lundi 19 avril 2021

Gardons nous des liaisons dangereuses. Un-e manifestant-e avertit en vaut deux!

 Anonyme a ajouté un nouveau commentaire sur votre article "REVELATIONS. Emmanuel Macron-Edouard Philippe : l'..." : 
Depuis mars, un nouveau dispositif policier est apparu en manif baptisé ELI pour
«Équipes de Liaison et d'Information». Sans bouclier ni LBD, des équipes de deux-trois fonctionnaires de police vont au contact des manifestants et des organisateurs pour « apaiser les tensions par un dialogue permanent ».

"Ce sont des équipes habillées en civil qui viennent s'insérer aux cotés des policiers du renseignement (ceux qui n'interviennent pas mais surveillent, identifient et collectent les informations sur qui fait quoi) et des équipages de la BAC (ceux qui fracassent les crânes [1]).

À l'origine de ces nouvelles équipes, les mesures annoncées dans le nouveau schéma national
du maintien de l'ordre (SNMO). Lequel SNMO est une réponse au mouvement des gilets jaunes et aux nombreux affrontements qui s'en étaient suivis avec les forces de l'ordre. Plus globalement, ces ELI s'inscrivent dans un durcissement de la doctrine du maintien de l'ordre engagé depuis au moins cinq ans : des policiers qui n'hésitent plus à venir au contact, encadrent les cortèges, nassent les manifestants, utilisent les LBD et les grenades plus fréquemment… La création des ELI s'est aussi largement inspirée des équipes de policiers allemands spécialement formées à la «désescalade» (SIC).

À Lyon ces dernières semaines, on a commencé à voir ces ELI en « action » : aussi bien dans une manif contre la réforme de l'assurance chômage que dans un rassemblement contre la privatisation d'EDF. Dès le début, ils prennent contact avec les organisateurs déclarés. Facilement identifiables avec leur brassard bleu-ciel-sympa et leur allure un peu balourde. Pour l'instant, ils sont en train de se constituer leur réseau (se faire connaître, trouver des contacts). Par exemple, à la fin de la manif au départ du Théâtre National Populaire de Villeurbanne, ils sont allés à la rencontre d'un chef de la CGT locale et l'ont emmené sur le coté à l'écart. Leur discours est bien rôdé : eux sont les good cops. Ils sont là pour que les manifs « se passent bien » et qu'elles puissent aller à leur terme. Ils sont contre les « violences » (« Moi j'ai fait 15 ans de maintien de l'ordre à Paris et j'ai quitté un emploi que j'aimais parce que je crois qu'il est possible d'améliorer les relations entre les manifestants et les policiers ») et à les entendre, ils seraient presque du coté des manifestants ! (« Vous avez des revendications et nous notre rôle, c'est que vous puissiez les exprimer »). Ils se laissent même aller à leur interprétation toute personnelle des gilets jaunes (« Les gilets jaunes, au début y'avait des revendications légitimes, mais après c'est devenu n'importe quoi avec toute la casse…»).

Concrètement quelle est la fonction de ces nouvelles équipes ?"

Alors que penser de cette expérimentation ?

"Discuter avec les policiers n'amène rien : si le rapport de force n'est pas favorable on se fait interdire la manif, raccourcir ou changer le parcours à la dernière minute. Et mis à part justifier tout ce que vont faire leurs collègues surarmés, on ne voit pas bien l'intérêt. Tous les mouvements qui ont arrachés des choses ces derniers temps (gilets jaunes, bonnets rouges, ZADs, agriculteurs, transporteurs) se sont posés la question du rapport de forces, de la stratégie à mettre en place et pas le problème de la manif qui doit bien se tenir...

Connaissant les capacités de com' de la Police Nationale, on peut raisonnablement nourrir l'espoir que cette tentative de changement de doctrine accouche d'une souris. Cela dit, si au détour d'un cortège, en refluant hors d'un nuage de lacrymos, on aperçoit une de ces ELI deviser avec des manifestants peu renseignés de leur fonction, rien n'interdit d'aller bordéliser la discussion et de les empêcher de prendre leurs fameux « points de contact ».

Gardons nous des liaisons dangereuses."
Un-e manifestant-e avertit en vaut deux!

https://lundi.am/Liaisons-dangeureuses

4 commentaires:

Anonyme a dit…

La France est 34e sur 180

"Les pays les mieux notés en ce qui concerne la liberté de la presse sont en Europe du Nord : "Pour la cinquième année consécutive, la Norvège est classée au premier rang, même si les médias ont mis en exergue un manque d’accès aux informations publiques sur la pandémie. La Finlande conserve sa place de deuxième, tandis que la Suède (3e, 1) retrouve sa place de troisième, perdue l’année dernière au profit du Danemark (4e,-1)."

Seuls 12 pays sur 180, soit 7 %, "peuvent encore se targuer d’offrir un environnement favorable à l’information", poursuit le rapport. La France est 34e, RSF rappelant que "les agressions contre les journalistes et les interpellations abusives s’y sont multipliées", tout comme en Allemagne ou en Italie."


https://www.francetvinfo.fr/economie/medias/la-liberte-de-la-presse-totalement-ou-partiellement-restreinte-dans-73-des-pays-du-monde-selon-reporters-sans-frontieres_4378623.html

Anonyme a dit…

TOUS DÉGUISÉS POUR L’ULTRA CARNAVAL
Le 21 mars, 6500 carnavaliers se retrouvaient à Marseille pour fêter l’arrivée du printemps.


