Grève au Lycée Mendès France à Montpellier : les profs dénoncent le non-respect du protocole sanitaire imposé par Blanquer Queue devant la cantine le lundi 2 novembre au lycée Mendès France à Montpellier.
Aujourd’hui mardi 3 novembre, une quarantaine de professeurs du lycée Pierre Mendès France, à Montpellier, se sont mis en grève pour dénoncer le non-respect du nouveau protocole sanitaire imposé par Jean Michel Blanquer, ministre de l’éducation nationale. Dans une motion qu’ils ont rédigé, ils revendiquent plus de moyens pour l’établissement et annoncent qu’ils vont exercer leur droit de retrait.
« Il n’y a aucun changement sanitaire entre cette rentrée et celle de septembre »
"Si Jean-Michel Blanquer a annoncé le 29 octobre dernier un durcissement du protocole sanitaire dans les établissements scolaires pour la rentrée du 2 novembre (réservation de salles pour éviter les déplacements, un mètre de distance entre chaque élèves à la cantine, récréation en groupe…), dans les faits, rien a réellement changé pour les enseignants du lycée Pierre Mendès France, et le protocole n’a en soit rien de “renforcé”. Blanquer lui même est contre l’idée des classes en demi-groupe, pourtant demandées par les profs. « Ce qu’il faut retenir, c’est qu’il n’y a aucun changement entre cette rentrée et celle de septembre au niveau sanitaire ! », nous raconte une enseignante, contactée par la rédaction.
Ce matin, ce sont donc une quarantaine de professeurs qui se sont mis en grève pour dénoncer les manquements au protocole sanitaire. Dans une motion, signée par 93 enseignants du lycée, le personnel en lutte déplore « devoir assurer des cours dans des conditions qui ne respectent pas les nouvelles exigences » du ministère de l’Education nationale : manque de matériel sanitaire dans les salles de classe et les sanitaires (savons, gels, essuie mains….), non-nettoyage quotidien des locaux, classes aux effectifs importants dans des salles inadaptées, gestes barrières très difficiles à appliquer, cantine surchargée, et évidemment, manque de personnel d’encadrement et d’entretien pour gérer tout ça." .../...
5e jour de grève de la faim contre « les escrocs du social
"Sébastien, militant pour le droit au logement, lui-même très précarisé, poursuit sa protestation devant le foyer qui l’héberge
Avenue du Père Soulas, Sébastien poursuivait vendredi son mouvement de grève de la faim qu’il a entamé en début de semaine, érigeant son propre cas en exemple de l’incurie des services publics et para-publics censés aider les plus pauvres dans leur quête d’un logement digne. Ayant cessé de s’alimenter, il passe ses journées devant le foyer Adoma où il dispose d’une chambre de sept mètres carrés (où il rentre se mettre à l’abri la nuit), dans cette résidence sociale pour personnes isolées (souvent de vieux travailleurs immigrés), d’une vétusté frôlant le sordide." .../...
"Toujours par voie de SMS, le gréviste de la faim avait dénoncé, la veille, ceux qu’il désigne comme « les escrocs du social ». Soit le chapelet de services publics et para-publics, souvent délégués à des associations et autres entités gestionnaires, tout un maquis de sigles d’organismes, dont il sait d’ailleurs très bien détailler les attributions et modes de fonctionnement. C’est ce qu’il finit par décrire comme le règne de l’incurie, « avec la complicité de l’État et des collectivités locales. Ils se créent leurs emplois, ramassent de la thune sur notre dos… pour ne rien faire. Ils participent à la marchandisation du social. L’école des travailleurs sociaux est devenue un centre de Formation en Economie sociale et solidaire. Tout un symbole ! »
Ainsi « les pauvres sont devenus des marchandises. La logique de l’insertion, de faire sortir la tête de l’eau, a disparu, laissant place à des pratiques de gestion et de profit. Si ce système d’hébergement ne propose que des trucs éloignés du centre, inadaptés, c’est parce qu’il fait des économies sur notre dos. On se fait financer des études pour offrir des postes de travail à des copains bobos, monter des dispositifs, des plateformes et des bidules qui n’aident en réalité personne ».
Pour Sébastien , « ce système doit être mis sur la table. Les escrocs du social doivent laisser la place à des professionnels qui répondent véritablement à leur mission d’aide et de soutien ». Il est possible de venir témoigner de son soutien à Sébastien devant le 534, avenue du Père Soulas. Pour ce faire, certains cochent, sur leur attestation de déplacement dérogatoire au confinement, la case de « l’assistance aux personnes vulnérables et précaires »."
3 commentaires:
Grève au Lycée Mendès France à Montpellier : les profs dénoncent le non-respect du protocole sanitaire imposé par Blanquer
Queue devant la cantine le lundi 2 novembre au lycée Mendès France à Montpellier.
