vendredi 27 novembre 2020

Loi Sécurité Globale: la carte des rassemblements | Le Club de Mediapart
Le 28 novembre 2020




https://blogs.mediapart.fr/david-dufresne/blog/261120/loi-securite-globale-la-carte-des-rassemblements



2 commentaires:

Anonyme a dit…

Des “marches des libertés” dans 70 villes samedi

"Après des manifestations samedi dernier, de nouvelles “marches des libertés” sont prévues samedi dans plus de 70 villes, ainsi que devant les ambassades de France à La Haye et Berlin, selon la coordination.

La préfecture de police de Paris avait décidé d’interdire par arrêté le défilé de samedi pour éviter notamment la propagation du coronavirus, autorisant toutefois un rassemblement place de la République.

La coordination avait alors déposé une demande de suspension en référé, évoquant un procédé “inacceptable, alors que des marches sont autorisées dans d’autres villes en France”.

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La proposition de loi “Sécurité globale”, qui a déjà reçu un feu vert de l’Assemblée la semaine dernière, suscite une importante mobilisation chez les journalistes et au-delà.

Une mobilisation qui a trouvé un nouvel écho après la diffusion par le média Loopsider d’images de violences policières à l’encontre d’un producteur de musique noir. Publiée jeudi, le sujet a été vu plus de 13 millions de fois sur Twitter, devenant une des vidéos les plus virales sur Twitter en France. "


https://www.huffingtonpost.fr/entry/securite-globale-la-manifestation-samedi-a-paris-autorisee-par-la-justice_fr_5fc142abc5b68ca87f8429b1

Anonyme a dit…

Le tribunal de Montpellier refuse aux journalistes le droit de se masquer en manifestation

Le 16 septembre 2020, Jules Panetier, journaliste au Poing, comparaissait au tribunal de Montpellier pour « dissimulation du visage » pendant une manifestation de gilets jaunes. Condamné le 14 octobre à 1000€ d’amende, Jules a interjeté appel, une condition nécessaire pour obtenir, tardivement, les motifs ahurissant du jugement, ici commentés par le principal intéressé :

"Journaliste au Poing, je suis aussi gilet jaune, et c’est bien mon droit. La pluralité du journalisme d’opinion est une condition du débat démocratique, et à la différence d’autres médias qui se réfugient derrière une prétendue neutralité pour mieux défendre le pouvoir, Le Poing assume ses opinions, en toute transparence.

Je subis les foudres de la police depuis longtemps, parfois en tant que militant, parfois en tant que journaliste, parfois les deux (voir cette vidéo, ou cet article). Je ne comprends donc que trop bien ces journalistes inquiets de subir le sort réservé depuis des lustres à ceux qui n’ont pas de carte de presse, même s’il eut été bienheureux qu’ils n’attendent pas d’être directement touchés pour dénoncer l’autoritarisme de l’État (le massacre des gilets jaunes, d’abord invisibilisé par les médias, n’était-il pas suffisant ?)

Pas de rancune, haut les coeurs. Une mobilisation cruciale se joue, contre la loi sécurité, pour le droit de filmer les policiers, contre les violences policières d’une manière générale, et donc pour le droit de se protéger en manifestation. À cet égard, les cibles ne sont pas qu’au gouvernement, mais aussi au tribunal de grande instance de Montpellier."
.../...

"Pour le tribunal de grande instance de Montpellier, il faudrait donc couvrir une manifestation sans être « au milieu » de ladite manifestation, mais plutôt sur le côté, avec les policiers, pour ne pas être suspecté de solidarité avec des révoltés. Le tout sans se protéger, y compris en émeute, pour laisser tout loisir à la police de vous mutiler si elle l’estimait nécessaire. Une interprétation du journalisme bien conforme au nouveau schéma national du maintien de l’ordre promu par Darmanin.

Que l’on soit clair : face à une police surarmée et en roue libre, les droits de filmer, de se protéger et même de riposter doivent être défendus pour tout individu, avec ou sans carte de presse, car c’est une condition du droit d’information et de manifestation. L’émergence de médias indépendants (entendus ici comme composés de bénévoles sans carte de presse) et de vidéastes amateurs est le signe d’un engouement populaire pour le journalisme, et les médias « officiels » devraient s’en réjouir plutôt que de considérer ce phénomène comme une menace pour leur statut. À cet égard, la tribune signée par les « grands » médias est à côté de la plaque : elle défend le droit de ne pas accréditer de journaliste sur le terrain, en se gardant bien de reprendre la revendication émanant de la rue, à savoir, pour commencer, l’abrogation de la loi « sécurité ».

Pour le droit d’informer et de manifester pour tous, mobilisons-nous contre leur sécurité globale (à Montpellier, départ ce 28 novembre à 11 heures de la mairie de Montpellier) !"


https://lepoing.net/le-tribunal-de-montpellier-refuse-aux-journalistes-le-droit-de-se-masquer-en-manifestation/