"Comment conjuguer mesures sanitaires et respect des traditions ? Comment se protéger du virus sans renoncer à la vie ? Ce sont les questions posées par la tenue du carnaval de La Plaine à Marseille le 21 mars dernier [1]. Cet article revient sur les polémiques qui ont suivi les festivités."
.../...

"L ‘édition du 22éme Carnaval de la Plaine qui a supplanté le pathétique défilé de la Mairie de Marseille a commencé par le procès des mauvaises figures, à savoir Martine Vassal, et Gérard Chenoz, de la Soleam, opposées à une plainarde. Il n’a jamais été fait mention des restrictions mais toujours de l’embourgeoisement de la Plaine sur un ton burlesque de Commedia del arte. Gommer cela médiatiquement montre deux choses : accentuer le côté irresponsable de la populace face aux dirigeants, toujours responsables et sanitaires, la seconde a montré que les journalistes, absents pour la plupart de l’événement, ont tous repris la dépêche de l’AFP donc de la préfecture et de nos élites si protectrices.

Surjouant son rôle de gendarme, la préfète déguisée en chapeau tricorne, a feint la surprise alors que depuis des semaines, toute la ville ne parle que du Carnaval de la Plaine. A quoi sert donc la vidéosurveillance ? Elle décide donc d’envoyer des gaz lacrymogènes sur une foule, composée autant de chenues personnes que d’enfants enfarineurs. Si elle avait pu compter sur France 3 ou la Provence pour ne pas parler de ce sujet, tout serait passé inaperçu. « Ils se sont affranchis des règles et l’ont revendiqué » La tricornée plastronne en disant avoir verbalisé des dizaines de personnes sur… 6500 carnavaliers, -chiffre gonflé comme une baudruche pour effrayer le péquin moyen. C’est un bon score mais un peu faible pour les plateaux médiatiques où les joutes verbales sont un théâtre du pouvoir. Des Affranchis, faites leur un compliment, car à la Plaine, on a une Figure, pas comme ces ministres et plénipotentiaires telles Roselyne Bachelot ou Elisabeth Borne, touchées par le Covid et qui nous font la morale sur le port du masque. Tous ces masqués sont démasqués et sont aussi touchés. Les puissants ont tous les droits : vous tenir chez vous, vous obliger à porter le masque et pour eux même s’en affranchir. Rappelons comment le président de la République qui considérait le masque comme inutile, l’avait ôté dans un lycée et avait été aussi frappé par le Covid. Masque ou pas, le Carnaval apprend qu’il faut renaitre à la vie.

Sauf que ce coup de semonce devant la chambre de commerce sur la Canebière, là où fut brulé Caramantran dans un feu de joie diabolique, fut gazé comme jamais [6] et a poussé les carnavaliers à se réfugier comme toujours à la Plaine et à reprendre possession de leur place.

Le Ministre de l’Intérieur, travesti en jeune Pasqua, sur tous les fronts importants de la criminalité en particulier quand il défend son ami Nicolas Sarkozy, lui-même jadis déguisé en Paul Bismuth, a promis de la sévérité. On cru revenir le fantôme de Thiers dans la ville où a eu le malheur de naitre ce traitre à la patrie et le boucher de la Commune de Paris. Car cette année une concordance des planètes faisait coïncider Carnaval et Commune de Marseille."
.../...


https://lundi.am/Tous-deguises-pour-l-Ultra-carnaval

Anonyme a dit…

Polémique autour de l’article 24

"Les parlementaires s’attardent ensuite sur l’article 24 du texte. Honni à gauche malgré sa réécriture, dénoncé par les organisations de journalistes mais largement soutenu par les syndicats policiers, cet article a pour ambition de protéger les forces de l’ordre en opération en pénalisant la diffusion malveillante de leur image.

“En créant une nouvelle incrimination de ‘provocation à l’identification’”, il porte “une atteinte évidente au principe de légalité des délits et des peines, au droit à la sûreté, et fait peser sur la liberté d’expression ainsi que sur la liberté de la presse une grave menace”, écrivent les 87 députés.

Au-delà de l’emblématique article 24, la proposition de loi a pour objectif de mettre en musique le “continuum de sécurité” entre forces de l’ordre relevant de l’Etat, polices municipales renforcées et filière de la sécurité privée mieux structurée.

Usage élargi des caméras piétons des policiers, des drones, du port d’armes pour les forces de l’ordre hors service ou encore création d’une police municipale à Paris: d’autres mesures continuent d’être matière à débat."


https://www.huffingtonpost.fr/entry/loi-securite-globale-87-deputes-deposent-un-recours-devant-le-conseil-constitutionnel_fr_607ef543e4b0df3610c1038a

Anonyme a dit…

Prière de ne pas se moquer ! Retour aux classes prépas pour les préfets «construire des outils d’évaluation objectivés» ?


"La Macronie n’hésite pas à parler d’une «révolution». Selon une feuille de route signée lundi par Jean Castex, et que Le Figaro a pu consulter, l’exécutif va instaurer un système de notation des préfets. Promis de longue date par le chef de l’État, ce projet de transformation en profondeur de la haute fonction publique (lire ci-dessous) va désormais permettre à Matignon de «construire des outils d’évaluation objectivés»."
(...)


https://www.lefigaro.fr/politique/l-executif-instaure-un-systeme-de-notation-des-prefets-20210421