mercredi 20 janvier 2021

« C'est dur d'avoir 20 ans en 2020 » - Tribune - Cerveaux Non Disponibles

https://cerveauxnondisponibles.net/2021/01/19/cest-dur-davoir-20-ans-en-2020-tribune/



6 commentaires:

Anonyme a dit…

Marché du travail qui s'effondre : à quel moment de l'histoire va t-on instaurer la jeunesse comme une grande cause nationale ?



"Pour Olivier Galland, une première piste d'action pour redonner à la jeunesse confiance en elle-même et en la société consiste à réformer l'organisation du marché du travail, dès lors que l'on considère que la dichotomie entre Contrat à durée indéterminée (CDI) et Contrat à durée déterminée (CDD) n'est pas favorable aux jeunes. Parmi les solutions originales à ce niveau, on peut retenir la proposition de Pierre Cahuc et Francis Kramartz (« De la précarité à la mobilité ; vers une sécurité sociale professionnelle », Rapport au ministre de l'Economie, des Finances et de l'Industrie, La Documentation Française, 2004) d'expérimenter un contrat unique de travail pour les jeunes de moins de 25 ans, qui aurait la caractéristique d'être un CDI où il serait possible d'envisager une durée minimale qui engagerait les deux parties selon des termes identiques à ceux prévalant aujourd'hui dans le CDD. Une autre mesure est de renforcer la protection des jeunes contre la précarité économique. Jusqu'à présent, ceux qui n'ont pas de soutien familial sont peu aidés par la puissance publique, puisqu'ils ne bénéficient plus de l'allocation d'insertion depuis la réforme de 1992, qu'ils sont généralement exclus du bénéfice du Revenu minimum d'insertion (RMI) avant 25 ans et qu'ils connaissent des restrictions importantes en matière d'indemnisation du chômage. Tout cela fait qu'actuellement seuls 8 % des jeunes chômeurs de moins de 25 ans touchent une allocation chômage ou le RMI. Une des solutions serait de faire en sorte que la précarité économique des jeunes soit mieux prise en compte par le système d'indemnisation du chômage, et peut-être aussi d'ouvrir le revenu de solidarité active (RSA) aux jeunes de 18 à 25 ans, même si cette dernière mesure comporte le risque de stigmatisation des bénéficiaires. Une mesure décisive pour changer l'état d'esprit des jeunes est de repenser le rôle de l'école. Selon Olivier Galland, il est urgent d'abandonner la vision sélective qui prévaut encore dans le système éducatif français pour promouvoir une politique de réussite de tous les élèves, fondée sur la reconnaissance de la pluralité des excellences, ce qui suppose de mettre en place une personnalisation de l'enseignement et des pratiques pédagogiques pour les adapter aux besoins de chaque enfant. Il convient aussi de repenser l'orientation en renonçant à la primauté du psychologique dans la conception de celle-ci, et en faisant en sorte que les choix d'orientation soient moins précoces et tout particulièrement dans la voie professionnelle. Dernier aspect de la réforme de l'école : l'université doit accepter de devenir plus professionnelle en acceptant de remplir sa fonction qui est de former des jeunes qui puissent trouver un emploi correspondant à leurs compétences. Enfin, on ne peut espérer réconcilier les jeunes avec la société qu'en relançant leur participation active à la vie sociale et politique. Pourquoi, par exemple, ne pas reconnaître que leur engagement dans une association ou une organisation humanitaire puisse ouvrir un droit à une forme de validation et être reconnu par exemple dans un curriculum vitae ou dans un bilan d'activités professionnelles?"


L’auteur
Olivier Galland , directeur de recherches au CNRS, membre du Groupe d'Etude des Méthodes de l'Analyse Sociologique (GEMAS), est spécialiste des questions de jeunesse et a notamment publié, chez Armand Colin, Sociologie de la jeunesse (2007, 4è édition)



https://www.melchior.fr/note-de-lecture/les-jeunes-francais-ont-ils-raison-d-avoir-peur

Anonyme a dit…

#STRASBOURG 20/1/2021 • LES ÉTUDIANTS MANIFESTENT
TARANIS NEWS


https://youtu.be/bUIhXpKjJuQ



"Mieux vaut prendre la rue que prendre un Xanax !"

Anonyme a dit…

Bordel de merde, remettez vous a fonctionner les play-mobils !


Rouvrez les amphis !
FRANÇOIS RUFFIN



https://youtu.be/2Dj10BoLtFU



La moitié des jeunes sont "inquiets pour leur santé mentale", 30% des étudiants sont en dépression...
Mais le gouvernement continue comme avant.
Pourquoi ? On peut le dire clairement.
Parce que les jeunes ne votent pas, ou peu.
Parce que les jeunes ne sont pas, ou peu, organisés.
Parce qu'ils ne protestent plus.
Et oui, je préférerais des jeunes qui prennent la rue plutôt que du Xanax !

