jeudi 5 novembre 2020

Une société digne de celle décrite par Orwell dans 1984".

ALERTE ! LA LOI DE SÉCURITÉ GLOBALE EST UNE GRAVE ATTEINTE À L'ÉTAT DE DROIT
Le Média

Une nouvelle étape contre la liberté de la presse, la liberté de manifester, bref, contre l'état de droit, est en train d'être franchie. Avec la PPL sécurité globale, le gouvernement entend bien continuer sa politique de sape des droits démocratiques et décide, en pleine pandémie, au milieu des attentats terroristes, de légiférer sur le droit de manifester. Interdiction de filmer les policiers, ouverture à l'usage de drones pour surveiller les manifestations (une première étape ouvrant la porte à leur usage généralisé) couplés à des logiciels d'intelligence artificielle.
 
Nous avons reçu Paul Cassia, professeur de droit public à l'Université Paris I, pour parler de cette loi et de ses conséquences.

 "Avec une interdiction de filmer, il n'y aurait jamais eu d'affaire Benalla. Il n'y aurait jamais eu d'affaire du Burger King, il n'y aurait jamais eu d'affaire Geneviève Legay, et on s'en serait tenu aux déclarations du procureur de la République, affirmant que les forces de l'ordre n'avaient pas mené de charge d'une violence excessive contre les manifestants à Nice" nous dit le professeur de droit.

 Avec les drones, Paul Cassia met en garde contre le fait contre l'archivage et l'utilisation des images de ces drones, et qui couplé à un logiciel de reconnaissance faciale pourrait ouvrir la porte au fichage de tout participant à une manifestation. "Il y a un risque de dérive vers le totalitarisme. Les drones pourraient par exemple s'étendre à notre vie quotidienne, et ils seront des outils de contrôle de nos faits et gestes à chaque instant. Une société digne de celle décrite par Orwell dans 1984".

4 commentaires:

Anonyme a dit…

La droite "hors les murs" il en avait les "codes" et le "langage" le Phillipe Martel le bien nommé !...


"C’est à la surprise générale qu’il avait été présenté en 2013, par le Front national, comme le nouveau directeur de cabinet de Marine Le Pen. Traditionnellement pauvre en cadres, peu attractif pour de tels profils, le parti d’extrême droite réalisait avec lui l’un des plus beaux coups de la jeune ère mariniste. Anti-marxiste de toujours, l’homme revendiquait n’avoir pas changé d’opinions depuis ses années RPR. Charge à lui d’établir des ponts avec la droite «traditionnelle», dont la présidente frontiste était peu familière. Mais aussi de hausser le niveau d’expertise du parti.

«J’essaie d’être en contact avec la droite "hors les murs", celle qui n’est ni chez Marine Le Pen, ni chez Les Républicains, expliquait alors Martel à Libération. J’ai aussi constitué des groupes de gens qui rédigent des notes dans leurs champs de compétence. Mon parcours de fonctionnaire les rassure, j’ai les mêmes codes, le même langage».

Auprès des journalistes qu’il rencontrait, toujours courtois et professionnel, il s’amusait à multiplier les contrastes. Passionné de rock et de littérature, Martel assumait un mode de vie «bobo». Mais aussi des positions radicales en matière identitaire, souvent au-delà du discours officiel du Front national. «Je suis pour zéro mosquées, nous assénait en 2015 ce défenseur de la théorie du «grand remplacement. [Les musulmans], il faut les écœurer. C’est la religion la plus con, le judaïsme pour les nuls»."
(...)


https://www.liberation.fr/france/2020/11/06/mort-de-philippe-martel-agent-de-juppe-puis-le-pen_1804751



Et ça ne datait pas d'hier...

" Il vient d'une droite bourgeoise, mais il a l'air funky"

"A Paris, Alain Juppé Premier ministre le déçoit et, au-delà, les deux mandats élyséens de Jacques Chirac l'éloignent de cette droite propre sur elle qui longtemps fut la sienne. [...]."

"La rupture à la mode Sarkozy le séduit, suivie, là aussi, du temps de la désillusion: sur les 35 heures ou le regroupement familial, il le trouve plus audacieux en mots qu'en actes. Il vole toutefois à son secours quand le président affirme avoir été présent à Berlin pour la chute du Mur, le 9 novembre 1989, et déclenche une polémique sur la véracité de ses propos."
(...)

