mercredi 20 janvier 2021

3 commentaires:

Anonyme a dit…

ESCORTING, SUGAR DADDY ET LIVES CAM...


« C'est un scandale que le RSA ne soit pas ouvert à tous les jeunes. Souvent, les travailleurs du sexe commencent la prostitution avant 25 ans, car ils n'ont justement pas d'aides publiques. »



La précarité, facteur numéro un de la prostitution

"Avec quatre clients par mois, Déborah touche l'équivalent d'un SMIC. Si la prostitution peut donc rapporter pas mal d'argent, elle n'est qu'une bouée de secours saisie à un moment où tout s'effondre. « C'était juste pour payer mon appart, et voyager de temps en temps entre amis, rien de luxueux, raconte Deborah, la doctorante. Surtout, j'ai pu choisir les études que je souhaitais sans considération financière. » Sarah confie qu'après une régulation EDF plus élevée que les autres, elle s'est retrouvée à sec en début de mois. Sans ces revenus, elle n'aurait pas pu manger. « Grâce aux passes, j'ai pu partir en vacances, m'acheter des trucs à manger qui me font plaisir, boire des verres. » En somme, une vie d'étudiante.

Pour Thierry Schaffauser du Strass, il ne fait aucun doute que la précarité étudiante est le facteur numéro un de l'exercice du travail sexuel. « Ce n'est pas la 'méconnaissance sur la réalité des conduites prostitutionnelles' qui font tomber des jeunes, comme cela est pensé dans la loi de 2016 qui prévoit des formations, campagnes de sensibilisation et de prévention auprès des étudiants et publics jeunes pour mieux comprendre les risques prostitutionnels auxquels ils s'exposent », explique ce responsable associatif."
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19% d'étudiants sous le seuil de pauvreté, avant la crise

"L'abaissement de l'âge du RSA est au coeur des préoccupations de ces dernières semaines qui ont vu une hausse de la précarité étudiante. Rappelons qu'en France, un jeune actif de 18 à 25 ans peut percevoir le revenu de solidarité active (RSA) seulement s'il justifie d'une certaine durée d'activité professionnelle.

« Quand on est jeune et qu'on est précaire, on n'a pas cette certaine durée d'activité professionnelle. Quand vous n'avez pas de diplôme, pas de boulot et pas d'aide familiale en France et que vous avez moins de 25 ans, vous n'avez rien », déclarait Manuel Domergue, directeur des études de la Fondation Abbé Pierre, le week-end dernier sur Europe 1. « De réels moyens doivent être investis pour une réforme plus englobante du système de bourses sur critères sociaux. Celui-ci laisse encore aujourd'hui trop de jeunes sur le côté. L'ouverture du RSA pour les 18-25 ans nous paraît également primordiale », argue pour sa part la Fage, premier syndicat étudiant.

Rappelons également que 19 % des étudiants vivent sous le seuil de pauvreté, selon une étude de l'Inspection générale des affaires sociales datée de 2015. Depuis, les associations de lutte contre la précarité notent un afflux des jeunes parmi les nouveaux bénéficiaires. Des stages ou des premiers jobs non trouvés. Des parents davantage en difficulté. Pour tenter d'y répondre, le Premier ministre Jean Castex a annoncé ce samedi 17 octobre qu'une aide exceptionnelle de 150 euros serait accordée aux étudiants boursiers bénéficiant de l'APL. L'Unef, deuxième syndicat étudiant, regrette que cette aide ne s'applique finalement qu'aux étudiants boursiers."
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https://start.lesechos.fr/travailler-mieux/metiers-reconversion/etudiantes-et-prostituees-quitte-a-etre-exploitees-dans-un-petit-boulot-autant-gagner-plus-1257525

Anonyme a dit…

TRIBUNE

« C’est dur d’avoir 20 ans en 2020 »


"Ce n’est pas dur d’avoir 20 ans en 2020. C’est humiliant. C’est violent. C’est affamant. C’est froid, glacial.

En 2021, c’est mortel.

