vous savez filmé, vous réagissez différemment", veut croire le locataire de l'Elysée."
"Macron démission !", a-t-il ainsi pu entendre lorsqu'il s'est rendu à la CAF de La Paillade, où des centaines de manifestants l'attendaient. Un peu plus tôt, il est également arrivé au commissariat central de Montpellier sous les huées d'opposants. "Des slogans contre le ministre de l'Intérieur, les violences policières et la loi 'sécurité globale'" ont été lancés selon France Bleu Hérault." (...)
QUAND INFECTIOLOGIE ET ADDICTOLOGIE NOUS MÈNENT EN BATEAU, LE DIVORCE N'EST PAS LOIN
* Une vieille théorie battue en brèche
"Le schéma selon lequel le cannabis est un passage vers des drogues plus dures est appelé théorie du "gateway", de "l'escalade", du "tremplin" ou encore de la "porte d'entrée". Elle a été élaborée "lors de la première moitié du XXe siècle par les autorités américaines", expliquait Le Figaro en 2015. Elle a ensuite été portée par des recherches de la neurobiologiste américaine Denise Kandel en 1975. Emmanuel Macron relaie de "vieilles corrélations" établies dans les années 1970 et 1980, observe Alain Morel, psychiatre, spécialiste des addictions, et directeur général de l'association Oppelia. On retrouvait en effet, à l'époque, du cannabis et de l'héroïne dans le parcours de consommation des jeunes.
"A l'écouter, on dirait qu'il ne s'est rien passé" dans la médecine, la recherche et la prise en charge des patients, juge Amine Benyamina, médecin au service d'addictologie de l'hôpital Paul-Brousse de Villejuif. Car depuis les années 1970, d'autres scientifiques se sont intéressées au sujet et ont contredit cette théorie. Le débat est en effet clos depuis de longues années, assure-t-il.
"Cela fait fort longtemps qu'il a été démontré que le cannabis n'est pas une marche qui amènerait obligatoirement ou de manière très puissante vers d'autres drogues comme l'héroïne."
Alain Morel, psychiatre à franceinfo "Aucune étude ne prouve la théorie de 'l'escalade', c'est-à-dire que l'on commence par du cannabis et que l'on devient héroïnomane", corrobore Amine Benyamina. Cette théorie est d'ailleurs si obsolète qu'"il n'y a presque plus personne [parmi les chercheurs] qui travaille vraiment là-dessus", souligne Alain Morel.
On en retrouve toutefois une trace dans le magazine américain The Atlantic (en anglais) qui rapportait, en 2015, les résultats d'un sondage mené en 2012 aux Etats-Unis. Selon les données recueillies, 65% des consommateurs de cannabis ont d'abord essayé l'alcool et 40% des personnes ayant testé le cannabis ne testeront pas d'autres drogues par la suite." (...)
6 commentaires:
Notre "variant français" en reconversion dans la langue de Shakespeare...
Fumes, c'est de la bombe !
* Sur le climat
"Emmanuel Macron a estimé qu'il fallait "accepter d'investir de l'argent public dans ces transitions [écologiques] pendant plusieurs années" et "changer les modèles économiques et le comportement des investisseurs afin de financer les investissements verts et de pénaliser ceux qui ne suivent pas ce mouvement". Le président a estimé qu'il fallait "largement transformer notre économie, en augmentant le prix du carbone", mais d'une manière "réalisable" pour la population.
"Si vous allez à la Maison Blanche ou au palais de l'Elysée pour dire : 'Maintenant, il va falloir vous adapter et payer plus cher', je peux vous assurer que vous accroîtrez les inégalités sociales", a-t-il déclaré. "Je peux vous dire en toute humilité que j'en suis d'autant plus convaincu que j'ai moi-même fait des erreurs auparavant", a-t-il confié, en référence au mouvement des "gilets jaunes", né avec le projet d'une hausse des taxes sur le carburant en 2018. "Nous devons aider les classes moyennes et les foyers modestes à nous suivre."