"Il n'a donc jamais déposé dans les urnes un bulletin Le Pen, pas plus Marine que Jean-Marie, lorsqu'il accepte, à l'automne 2012, une proposition de son ami Paul-Marie Coûteaux. Un déjeuner dans le petit appartement de ce dernier, rue de Seine, à Paris. Autour de la table, Renaud Camus, le vice-président du Front Florian Philippot, l'avocat Karim Ouchikh. Et Marine Le Pen. "C'est une énarco-sceptique. Elle a un peu tordu le nez au début", se souvient Coûteaux. La présidente du FN va vite tendre l'oreille."
(...)

"Les liens humains se tissent, les passerelles politiques se bâtissent. A plusieurs reprises, il est l'invité de la station très droitière Radio Courtoisie. En avril 2013, il participe, à Dourdan, à l'improbable Forum des patriotes, qui vise à rassembler toutes les droites, en présence de Marine Le Pen."
(...)

"Le recrutement de ce collaborateur qui se cache réjouit le conseiller qui s'expose, Florian Philippot : "Il vient d'une droite bourgeoise, mais il a l'air funky. Il va nous aider à pénétrer des milieux où nous n'avons pas de sentinelle." Conseil d'Etat, monde culturo-médiatique, avocats : les réseaux glanés au gré de l'existence de l'arrivant sont multiples. L'objectif? Transformer une grosse PME pagailleuse en une entreprise du CAC 40. "
(...)


https://www.lexpress.fr/actualite/politique/fn/philippe-martel-l-homme-de-juppe-passe-chez-le-pen_1296854.amp.html

Anonyme a dit…

"Une mesure de faux culs. Des hypocrites et des faux culs. Et Darmanin le sait. Et en l’espèce, c’est le roi des faux culs avec le Premier ministre et le président de la République", lâche l’ancien porte-parole du Parti socialiste, selon des propos relayés par Libération.

En cause : la consommation excessive d’alcool de certains élus, à savoir sénateurs ou députés, pourtant opposés à la légalisation du cannabis."
(...)


https://www.gala.fr/l_actu/news_de_stars/gerald-darmanin-le-roi-des-faux-culs-le-ministre-pointe-du-doigt_457694

Anonyme a dit…

Forte mobilisation contre le projet de loi réprimant la diffusion d’images de violences policières
PAR RÉDACTION


L’article 24 de la proposition de loi « relative à la sécurité globale » sanctionne d’un an de prison et de 45 000 euros d’amende la diffusion d’images relative aux pratiques policières. Face à cette mesure considérée comme « une atteinte inédite au droit d’informer », plusieurs dizaines de milliers de personnes ont d’ores et déjà signé une pétition.

"Le 17 novembre, l’Assemblée nationale doit étudier la proposition de loi dite de « Sécurité globale » (#PPLSecuriteGlobale). Ce texte, montagne de mesures liberticides, précise notamment dans son article 24 vouloir réprimer de 45 000 euros d’amende et un an de prison le fait « de diffuser, dans le but qu’il soit porté atteinte à son intégrité physique ou psychique, l’image du visage ou tout autre élément d’identification d’un fonctionnaire de la police nationale ou d’un militaire de la gendarmerie nationale lorsqu’il agit dans le cadre d’une opération de police ».

Face à cette loi considérée comme « une atteinte inédite au droit d’informer », « une loi liberticide comme jamais » et permettant la « mise au pas du contrôle citoyen des pratiques policières », des dizaines de milliers de personnes ont d’ores et déjà signé une pétition. « Aujourd’hui et comme depuis trop longtemps, nos seuls moyens de médiatisation de ces affaires sont les réseaux sociaux. Nous ne voulons pas harceler les policiers, nous voulons diffuser certaines de leurs violences. Nous devons informer, car sans information, c’est l’impunité qui est une fois de plus renforcée. (...) Ne les laissons pas faire barrière à nos libertés fondamentales » écrivent les signataires.