Inutile de rappeler les mort·e·s. Celles et ceux qui ont sauté, pris des cachets, tranché leurs veines. Inutile de compter le nombre de ceux qui y ont pensé. Vous n’y arriverez pas.

On parle beaucoup de cette jeunesse en ce moment. Celle qui déprime de manière industrielle. Celle qui décroche, qui arrête les études, qui démissionne. Celle qui va en rave party un 31 décembre. Cette jeunesse qui ne vote pas. Cette jeunesse isolée, individualisée, cachée derrière son écran pour suivre les cours, le code de la route, le travail, pour voir ses camarades, ses collègues ses amis, et même pour prendre l’apéro.

Cette jeunesse désignée comme responsable de la propagation du virus, responsable des couvre-feux.

On en parle pas mal de cette jeunesse qui doute du vaccin. De son efficacité, et même de ce qu’il y a dedans.

On en parle vraiment beaucoup de cette jeunesse. Les vieux en parlent beaucoup.

La jeunesse ici décrite ne correspond pas à une tranche d’âge mais à un mode de vie, à des envies et des besoins. La jeunesse ici décrite désigne l’ensemble des personnes qui aspire à quelque chose de plus sensible, de plus désirable et vivant qu’un mortifère mode de vie “métro, boulot, dodo”. Qui n’a pas comme première préoccupation un crédit sur 20 ans ou des responsabilités. Ainsi, les vieux, ce ne sont pas ceux qui ont un certain âge, qui ont passé la crise de la quarantaine où qui sont à la retraite. Ce n’est pas ça un vieux. Un vieux c’est quelqu’un qui appartient à un autre temps. Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement, 31 ans est un vieux quand il annonce le couvre-feu à 18h. Quand il dit aux “vieux” d’attendre avant de pouvoir prendre rendez-vous pour le vaccin. Il appartient à ce vieux monde, plein de mépris, d’arrogance, de conservatisme puant, que chaque enfant qui sommeille en nous veut voir pourrir.

Et puis y’a l’autre vieux, 43 ans, qui nous a regardé droit dans les yeux, avec son air de chien battu. Sa voix tremblante, ses mains l’une dans l’autre, comme en prière, et la répétition des premiers mots de sa phrase pour appuyer le drama. « C’est dur d’avoir 20 ans en 2020… c’est dur. »

Avoir 20 ans c’est humiliant, car l’ensemble de notre vie est à l’arrêt. Elle se résume à un appart exigu, une visioconférence, et un allez retour chez Lidl. Parfois derrière le Lidl pour récupérer les denrées périmées. C’est humiliant car il y a de ces vieux qui nous humilient. Tous les jours à la télé, dans les discours, dans les repas de famille, sur les réseaux sociaux. Nous sommes inconscients, irresponsables, nous manquons de jugeote. Après un an, on a rien pigé. On est tenus pour responsables de tous les maux.

Avoir 20 ans c’est violent car nous n’avons quasiment plus rien à quoi nous raccrocher. Plus rien de désirable. Alors on arrête ce qu’il nous reste car ce qui nous reste n’a plus de sens. Le travail n’a pas de sens, les études n’ont pas de sens. Rien n’a de sens. On perd le goût et l’odorat. On perd l’envie. On perd nos partenaires, on oublie des amis qu’on n’a pas sélectionné dans le cercle de personnes qu’on a le droit de continuer de voir, on arrête nos études, on démissionne.

Avoir 20 ans c’est affamant. Littéralement. On n’a pas de thunes, pas de quoi manger. Des gens quittent leur appart et retournent chez leurs parents. D’autres squattent des colocations où il y a de la place pour une personne en plus. D’autres ouvrent des squats, d’autres encore ne paient plus leur loyer et attendent la procédure d’expulsion.

On récupère les légumes de fin de marché ou les périmés des supermarchés. On attend dans les interminables files des restos du cœur."
.../...


https://cerveauxnondisponibles.net/2021/01/19/cest-dur-davoir-20-ans-en-2020-tribune/

Anonyme a dit…

https://www.objectifgard.com/2021/01/21/inceste-lemouvante-video-de-lalesienne-alexandra-lamy-deja-vue-plus-de-300-000-fois/