Anonyme a dit…

À PROPOS DU BRASSAGE

Lettre à la ministre de l’enseignement supérieur


On pouvait s’y attendre mais c’est enfin annoncé, les universités ne réouvriront pas pour le début du second semestre. Des centaines de milliers d’étudiants vont devoir continuer à s’instruire cloitrés dans leurs 9m2, les yeux vissés à quelques petites fenêtres Zoom. Alors que des centaines de témoignages d’élèves désespérés inondent les réseaux sociaux, Frédérique Vidal, ministre de l’enseignement supérieur, a justifié ces mesures d’isolement par le « brassage » qu’impliquerait la vie étudiante avec ses pauses cafés et les « bonbons partagés avec les copains ». Un étudiant lyonnais nous a confié cette lettre de réponse à la ministre dans laquelle il insiste sur le stress, le vide et l’errance qui règnent dans les campus et auxquels le gouvernement semble ne rien vouloir comprendre.


Madame la ministre,

"Aujourd’hui, je ne m’adresse pas à vous pour vous plaindre et vous dire que je comprends votre situation. Je ne m’adresse pas à vous pour vous excuser de votre manifeste incompétence, pire, de votre monstrueuse indifférence à l’égard de vos administré·e·s, nous, étudiant·e·s. Je m’adresse à vous parce que vous êtes responsable de ce qu’il se passe, et vous auto congratuler à l’assemblée n’y changera rien. [1]

Je suis en Master 2 de philosophie, à Lyon 3. Deux étudiant·e·s de ma ville ont tenté de mettre fin à leurs jours, dans la même semaine, et tout ce que vous avez trouvé à dire, c’est : « Le problème, c’est le brassage. Ce n’est pas le cours dans l’amphithéâtre mais l’étudiant qui prend un café à la pause, un bonbon qui traîne sur la table ou un sandwich avec les copains à la cafétéria » [2].

Je pourrais argumenter contre vous que ce que nous voulons, c’est un espace pour travailler qui ne soit pas le même que notre espace de sommeil, de cuisine ou de repos ; ce que nous voulons, c’est pouvoir entendre et voir nos professeurs en vrai, nous débarrasser de l’écran comme interface qui nous fatigue, nous brûle les yeux et le cerveau ; ce que nous voulons, c’est avoir la certitude que ça ira mieux et qu’on va pouvoir se sortir de cette situation. Et tant d’autres choses. Mais je ne vais pas argumenter là-dessus, beaucoup l’ont déjà fait et bien mieux que je ne pourrais le faire. [3]"
.../...

Vous nous avez accusés, nous les jeunes, d’être irresponsables : cela fait des mois qu’on est enfermé·e·s seul·e·s chez nous, et la situation ne s’est pas améliorée. Et nous n’en pouvons plus. Nous n’avons plus rien à quoi nous raccrocher. Je vois bien que vous, ça a l’air de vous enchanter que la population soit aujourd’hui réduite à sa seule dimension de force productive : travail, étude, rien d’autre. Pas de cinéma, pas de musées, pas de voyage, pas de temps libre, pas de manifs, pas de balades, pas de sport, pas de fêtes. Boulot, dodo. Le brassage ça vous fait moins peur dans des bureaux et sur les quais du métro hein ? Et je ne vous parle même pas de mes ami·e·s qui doivent, en prime, travailler pour se nourrir, qui vivent dans des appartements vétustes, qui n’ont pas d’ordinateur, qui n’ont pas de connexion internet, qui sont précaires, qui sont malades, qui sont à risque. Je ne vous parle même pas de Parcoursup, de la loi sur la recherche, de la tentative d’immolation d’un camarade étudiant l’année dernière. Je ne vous parle pas de cette mascarade que vous appelez « gestion de la crise sanitaire », de ces hôpitaux qui crèvent à petit feu, de ces gens qui dorment dehors, de ces gens qui meurent tous les jours parce que vous avez prêté allégeance à l’économie, à la rentabilité et à la croissance. Je ne vous parle pas non plus du monde dans lequel vous nous avez condamné·e·s à vivre, auquel vous nous reprochez de ne pas être adapté·e·s, ce monde qui se meure sous vos yeux, ce monde que vous exploitez, ce monde que vous épuisez pour vos profits."
.../...



https://lundi.am/A-propos-du-brassage

Anonyme a dit…

"La République, c’est moi" : "ils pensaient se moquer, ils m’ont donné un slogan" tacle Jean-Luc Mélenchon
(...)


