mercredi 17 mars 2021

La culture se rebelle. Nous la soutenons ! Le Cratère occupé.



 



La culture se rebelle.

Nous la soutenons !

 

Depuis le 4 mars, date de l'occupation de l'Odéon par les intermittents du spectacle, le mouvement grandit ; depuis ce 16 mars à Alès, les intermittents du spectacle, après une mobilisation devant Pôle-Emploi, ont décidé d'occuper le théâtre Le Cratère avec comme revendications :

  • la réouverture des lieux de culture

  • la prolongation de l'année blanche pour préserver leur statut professionnel

  • le retrait de la réforme de l'assurance chômage sacrifiant des droits vitaux

Les communistes alésiens, très sensibles à leurs revendications affirment avec conviction que la culture est un bien essentiel, soutiennent leur combat ainsi que celui de tous les précaires pour qui la réforme assurance chômage réduira les indemnités de 24% en moyenne.

 

Les acteurs culturels demandent tout simplement pouvoir vivre et jouer leur rôle.

Le public veut retrouver ces lieux de liberté d'expression, d'opinion, de création, d'émancipation tant essentiels pour vivre ensemble.
Tout en observant des règles sanitaires, c'est possible !

 

PCF section d'Alès



3 commentaires:

Anonyme a dit…

Reproducti(b)le ailleurs ?

"Un projet d'envergure naît sous nos yeux. Laboratoire d'idées, d'expertises croisées pour un territoire revivifié, « expérimentation vaut exemplarité. On teste, on évalue. On développe si ça marche », résume Christophe Rivenq. Pas à pas, le mas des Justes, pierre d'un édifice, construit un modèle de développement alternatif, qui s'inscrit dans la durée. Le temps revêt ici une autre dimension. L'attachement à ses racines, à une identité constitutive des hommes et des lieux, la transmission –cruciale – des terres alimentent un nouvel équilibre économique et écologique. L'esprit des Cévennes, c'est peut-être la sérénité de l'âme dans le tumulte de la nature et de l'histoire », nous dit André Chamson. Le mas des Justes perpétue un esprit, modélise une vertu, apaise l'âme. Reproductible ailleurs ? Évidemment pas, mais exemplaire dans ses fondements, c'est en ce sens qu'il trace une voie, pour d'autres, ailleurs."


* De Nos terres inconnues de Frédéric Lopez sur France Télévisions (2018) à Antoinette dans les Cévennes, de Caroline Vignal (2020).Alexandra et Audrey Lamy, Julien Doré, journalistes et écrivains résidents.Voyage avec un âne dans les Cévennes (1979), de Robert Stevenson.


https://www.lepoint.fr/vin/cevennes-l-humain-au-coeur-d-un-collectif-17-03-2021-2418131_581.php

Anonyme a dit…

https://www.lepoint.fr/vin/cevennes-un-juste-chemin-viticole-16-03-2021-2418046_581.php

Anonyme a dit…

Plus ou moins interdit, le concert de rue organisé par la Carmagnole a évolué en manif étonnamment dansante, joyeuse, et nombreuse, jusque sous les sinistres grilles closes de l’Agora de la danse.


"Y a des choses bizarres. Exemple : parmi les journalistes du Poing, tout entier consacré aux luttes, il en est un qui est aussi… critique de danse contemporaine. Alors, ce mercredi, le gusse avait inscrit à son agenda un rendez-vous professionnel où la chorégraphe Katerina Andreou – très intéressante – devait présenter l’état de préparation de sa prochaine pièce de danse. Cela à l’Agora de la danse, boulevard Louis Blanc (plus précisément dans les locaux du Centre chorégraphique national qui se trouve là, et qui accueillait ces temps derniers Katerina Andreou en plein travail).

Mais en chemin, comment un journaliste du Poing ne passerait pas sur la Com’, pour le concert de HK et les Saltimbanks, annoncé par le collectif d’État d’urgence culturel et social, qui gravite autour de la Carmagnole. Le célèbre groupe de Kaddour Hadadi est en plein tour de France militant. [...]

En toute bonne stratégie, on le comprend un peu. L’heure n’était certes pas aux pires affrontements. La “culture” est en ce moment un matériau d’opinion délicat à manier. On ne peut pas le charcuter aussi crûment que des Gilets jaunes. Qu’une petite fenêtre de tolérance s’ouvre, un rien de sous-effectif policier, qu’une opportunité se présente, et alors c’est le plus beau des spectacles qui se produit : celui d’une foule qui se surprend elle-même, qui grossit, s’agrège par simple curiosité, s’invente en manif, s’improvise, chante, danse, déambule, et déborde de toute part. Un air de bien des possibles. Formidable soleil printanier. On a la sensation de ne participer à rien d’autre que la vie normale. Sauf que la vie normale serait devenue aujourd’hui terriblement politique.

Il.les se retrouvent cinq cents sur l’Esplanade. Et alors “On va danser, on va danser”, «On ne lâche rien, on lâche rien”. Et puis tiens, on s’offre le minimum syndical: retourner sur le parvis de l’Opéra-Comédie. Interdit ou pas. Là se dire que ça tourne au bon millier. Joyeux, dansants, tous âges, en choeur, un peu flash-mob. Tout ça en pleine semaine en plein début d’aprèm. Pas mal de militants (Prés d’Arènes toujours impeccable à l’appel). Mais des tonnes de visages inconnus. Les curieux. Les passants. Les gens de la culture sans grade. La Comédie rendue à l’agora, desserrée de l’étreinte étouffante du commerce.

Autant continuer. Plus ou moins en impro. Monter à la préfecture. On ne se refait pas. Entrapercevoir la place du Marché aux fleurs, plantée à la hâte des silhouettes accablantes de lourdeur antipathique, de boucliers et de casques, de caricature de détestation du monde et de la vie. Ce n’est pas le jour d’en découdre. Juste on se faufile vers la rue de l’U. On la capte un instant en perspective descendante, entièrement noyée par le cortège. Peut-être bien mille cinq cents. Et “On est là, on est là, même si…” Une banda militante du cru y rajoute ses airs de carnaval occitan, son Internationale sous les fenêtres du préfet, sa Bella Ciao.

Bien souvent, cela paraîtrait codé et éculé, référencé pour les petites couches moyennes blanches conscientisées. Mais ce mercredi, une ivresse pétille, façon défi de vivre, et ça fait un bien fou. Chez bon nombre, admettons, le non-port du masque fait partie de l’expérience. En fait, on savait où on allait. Nous voici au bout du chemin, devant l’Agora de la Danse. Depuis une semaine, de courageux artistes occupants campent à l’intérieur. Nul doute que cette action fait levier, en même temps que tâche d’huile dans le pays bloqué. Superbe. Mais comment ne pas souligner le symbole accablant des grilles monstrueuses, toujours hermétiquement closes, par lesquels ce bâtiment culturel s’offre aux regards de la ville comme caricaturalement institutionnel."
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https://lepoing.net/montpellier-a-danse-des-masses-avec-hk-et-les-saltimbanks/