lundi 21 octobre 2019

VIDEO. SNCF : Elisabeth Borgne juge le mouvement social "choquant" et réclame des sanctions

https://www.francetvinfo.fr/economie/transports/sncf/video-sncf-la-ministre-des-transports-juge-le-mouvement-social-choquant-et-reclame-des-sanctions_3668793.html

2 commentaires:

Anonyme a dit…

(...) « Le niveau de violence des déclarations donne le ton de la suite, car c’est difficile de dire on se met autour de la table quand on parle de judiciaire et qu’on nous prend presque pour des criminels », s’insurge Julien Troccaz, de SUD-Rail. La direction et le gouvernement « n’ont pas compris qu’il y a une colère des agents à propos de la sécurité. Ça n’a rien à voir avec le 5 décembre et les retraites », insiste-t-il en référence à la prochaine journée d’action contre la réforme des retraites.

« Le droit de retrait aurait dû être réglé en quelques heures si le gouvernement ne s’en était pas mêlé mais Edouard Philippe veut le pourrissement et use de provocations pour cela », a réagi la CGT cheminots qui elle, n’entend pas séparer les revendications. Elle appelle à participer « massivement » à la journée d’action du 5 décembre et en y joignant « les sujets d’entreprise, notamment la sécurité ». « Vous évacuez la sécurité, vous aurez un conflit généralisé », avertit le syndicat.»

https://www.nouvelobs.com/social/20191020.OBS20052/perturbations-sncf-retour-sur-cet-accident-qui-a-decide-les-cheminots-a-exercer-leur-droit-de-retrait.html

Anonyme a dit…

LETTRE OUVERTE d'un cheminot retraité au cuisinier de l’Élysée.


Monsieur,

[...]
Deux ans et demi plus tard, vous prenez le temps de Twitter : "même plus de colère tellement vous nous habituez à être pris en otage par les feignants ! Je vous souhaite quand même de vous casser le petit orteil".

Voyez-vous Monsieur le chef d'une équipe d'une trentaine de personnes qui fournissent en moyenne 2500 repas par jour, ces feignants que vous stigmatisez ont la charge de la sécurité de plusieurs millions de personnes par jour. On fait le ratio, et on hiérarchise les normes de priorité ?

Ces "feignants" comme vous dites exercent leur droit de retrait parce que l'un d'eux, lui, vient de sauver des vies alors que blessé et ayant été mis dans une situation qui par choix de gestion fait par la main que vous alimentez mais qui vous nourrit ont installé une situation accidentogène qui n'est pas locale mais bien générale et survient après de nombreuses alertes antérieures que vos rationnaires se refusent à entendre.

Il vous paraît donc normal de disposer du personnel suffisant pour cuisiner truffes foies gras ou étaler le caviar sur les canapés avant de servir poulardes et chapon. ; pourquoi pas compenser la tragique disparition des homards du boulevard St Germain en leur assurant résurrection sur les tables dressées entre les avenues du Coq et de Matignon , mais vouloir que deux personnes au moins assurent la sécurité des usagers dans un train, que les gares soient ouvertes aux activités de sécurités des circulations et des usagers – dont peut-être certains de ceux qui vous font les pluches – est une exigence exorbitante ne venant que de privilégiés "feignants" ?
[...]

Sachez monsieur le chef des cuisines du château que pendant qu'avec 28 subordonnés, installé confortablement dans votre ultra performant laboratoire à purée antiatomique et anti-sismique, en un an le double de votre effectif a été poussé au suicide par les choix portés par le petit marquis et sa cour que vous adulez et régalez.

Sachez que les économies sur le personnel, la qualité et l'entretien du matériel à la SNCF installe un contexte accidentogène qui s'est concrétisé le 16 octobre et qu'à partir des étages sis au-dessus de votre tête on travaille à réprimer au lieu d'écouter ceux qui exigent pour tous les usagers les moyens de la sécurité des circulations.

Avec le soutien de ces usagers quotidiens du service public, intervention qu'avec votre diatribe vous travaillez à empêcher, si les cheminots ne parviennent pas à tordre les choix fait par d'autres, usagers quotidiens des tapis, tables et vaisselles bénéficiant de votre art, il y aura des morts. Et parce que les cheminots ne resteront pas sans réagir, vous pourrez une nouvelle fois faire jaillir ce qui au final ressemble à de la haine. La bile et son haleine fétide rendent impossible une cuisine de qualité.

Monsieur, celui qui écrit ce message considère que la cuisine est un art à qui ont doit respect pour ceux qui l'exerce. Il ne peut donc avoir que mépris pour le chef, fut-il meilleur ouvrier de France, de la cambuse officielle quand celui-ci use du prestige de son col tricolore pour mépriser ainsi le monde du travail.

Maîtriser son art est une chose, s'en servir avec intelligence en est une autre. L'actualité éclaire le champ des possibles : on peut être prix Nobel de littérature et soutenir des génocidaires. Alors pourquoi pas meilleur ouvrier de France et pour n'être que le regrattier des idées rances ?

Le bon usage exige de conclure par une formule de politesse, j'aurai celle d'en rester là.»

Guy Hervy
Cheminot retraité
Ancien conducteur de route à la SNCF,
Passionné par l'art culinaire et le faisant partager avec convivialité.


http://www.communcommune.com/2019/10/lettre-ouverte-d-un-cheminot-retraite-au-cuisinier-de-l-elysee.html