Autre "langage imagé". En meeting à Marseille le 27 octobre, Nicolas Sarkozy, quelques minutes avant le début demande à la cantonade : "Il est où, Estrosi (le président du conseil régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur)? Silence. Sarko répète la question : "Il est où? Il ne vient pas?" Un organisateur (un Niçois, sans doute) finit par lui répondre : "Non, il a pris quelques jours. -Il est malade? -Pas malade, fatigué. -Moi aussi, je suis fatigué! -Il a pris quelques jours à l'Île Maurice. -À l'Île Maurice! Quel branleur!" Au moins, avec Sarkozy, le diagnostic est précis. Le Canard Enchaîné du 2 novembre.
Le "Don Tancredo" espagnol est de retour dans l'arène. "Le Don Tancredo, dans le monde de la tauromachie, c'était un personnage qui se tenait au centre de l'arène, sans bouger. Il attendait que le taureau, affolé par cette forme de vie immobile qui l'observait, perde ses moyens et son énergie. De l'avis général, Mariano RAJOY, qui vient de redevenir 1er Ministre, est un Don Tancredo d'anthologie. Ne pas bouger, laisser les autres s'épuiser en combats et philippiques en tous genres, s'allier puis se déchirer, pour se retrouver encore et toujours au centre du jeu. Attendre, la gueule ouverte, la faute de l'adversaire : pour ça, il est le roi. À 61 ans il a le charisme d'un bulot. Le gardien du sacro-saint système : un coup les socialistes, un coup les conservateurs, le vieux monde à bout de souffle. Rajoy est l'idole des plus de 65 ans, qui votent massivement pour lui, ça fait du monde et c'est lui le boss. Les morveux Pablo Iglesias (Podemos), Albert Rivera (Ciudadanos) et Pedro Sanchez (PSOE) ont été écartés. Le socialiste a été liquidé par ses propres troupes, qui ont choisi de voter l'investiture de Rajoy. Ce qu'il y a de bien avec Rajoy, c'est qu'il est toujours à minima. Il se définit comme un "monstre de normalité". Et ne s'affiche jamais dans les journaux people. Il a théorisé avec un flegme certain sa méthode, que n'aurait pas reniée le docteur Queuille : "Il ne faut pas dédaigner les vertus de la prudence." Il va lui en falloir pour ne pas exploser en vol. Les socialistes qui ont soutenu son investiture, ont bien l'intention de faire bouger le Don Tancredo. Ses alliés d'un jour réclament tout simplement l'abrogation de ses lois sur la sécurité, l'éducation et le marché du travail. Bien trop libéral, tout ça. La gauche exige aussi une hausse du salaire minimum et une politique de réduction des inégalités. Vraiment pas son truc. Le mariage pour tous n'est pas non plus sa tasse de thé, pas plus que l'avortement, que le Rajoy souhaiterait quasiment éradiquer. Bref, son maintien au pouvoir est conditionné au reniement de ses engagements antérieurs. Aiguillonnés par Podemos, les socialistes ne feront pas de cadeaux au "Président Plasma" désormais son surnom. Tiré de ses interventions télévisées préenregistrées, lui qui refuse tout débat ou interview surtout en période de crise." Prise de bec d'A-S Mercier dans le Canard Enchaîné du 2 novembre.
4 commentaires:
Avec tout ça
Comment peut on respecter ces individus politiques
Quelques soient leurs idées
Autre "langage imagé".
En meeting à Marseille le 27 octobre, Nicolas Sarkozy, quelques minutes avant le début demande à la cantonade :
"Il est où, Estrosi (le président du conseil régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur)?
Silence.
Sarko répète la question : "Il est où? Il ne vient pas?"
Un organisateur (un Niçois, sans doute) finit par lui répondre :
"Non, il a pris quelques jours.
-Il est malade?
-Pas malade, fatigué.
-Moi aussi, je suis fatigué!
-Il a pris quelques jours à l'Île Maurice.
-À l'Île Maurice! Quel branleur!"
Au moins, avec Sarkozy, le diagnostic est précis.
Le Canard Enchaîné du 2 novembre.
UN EMPLOI FICTIF chez l’écureuil : il doit y en avoir d'autre !
Le "Don Tancredo" espagnol est de retour dans l'arène.
"Le Don Tancredo, dans le monde de la tauromachie, c'était un personnage qui se tenait au centre de l'arène, sans bouger. Il attendait que le taureau, affolé par cette forme de vie immobile qui l'observait, perde ses moyens et son énergie.
De l'avis général, Mariano RAJOY, qui vient de redevenir 1er Ministre, est un Don Tancredo d'anthologie. Ne pas bouger, laisser les autres s'épuiser en combats et philippiques en tous genres, s'allier puis se déchirer, pour se retrouver encore et toujours au centre du jeu. Attendre, la gueule ouverte, la faute de l'adversaire : pour ça, il est le roi.
À 61 ans il a le charisme d'un bulot. Le gardien du sacro-saint système : un coup les socialistes,
un coup les conservateurs, le vieux monde à bout de souffle.
Rajoy est l'idole des plus de 65 ans, qui votent massivement pour lui, ça fait du monde et c'est lui le boss.
Les morveux Pablo Iglesias (Podemos), Albert Rivera (Ciudadanos) et Pedro Sanchez (PSOE) ont été écartés. Le socialiste a été liquidé par ses propres troupes, qui ont choisi de voter l'investiture de Rajoy.
Ce qu'il y a de bien avec Rajoy, c'est qu'il est toujours à minima.
Il se définit comme un "monstre de normalité". Et ne s'affiche jamais dans les journaux people.
Il a théorisé avec un flegme certain sa méthode, que n'aurait pas reniée le docteur Queuille : "Il ne faut pas dédaigner les vertus de la prudence." Il va lui en falloir pour ne pas exploser en vol. Les socialistes qui ont soutenu son investiture, ont bien l'intention de faire bouger le Don Tancredo. Ses alliés d'un jour réclament tout simplement l'abrogation de ses lois sur la sécurité, l'éducation et le marché du travail. Bien trop libéral, tout ça.
La gauche exige aussi une hausse du salaire minimum et une politique de réduction des inégalités. Vraiment pas son truc.
Le mariage pour tous n'est pas non plus sa tasse de thé, pas plus que l'avortement, que le Rajoy souhaiterait quasiment éradiquer.
Bref, son maintien au pouvoir est conditionné au reniement de ses engagements antérieurs.
Aiguillonnés par Podemos, les socialistes ne feront pas de cadeaux au "Président Plasma" désormais son surnom. Tiré de ses interventions télévisées préenregistrées, lui qui refuse tout débat ou interview surtout en période de crise."
Prise de bec d'A-S Mercier dans le Canard Enchaîné du 2 novembre.
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