dimanche 20 décembre 2020

INFO LE POINT. Benalla : la justice épluche les fadettes de collaborateurs de l'Élysée - Le Point

https://www.lepoint.fr/societe/info-le-point-benalla-la-justice-epluche-les-fadettes-de-collaborateurs-de-l-elysee-15-02-2019-2293666_23.php



1 commentaire:

Anonyme a dit…

Loi sécurité globale : vers une privatisation de la police ?


« Un homme […] est dans l’état de sécurité lorsqu’il peut prévoir qu’aucune violence ne lui sera faite, dont l’auteur ne serait empêché par » cet État « souverain à qui les hommes se sont tous assujettis ».


"Cette citation extraite du Leviathan de Thomas Hobbes de 1651 permet de rappeler que les États modernes se sont historiquement construits sur la promesse d’assurer la sécurité de leur population.

Elle permet également de comprendre pourquoi ils se sont trouvés investis de ce que le sociologue Max Weber a qualifié de « monopole de la violence physique légitime » sur leur territoire.

Mais ce monopole leur interdit-il de s’appuyer sur les forces du marché pour assurer le respect de l’ordre public établi par la loi ?

Non, à en croire la proposition de loi actuellement en discussion, relative à la sécurité globale. Le titre VII du texte contient en effet un certain nombre de dispositions renforçant le rôle du « secteur de la sécurité privée » présenté par ailleurs comme « un maillon essentiel du continuum de sécurité dans le pays, notamment dans un contexte de préparation de grands événements comme la Coupe du monde de rugby en 2023 et les Jeux olympiques de 2024 ». Le texte fait ce faisant œuvre de rupture dans la continuité."
.../...

Une réforme symptomatique d’une transformation plus profonde

"Sans doute le principe d’égalité n’interdit-il plus depuis les années 1950 de traiter de façon différente les situations différentes.

Mais il est intéressant de noter que le même principe qui justifiait hier le monopole de l’État en matière de police soit aujourd’hui invoqué pour justifier la solution contraire.

Derrière cette inversion se trouve une réinterprétation révélatrice du mouvement de marchandisation du monde dont procède la loi sécurité globale et auquel le droit lui-même n’échappe plus. Il devient un produit au service de la croissance qui s’efforce de rester compétitif face à l’offre de l’un de ces concurrents les plus sérieux : le droit américain.

C’est de cette économicisation-américanisation du droit ainsi comprise que procède la loi sécurité globale en amorçant une libéralisation du marché de la police dont les conséquences à moyen et long termes devront à tout le moins faire l’objet d’une évaluation régulière pour faire la preuve de son opportunité… si la réforme devait effectivement être adoptée."


https://theconversation.com/loi-securite-globale-vers-une-privatisation-de-la-police-152392