(...)La totalité du plan prévu par les stratèges de l’Élysée semble bien avoir coulé corps et biens ce jour-là. Le « grand débat » déjà bien mal emmanché n’en parait que plus artificiel. Son déroulement est condamné à la grosse indifférence et au rejet légitime promis à tous les coups de communication. Au sommet, la perplexité n’est pas possible durablement. La débandade dans les rangs des technocrates devrait donc s’accentuer. Surtout depuis qu’un certain nombre ont pris conscience de la pente autoritaire prise par l’exercice du pouvoir à mesure que ses chefs perdent pied. Car le bilan de la répression est désormais le plus lourd depuis 50 ans. Au soir du 9 janvier il était déjà terrible. 10 morts, 1 700 blessés, dont 82 très grièvement, 12 yeux crevés, 4 mains arrachées, 5 339 gardés à vue, 815 mandats de dépôt, 292 incarcérations, des milliers de suites pénales ! Tout cela est très présent dans l’esprit de ceux qui suivent les évènements. Et cela contribue à tracer une frontière d’affects entre « eux » les responsables de ce bilan, ceux qui n’en ont cure, et un « nous » ample, non seulement celui des victimes mais plus largement tous ceux qui observent avec stupeur ce déchainement de la violence du pouvoir. (...)
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(...)La totalité du plan prévu par les stratèges de l’Élysée semble bien avoir coulé corps et biens ce jour-là. Le « grand débat » déjà bien mal emmanché n’en parait que plus artificiel. Son déroulement est condamné à la grosse indifférence et au rejet légitime promis à tous les coups de communication. Au sommet, la perplexité n’est pas possible durablement. La débandade dans les rangs des technocrates devrait donc s’accentuer. Surtout depuis qu’un certain nombre ont pris conscience de la pente autoritaire prise par l’exercice du pouvoir à mesure que ses chefs perdent pied. Car le bilan de la répression est désormais le plus lourd depuis 50 ans. Au soir du 9 janvier il était déjà terrible. 10 morts, 1 700 blessés, dont 82 très grièvement, 12 yeux crevés, 4 mains arrachées, 5 339 gardés à vue, 815 mandats de dépôt, 292 incarcérations, des milliers de suites pénales ! Tout cela est très présent dans l’esprit de ceux qui suivent les évènements. Et cela contribue à tracer une frontière d’affects entre « eux » les responsables de ce bilan, ceux qui n’en ont cure, et un « nous » ample, non seulement celui des victimes mais plus largement tous ceux qui observent avec stupeur ce déchainement de la violence du pouvoir. (...)
https://melenchon.fr/2019/01/13/eux-et-nous/
https://m.huffingtonpost.fr/2019/01/14/la-lettre-de-macron-aux-francais-a-mis-les-gilets-jaunes-daccord_a_23641743/
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