jeudi 17 septembre 2020

Comme un prestidigitateur, Le Politique détourne notre attention de l'essentiel



 Anonyme a ajouté un nouveau commentaire sur votre article "Gestion de la crise : vite, faisons pire, mais plu..." :

Comme un prestidigitateur, Le Politique détourne notre attention de l'essentiel

"En revanche, politiquement, tous les dirigeants ont fort bien compris l'intérêt immédiat qu'ils avaient à focaliser la population sur leurs éléments de langage, quitte à les faire débiter, systématiquement chaque soir, aux grand-messes journalistiques télévisuelles (notez ainsi qu'il ne se passe aucun 20H sans revenir sur les masques, leur impact et leur utilité, comme si ces éléments constituaient l'alpha et l'oméga d'une stratégie sanitaire crédible dans le pays).

Ce faisant, on évitera que la population s'interroge sur la facture finale tant sur le plan de l'économie que sur celui de la santé.

Tout indique en réalité qu'en croyant privilégier cette dernière quitte à sabrer la première, le gouvernement a durablement fusillé les deux, en même temps : d'une part, le système de santé français est maintenant à genoux, les tensions qui le parcourent n'ont jamais été aussi fortes ; d'autre part, l'économie est en lambeaux et les prochains mois ont peu de chance d'apporter lait et miel aux entreprises et travailleurs français. " 

2 commentaires:

Anonyme a dit…
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Anonyme a dit…

EXPLOITATION

« On était traités comme des animaux » : la face cachée du travail saisonnier dans le secteur agricole

Des journées de travail de neuf heures sans pause où l’on mange en cachette, des heures supplémentaires jamais payées, des cas de harcèlement sexuel... Cinq travailleurs détachés du secteur agricole ont décidé de briser le silence et d’attaquer leurs employeurs espagnols et français bénéficiant de ses contrats.


"C’est « la rage », dit-elle, qui la fait tenir debout, malgré une sclérose en plaques qui la fait cruellement souffrir. Yasmina Tellal, 38 ans, a été employée de 2013 à 2017 par Laboral Terra, une entreprise de travail temporaire espagnole qui propose de la main d’œuvre aux exploitants et entreprises agricoles françaises. Ces dernières n’ont qu’à signer un contrat avec cette société d’intérim, qui se charge de fournir les salariés et de gérer leurs démarches administratives.

Avec quatre autres salariés, Yasmina a porté plainte aux prud’hommes contre Laboral Terra et huit entreprises agricoles françaises [1] pour non-respect des contrats de travail, non-paiement des heures supplémentaires et des congés payés, manque à l’obligation de sécurité et préjudice moral. Si des travailleurs détachés du secteur agricole ont bien tenté ces dernières années de porter l’affaire en justice, les procès sont rares. Le jugement est attendu ce 22 septembre. « L’enjeu est d’obtenir que la justice donne leur juste mesure aux atteintes commises aux droits humains. Les enjeux économiques pour la filière agricole ne doivent pas primer. Les frontières ne doivent plus être un motif de dérogation à l’application stricte et universelle des droits humains », estime Yann Prévost, l’avocat de Yasmina."

« Une fois à Avignon, les problèmes ont commencé »

"Yasmina, d’origine marocaine, a vécu en Espagne avant d’arriver en France, à l’âge de 29 ans. Elle travaillait dans le prêt-à-porter jusqu’à ce que la crise de 2008 ne la pousse à fermer boutique et à quitter son pays avec une amie. Un de leurs proches les aiguille vers Laboral Terra, qui leur promet une embauche pour une mission d’un an, dans le secteur agricole en Provence. « Une fois à Avignon, les problèmes ont commencé », se remémore t-elle. En matière de logement, c’est la désillusion. « Il a fallu qu’on se débrouille pour se loger, contrairement à ce qui était annoncé. » Laboral Terra ne leur propose qu’un lit au domicile des responsables locaux. « Ils voulaient nous mettre dans leurs appartements à eux ». Yasmina et son amie décident de louer un appartement à leurs frais à partir d’avril 2012.

Il leur faut attendre encore un an avant que Laboral Terra ne leur fasse signer un premier contrat ; et qu’elle soient aspirées par un rythme infernal. Yasmina travaille régulièrement les samedis et dimanches, sans que cela ne se répercute sur le montant de son bulletin de salaire. « Ils n’ont rien respecté : ni les 35 heures, ni les congés, pas plus que la possibilité d’avoir accès à la couverture complémentaire santé. » Les contrats s’enchaînent, dans l’emballage de fruits et légumes, puis dans les serres de fraises à Saint-Martin-de-Crau, dans les Bouches-du-Rhône. Certaines journées de travail n’en finissent plus. « Il faisait 60°C. On travaillait de 6 h du matin à 1 h de l’après midi. On n’avait pas de pause, pas de café, pas le droit de manger, pas de toilettes. » Dans une autre entreprise d’emballage de pommes, elle travaille 15 heures par jour, avec une heure de pause seulement. Il y a là « un comportement de mépris et un abus de la force de travail », estime son avocat."
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https://www.bastamag.net/Travailleur-detache-ouvriers-agricoles-harcelement-droits-humains-proces-Laboral-Terra-interim