Ces images, « ce sont la voix de nos défunts. Ne la réduisons pas au silence, n’étouffons pas encore la vérité »

"Le journaliste David Dufresne, auteur du recensement Allô Place Beauvau, a recueilli plusieurs témoignages dont celui de Sofia, fille de Cédric Chouviat, décédé à 42 ans lors de son arrestation à Paris par la police le 3 janvier 2020, témoigne. « Avec l’aide de vidéos, nous avons pu contredire les mensonges de policiers », souligne t-elle. « Sur ces images, mon père est victime de violences policières. Le droit de diffusion nous a permis de révéler au grand jour la vérité. C’est pour cela que ces images, ces appels à témoins, ces vidéos sont notre seul moyen de défense. Ce sont la voix de nos défunts. Ne la réduisons pas au silence et n’étouffons pas encore la vérité. »
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https://www.bastamag.net/Mobilisation-massive-proposition-loi-Fauvergue-Securite-globale-repression-diffusion-images-violences-policieres-petition-droit-d-informer

Anonyme a dit…


TRIBUNE
«La mort et son régime politique», par Jean-Luc Mélenchon

Pour le leader de La France insoumise, le gouvernement macroniste cumule les abus de pouvoir, notamment dans sa gestion de l'épidémie de coronavirus, et met en place un type nouveau de régime autoritaire.
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La stratégie du choc

"Autant d’abus de pouvoir. Ils couronnent une évolution visible de la macronie. Dorénavant c’est l’extinction méthodique des libertés individuelles et collectives. Le gouvernement vous dit quand vous pouvez sortir de chez vous et quand vous rentrerez. Il décide de l’heure limite de votre repas si vous vous le faites livrer. Il ne vous permet pas de pratiquer votre religion en réunion mais vous autorise le supermarché et le jogging. Il décide aussi du nombre des assistants aux funérailles. «C’est le Covid vous dis-je !» Non c’est la stratégie du choc décrite par Naomie Klein. Sous l’effet de sidération, l’extension sans fin et sans contrôle des pouvoirs du président a pris l’air d’une évidence. Au point qu’un ministre de la Santé peut trouver normal de hurler aux députés qui lui tiennent tête dans l’hémicycle : «Sortez d’ici.» A-t-il entendu Mirabeau lui répondre? Sous prétexte de virus, encore des violences contre les salariés. La macronie a déjà supprimé les comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail dans les entreprises et a introduit dans l’état d’urgence sanitaire des ordonnances autorisant un piétinement général des droits acquis. Toute restriction au travail du dimanche est levée et l’employeur peut aussi décider du moment de vos vacances et RTT, de diminuer la durée de la pause repas, et celle entre deux jours de travail de douze à neuf heures. Mais il peut aussi rallonger de douze heures le maximum hebdomadaire européen de quarante-huit heures. Qui refuse ces modifications cruciales pour la vie quotidienne de sa famille peut être licencié à ses dépens.

Le choc contamine tous les domaines. Ainsi quand le ministre de l’Education nationale, reprenant les pires affabulations de l’extrême droite, prétend exercer un contrôle sur les recherches en sociologie à propos du recoupement des discriminations ! La liberté de réunion est anéantie comme celle de manifester. De tous côtés le fichage et les fichiers : sanitaire, comportemental, génétique, et la perspective de leur usage croisé. Pluie d’amendes pour qui désobéit. Matraquage, mutilations, gaz et condamnations à la chaîne pour les récalcitrants : 1 000 gilets jaunes condamnés à de la prison ferme, 32 éborgnés, 90 perquisitions contre les décrocheurs de portrait du Président. Instrumentalisation de la justice dans les règlements de compte politique du parti au pouvoir : la brutalité et l’abus de pouvoir sont devenus la règle. Et voici qu’arrive encore une loi d’initiative macroniste sur «la sécurité globale». Son but est une surveillance accrue de la vie privée avec les drones et la reconnaissance faciale par caméra. Mais il s’agit aussi d’absoudre par avance les violences policières en les rendant impossibles à prouver par des images. Ce nouveau délire vient après sept lois en trois ans de surenchère. Droit de censure des réseaux sociaux, durcissement du fonctionnement de la justice (avec un record historique de censure du Conseil constitutionnel), entrave des lanceurs d’alerte sous prétexte de secret des affaires. Tout a été bon aussi contre le droit d’asile et les conditions de rétention des réfugiés de l’immigration en Méditerranée. Certes il y a déjà eu une inflation sidérante de lois sur la sécurité depuis trente ans : 16 lois contre le terrorisme, 32 lois sur la lutte contre la délinquance, 21 lois sur l’immigration. Et jamais le moindre bilan d’aucune d’entre elles."
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https://www.liberation.fr/debats/2020/11/06/la-mort-et-son-regime-politique-par-jean-luc-melenchon_1804825