Mariano RAJOY se comporte comme «Lou Ravi» de la crèche européenne. Dans un parti, le PP, ravagé par la corruption, cette carne est venu électriser les indépendantistes les plus vindicatifs de la Catalogne. Un mouvement qui devrait interpeller tout socialiste normalement construit. Manuel VALLS n'entre apparemment pas dans cette catégorie. Il faut dire que le "franquisme" n'a pas été traumatisant pour la famille. On ne réécrit pas l'histoire, mais pour certains la romance est devenue un échappatoire.
«Car une chose est certaine : si l’indépendance est revenue à l’ordre du jour après des décennies d’effacement, c’est qu’un événement a électrisé les esprits. Et cet événement, c’est évidemment la décision du tribunal constitutionnel de juin 2010 qui a amputé de quelques articles essentiels le statut de 2006. Or, celui-ci était hérité d’un texte républicain de 1932 annulé par la dictature franquiste. Il n’en fallait pas plus – et c’est déjà beaucoup – pour qu’une mémoire douloureuse remonte à la surface. L’immense manifestation de juillet 2010 a immédiatement renoué avec la revendication historique. Il n’est pas indifférent de rappeler que le fameux recours qui a rallumé l’incendie était déjà l’œuvre de Mariano Rajoy, qui est dans cette histoire deux fois pyromane. La guerre contre l’autonomie catalane – je dis bien «l’autonomie» – est pour lui une vieille affaire personnelle, en même temps qu’une opération politicienne qui séduit ses alliés les plus droitiers. Sa volonté d’en découdre et de ne rien concéder a remis en selle les indépendantistes les plus identitaires. Elle est largement à l’origine de leur victoire électorale de septembre 2015, et de l’avènement, un an plus tard, de celui qui est aujourd’hui son ennemi juré, Carles Puigdemont. Les assauts policiers du 1er octobre viennent donc de loin. Et la haine de Mariano Rajoy ne présage rien de bon si la crise vient à s’envenimer.» Extrait éditorial de Denis SIEFFERT dans POLITIS 1473 du 12/10/2017.
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Mariano RAJOY se comporte comme «Lou Ravi» de la crèche européenne.
Dans un parti, le PP, ravagé par la corruption, cette carne est venu électriser les indépendantistes les plus vindicatifs de la Catalogne.
Un mouvement qui devrait interpeller tout socialiste normalement construit.
Manuel VALLS n'entre apparemment pas dans cette catégorie. Il faut dire que le "franquisme" n'a pas été traumatisant pour la famille. On ne réécrit pas l'histoire, mais pour certains la romance est devenue un échappatoire.
«Car une chose est certaine : si l’indépendance est revenue à l’ordre du jour après des décennies d’effacement, c’est qu’un événement a électrisé les esprits. Et cet événement, c’est évidemment la décision du tribunal constitutionnel de juin 2010 qui a amputé de quelques articles essentiels le statut de 2006. Or, celui-ci était hérité d’un texte républicain de 1932 annulé par la dictature franquiste. Il n’en fallait pas plus – et c’est déjà beaucoup – pour qu’une mémoire douloureuse remonte à la surface. L’immense manifestation de juillet 2010 a immédiatement renoué avec la revendication historique. Il n’est pas indifférent de rappeler que le fameux recours qui a rallumé l’incendie était déjà l’œuvre de Mariano Rajoy, qui est dans cette histoire deux fois pyromane.
La guerre contre l’autonomie catalane – je dis bien
«l’autonomie» – est pour lui une vieille affaire personnelle, en même temps qu’une opération politicienne qui séduit ses alliés les plus droitiers. Sa volonté d’en découdre et de ne rien concéder a remis en selle les indépendantistes les plus identitaires. Elle est largement à l’origine de leur victoire électorale de septembre 2015, et de l’avènement, un an plus tard, de celui qui est aujourd’hui son ennemi juré, Carles Puigdemont. Les assauts policiers du 1er octobre viennent donc de loin. Et la haine de Mariano Rajoy ne présage rien de bon si la crise vient à s’envenimer.»
Extrait éditorial de Denis SIEFFERT dans POLITIS 1473 du 12/10/2017.
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