Aujourd’hui mardi 3 novembre, une quarantaine de professeurs du lycée Pierre Mendès France, à Montpellier, se sont mis en grève pour dénoncer le non-respect du nouveau protocole sanitaire imposé par Jean Michel Blanquer, ministre de l’éducation nationale. Dans une motion qu’ils ont rédigé, ils revendiquent plus de moyens pour l’établissement et annoncent qu’ils vont exercer leur droit de retrait.
« Il n’y a aucun changement sanitaire entre cette rentrée et celle de septembre »
"Si Jean-Michel Blanquer a annoncé le 29 octobre dernier un durcissement du protocole sanitaire dans les établissements scolaires pour la rentrée du 2 novembre (réservation de salles pour éviter les déplacements, un mètre de distance entre chaque élèves à la cantine, récréation en groupe…), dans les faits, rien a réellement changé pour les enseignants du lycée Pierre Mendès France, et le protocole n’a en soit rien de “renforcé”. Blanquer lui même est contre l’idée des classes en demi-groupe, pourtant demandées par les profs.
« Ce qu’il faut retenir, c’est qu’il n’y a aucun changement entre cette rentrée et celle de septembre au niveau sanitaire ! », nous raconte une enseignante, contactée par la rédaction.
Ce matin, ce sont donc une quarantaine de professeurs qui se sont mis en grève pour dénoncer les manquements au protocole sanitaire.
Dans une motion, signée par 93 enseignants du lycée, le personnel en lutte déplore « devoir assurer des cours dans des conditions qui ne respectent pas les nouvelles exigences » du ministère de l’Education nationale : manque de matériel sanitaire dans les salles de classe et les sanitaires (savons, gels, essuie mains….), non-nettoyage quotidien des locaux, classes aux effectifs importants dans des salles inadaptées, gestes barrières très difficiles à appliquer, cantine surchargée, et évidemment, manque de personnel d’encadrement et d’entretien pour gérer tout ça."
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https://lepoing.net/greve-au-lycee-mendes-france-a-montpellier-les-profs-denoncent-le-non-respect-du-protocole-sanitaire-impose-par-blanquer/
Elle a pû le lui renouveler ?
https://www.lasemaineduroussillon.com/2020/11/04/pyrenees-orientales-emmanuel-macron/
5e jour de grève de la faim contre « les escrocs du social
"Sébastien, militant pour le droit au logement, lui-même très précarisé, poursuit sa protestation devant le foyer qui l’héberge
Avenue du Père Soulas, Sébastien poursuivait vendredi son mouvement de grève de la faim qu’il a entamé en début de semaine, érigeant son propre cas en exemple de l’incurie des services publics et para-publics censés aider les plus pauvres dans leur quête d’un logement digne. Ayant cessé de s’alimenter, il passe ses journées devant le foyer Adoma où il dispose d’une chambre de sept mètres carrés (où il rentre se mettre à l’abri la nuit), dans cette résidence sociale pour personnes isolées (souvent de vieux travailleurs immigrés), d’une vétusté frôlant le sordide."
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"Toujours par voie de SMS, le gréviste de la faim avait dénoncé, la veille, ceux qu’il désigne comme « les escrocs du social ». Soit le chapelet de services publics et para-publics, souvent délégués à des associations et autres entités gestionnaires, tout un maquis de sigles d’organismes, dont il sait d’ailleurs très bien détailler les attributions et modes de fonctionnement. C’est ce qu’il finit par décrire comme le règne de l’incurie, « avec la complicité de l’État et des collectivités locales. Ils se créent leurs emplois, ramassent de la thune sur notre dos… pour ne rien faire. Ils participent à la marchandisation du social. L’école des travailleurs sociaux est devenue un centre de Formation en Economie sociale et solidaire. Tout un symbole ! »
Ainsi « les pauvres sont devenus des marchandises. La logique de l’insertion, de faire sortir la tête de l’eau, a disparu, laissant place à des pratiques de gestion et de profit. Si ce système d’hébergement ne propose que des trucs éloignés du centre, inadaptés, c’est parce qu’il fait des économies sur notre dos. On se fait financer des études pour offrir des postes de travail à des copains bobos, monter des dispositifs, des plateformes et des bidules qui n’aident en réalité personne ».
Pour Sébastien , « ce système doit être mis sur la table. Les escrocs du social doivent laisser la place à des professionnels qui répondent véritablement à leur mission d’aide et de soutien ». Il est possible de venir témoigner de son soutien à Sébastien devant le 534, avenue du Père Soulas. Pour ce faire, certains cochent, sur leur attestation de déplacement dérogatoire au confinement, la case de « l’assistance aux personnes vulnérables et précaires »."
https://lepoing.net/5e-jour-de-greve-de-la-faim-contre-les-escrocs-du-social/
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