(...)
https://www.francetvinfo.fr/politique/emmanuel-macron/ce-qu-il-faut-retenir-de-l-entretien-d-emmanuel-macron-a-la-chaine-americaine-cbs_4377153.html
Depuis mars, un nouveau dispositif policier est apparu en manif baptisé ELI pour
«Équipes de Liaison et d’Information». Sans bouclier ni LBD, des équipes de deux-trois fonctionnaires de police vont au contact des manifestants et des organisateurs pour « apaiser les tensions par un dialogue permanent ».
(...)
"Ce sont des équipes habillées en civil qui viennent s’insérer aux cotés des policiers du renseignement (ceux qui n’interviennent pas mais surveillent, identifient et collectent les informations sur qui fait quoi) et des équipages de la BAC (ceux qui fracassent les crânes [1]).
À l’origine de ces nouvelles équipes, les mesures annoncées dans le nouveau schéma national du maintien de l’ordre (SNMO). Lequel SNMO est une réponse au mouvement des gilets jaunes et aux nombreux affrontements qui s’en étaient suivis avec les forces de l’ordre. Plus globalement, ces ELI s’inscrivent dans un durcissement de la doctrine du maintien de l’ordre engagé depuis au moins cinq ans : des policiers qui n’hésitent plus à venir au contact, encadrent les cortèges, nassent les manifestants, utilisent les LBD et les grenades plus fréquemment… La création des ELI s’est aussi largement inspirée des équipes de policiers allemands spécialement formées à la «désescalade» (SIC).
À Lyon ces dernières semaines, on a commencé à voir ces ELI en « action » : aussi bien dans une manif contre la réforme de l’assurance chômage que dans un rassemblement contre la privatisation d’EDF. Dès le début, ils prennent contact avec les organisateurs déclarés. Facilement identifiables avec leur brassard bleu-ciel-sympa et leur allure un peu balourde. Pour l’instant, ils sont en train de se constituer leur réseau (se faire connaître, trouver des contacts). Par exemple, à la fin de la manif au départ du Théâtre National Populaire de Villeurbanne, ils sont allés à la rencontre d’un chef de la CGT locale et l’ont emmené sur le coté à l’écart. Leur discours est bien rôdé : eux sont les good cops. Ils sont là pour que les manifs « se passent bien » et qu’elles puissent aller à leur terme. Ils sont contre les « violences » (« Moi j’ai fait 15 ans de maintien de l’ordre à Paris et j’ai quitté un emploi que j’aimais parce que je crois qu’il est possible d’améliorer les relations entre les manifestants et les policiers ») et à les entendre, ils seraient presque du coté des manifestants ! (« Vous avez des revendications et nous notre rôle, c’est que vous puissiez les exprimer »). Ils se laissent même aller à leur interprétation toute personnelle des gilets jaunes (« Les gilets jaunes, au début y’avait des revendications légitimes, mais après c’est devenu n’importe quoi avec toute la casse…»).
[...]
Concrètement quelle est la fonction de ces nouvelles équipes ?"
.../...
Alors que penser de cette expérimentation ?
"Discuter avec les policiers n’amène rien : si le rapport de force n’est pas favorable on se fait interdire la manif, raccourcir ou changer le parcours à la dernière minute. Et mis à part justifier tout ce que vont faire leurs collègues surarmés, on ne voit pas bien l’intérêt. Tous les mouvements qui ont arrachés des choses ces derniers temps (gilets jaunes, bonnets rouges, ZADs, agriculteurs, transporteurs) se sont posés la question du rapport de forces, de la stratégie à mettre en place et pas le problème de la manif qui doit bien se tenir...
Connaissant les capacités de com’ de la Police Nationale, on peut raisonnablement nourrir l’espoir que cette tentative de changement de doctrine accouche d’une souris. Cela dit, si au détour d’un cortège, en refluant hors d’un nuage de lacrymos, on aperçoit une de ces ELI deviser avec des manifestants peu renseignés de leur fonction, rien n’interdit d’aller bordéliser la discussion et de les empêcher de prendre leurs fameux « points de contact ».
Gardons nous des liaisons dangereuses."