Quel équilibre comptez-vous trouver entre capitaliser sur le personnage politique que vous avez construit et la nécessité, après deux précédentes candidatures, d’apporter de la nouveauté?

"Il y a une grande différence avec mes deux autres candidatures, j’arrive cette fois-ci avec 23 parlementaires. Moi dont on avait dit que j’étais tout seul, je me retrouve à avoir l’équipe la plus connue et la plus nombreuse, garçons et filles, un ou deux dans chaque tranche de génération. Vous allez les voir s’affirmer pendant la campagne, la tête rousse de mon camarade Quatennens, les yeux bleus revolver de ma camarade Panot, la mine paisible de Younous Omarjee… Et le programme !

Nous pourrions gouverner demain matin. Jamais je ne me suis senti si prêt à gouverner que maintenant. Je sais qui pourrait faire quoi, aussi bien dans mes rangs que dans les rangs communistes, et aussi dans la galaxie de la désintégration du PS. C’est pour ça que je me sens fort. D’autant qu’il y a une radicalité du questionnement des gens. Elle oblige à des réponses non pas toujours plus radicales, mais toujours plus claires. Et la clarté n’est pas l’exercice favori d’un certain nombre de mes concurrents.
Et puis faire campagne est un art. Je me fais confiance pour l’art d’aller pondre des oeufs dans le nid des autres, et pour créer moi-même les événements. Notre époque permet des choses fascinantes. Avez- vous vu mon meeting en réalité augmentée?"


"Quarante secondes m’ont bien amoché ! Mais dans la vie on fait avec ce qu’on a"



N’était-ce pas du gadget?

"Mais c’est toujours du gadget! L’hologramme, c’est un gadget du niveau de la lanterne magique…"

Vous allez le refaire?

"Évidemment, l’hologramme c’est moi! La République aussi… Ils pensaient se moquer, ils m’ont donné un slogan. D’accord j’ai enduré et souffert. Mais quelle erreur ils ont faite!"

Avec le recul "La République c’est moi", c’est un bon slogan?

"Sur le moment ce n’était pas un slogan mais un cri de colère. Mais finalement s’il faut m’identifier à quelque chose et que c’est à la République, que puis-je demander de plus: ma vie est faite. Je n’ai pas honte d’avoir dit ça, je me reproche une erreur tactique: m’être cru fort au moment où j’étais faible. La bêtise c’est de n’avoir pas vu la caméra. Quarante secondes m’ont bien amoché ! Mais dans la vie on fait avec ce qu’on a. Alors on en a fait des T-shirt, des sacs "La République c’est moi"."

Vous tentez d’en faire une force?

"Oui, un peu d’humour, on est en France ! Nous sommes un peuple moqueur. Et l’auto-dérision est une bonne médecine."


https://www.sudouest.fr/2021/01/22/la-republique-c-est-moi-ils-pensaient-se-moquer-ils-m-ont-donne-un-slogan-tacle-jean-luc-melenchon-8316840-710.php

Anonyme a dit…

La grande peur de Klaus Schwab : que les jeunes se tournent vers « des idées séduisantes mais qui divisent les économies développées.

"Imaginez un instant que la jeunesse soit révolutionnaire et souhaitent en finir avec le modèle capitaliste de surproduction, quelle horreur ! Pire encore, imaginez que cette jeunesse en ait assez de la corruption et des inégalités… Evidemment, pour Klaus Schwab, le risque est que cette jeunesse tombe entre de mauvaise mains.

Un tel mécontentement risque d’être exploité par des acteurs réactionnaires. Le crime organisé, les groupes extrémistes et les recruteurs dans les conflits armés pourraient s’attaquer à une cohorte de jeunes plus vulnérables avec des opportunités d’emploi réduites dans les pays en développement. La Solitude prolongée du confinement et la perte d’emploi- entraînant des taux plus élevés de dépression, d’anxiété et de trouble de stress post-traumatisme – pourrait rendre les jeunes plus sensibles aux idées séduisantes mais qui divisent les économies développées. Des mouvements de jeunesse plus radicaux pourraient conduire à des tensions intergénérationnelles accrues et à approfondir la fragmentation de la société selon de nouvelles lignes de fracture. «L’érosion de la cohésion sociale» aggravée par la «désillusion des jeunes» – menaces critiques à court terme pour le monde dans le GRPS – mettrait en cause les institutions nationales fragiles ou même déstabiliserait complètement les systèmes politiques et économiques."
.../...


https://www.lemondemoderne.media/la-grande-peur-de-klaus-schwab-la-desillusion-de-la-jeunesse/