Un-e manifestant-e avertit en vaut deux!
https://lundi.am/Liaisons-dangeureuses
Le nouveau slogan de Perlinpinpin 1er : "Make our middle class green again" !
https://www.lefigaro.fr/politique/gilets-jaunes-macron-admet-que-la-taxe-sur-les-carburants-avait-ete-une-erreur-vis-a-vis-de-la-classe-moyenne-20210418
COKE, CALOT ET CORNIAUD SONT SUR UN BATEAU
"Mais décider de prendre des stupéfiants et devenir alors 'comme fou' ne devrait pas à mes yeux supprimer votre responsabilité pénale". Le président de la République souhaite donc que le garde des Sceaux présente "au plus vite un changement de la loi" : "pas de fausse impunité".
(...)
"Enfin, une "école de guerre avec de la formation continue" sera créée à Montpellier (Hérault) et l'uniforme sera modernisé, avec le remplacement de la casquette par un calot."
(...)
"Le président estime que ces outils vont "inhiber les gens violents" et "vont tout changer". "Je peux vous garantir que quand vous vous savez filmé, vous réagissez différemment", veut croire le locataire de l'Elysée."
https://www.francetvinfo.fr/politique/proposition-de-loi-sur-la-securite-globale/drogue-effectifs-de-police-ce-qu-il-faut-retenir-de-l-entretien-d-emmanuel-macron-au-figaro-sur-la-securite_4377233.html
"Macron démission !", a-t-il ainsi pu entendre lorsqu'il s'est rendu à la CAF de La Paillade, où des centaines de manifestants l'attendaient. Un peu plus tôt, il est également arrivé au commissariat central de Montpellier sous les huées d'opposants. "Des slogans contre le ministre de l'Intérieur, les violences policières et la loi 'sécurité globale'" ont été lancés selon France Bleu Hérault."
(...)
https://www.gala.fr/l_actu/news_de_stars/macron-demission-le-president-accueilli-sechement-a-montpellier_467193
QUAND INFECTIOLOGIE ET ADDICTOLOGIE NOUS MÈNENT EN BATEAU, LE DIVORCE N'EST PAS LOIN
* Une vieille théorie battue en brèche
"Le schéma selon lequel le cannabis est un passage vers des drogues plus dures est appelé théorie du "gateway", de "l'escalade", du "tremplin" ou encore de la "porte d'entrée". Elle a été élaborée "lors de la première moitié du XXe siècle par les autorités américaines", expliquait Le Figaro en 2015. Elle a ensuite été portée par des recherches de la neurobiologiste américaine Denise Kandel en 1975. Emmanuel Macron relaie de "vieilles corrélations" établies dans les années 1970 et 1980, observe Alain Morel, psychiatre, spécialiste des addictions, et directeur général de l'association Oppelia. On retrouvait en effet, à l'époque, du cannabis et de l'héroïne dans le parcours de consommation des jeunes.
"A l'écouter, on dirait qu'il ne s'est rien passé" dans la médecine, la recherche et la prise en charge des patients, juge Amine Benyamina, médecin au service d'addictologie de l'hôpital Paul-Brousse de Villejuif. Car depuis les années 1970, d'autres scientifiques se sont intéressées au sujet et ont contredit cette théorie. Le débat est en effet clos depuis de longues années, assure-t-il.
"Cela fait fort longtemps qu'il a été démontré que le cannabis n'est pas une marche qui amènerait obligatoirement ou de manière très puissante vers d'autres drogues comme l'héroïne."
Alain Morel, psychiatre à franceinfo
"Aucune étude ne prouve la théorie de 'l'escalade', c'est-à-dire que l'on commence par du cannabis et que l'on devient héroïnomane", corrobore Amine Benyamina. Cette théorie est d'ailleurs si obsolète qu'"il n'y a presque plus personne [parmi les chercheurs] qui travaille vraiment là-dessus", souligne Alain Morel.
On en retrouve toutefois une trace dans le magazine américain The Atlantic (en anglais) qui rapportait, en 2015, les résultats d'un sondage mené en 2012 aux Etats-Unis. Selon les données recueillies, 65% des consommateurs de cannabis ont d'abord essayé l'alcool et 40% des personnes ayant testé le cannabis ne testeront pas d'autres drogues par la suite."
(...)
https://www.francetvinfo.fr/sante/drogue-addictions/cannabis/vrai-ou-fake-le-cannabis-entraine-t-il-un-glissement-vers-des-drogues-plus-dures-comme-l-affirme-emmanuel-macron_4378255.html
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