vendredi 29 juillet 2011

Le silence coupable du maire d’Alès Max Roustan sur le projet de schéma de coopération intercommunale

Début mai le projet de schéma de coopération intercommunale du Gard (SDCI) a été adressé pour avis aux conseils municipaux (à Alès aucune copie de ce projet n'a été adressée aux conseillers municipaux de l'opposition…). Les conseils municipaux disposent d'un délai de 3 mois pour se prononcer : à défaut de délibération dans ce délai, l'avis est réputé favorable. Le SDCI du Gard est très important puisque c'est une proposition de redécoupage de la carte des intercommunalités dans le Gard. A Alès le projet prévoit de faire passer l'Agglomération du Grand Alès de 16 communes à 46 en lui adjoignant les communautés de communes d'Anduze, de Vézénobres et du Mont Bouquet.


A Alès, aucune réunion du conseil municipal n'est prévue : le maire et Président du Grand Alès Max Roustan ne semble pas vouloir réunir le conseil municipal pour débattre de la proposition du préfet. Comment imaginer que le conseil municipal de la ville centre du Grand Alès reste silencieux sur la question de l'élargissement de l'agglo ? Pourquoi ce silence sur cette question majeure ?

En réalité si Roustan ne réunit pas le conseil municipal c'est pour tenter de faire oublier son fiasco sur sa gestion de l'élargissement du Grand Alès et notamment son double discours où d'un côté il clame qu'il est vital pour le Grand Alès de s'agrandir et de l'autre qu'il n'est demandeur de rien concernant l'élargissement.

Dans toutes les intercommunalités concernées cette question divise les populations, les élus, les villages.

Au sein de la communauté de communes autour d'Anduze, Saint Sébastien d'Aigrefeuille et Massillargues ont voté contre et à Tornac le projet préfectoral est passé avec 8 voix pour et 7 contre.

Dans la communauté du Mont Bouquet à Brouzet le SDCI a été adopté avec seulement 5 voix pour, 5 abstentions et une voix contre.

Quand a l'intercommunalité de Vézénobres, 12 conseils municipaux ont d'ores et déjà donné un avis défavorable et à Ners le projet est passé avec 6 voix pour, 5 contre et une abstention.

Mont Bouquet : Brouzet CM 5P-5abst-1C / + 1 commune qui a voté pour rejoindre Vézénobres

Une fois de plus Max Roustan est loin d'être à la hauteur sur ce dossier. Le maire d'Alès est aujourd'hui le diviseur alors qu'il devrait être rassembleur des énergies de notre territoire. C'est lui qui a demandé au préfet un élargissement au pas de charge du Grand Alès. Alors que le Grand Alès devrait être attractif il devient repoussoir.

A l'intérieur même du Grand Alès trois communes ont rejeté le SDCI Saint Christol, Saint Jean du Pin et Salindres et de nombreux autres maires et élus s'interrogent fortement même s'ils ne peuvent pas le dire haut et fort compte tenu de la méthode de gouvernance du Président du Grand Alès (cf. infra).

Si l'idée d'élargir le Grand Alès n'est pas mauvaise en soi, la méthode utilisée pour y parvenir est plus que contestable : le duo Préfet-Président du Grand Alès a choisi de contraindre plutôt que de convaincre.

Toutes ces oppositions sont une double sanction :
Une sanction de la méthode du préfet et à travers lui de celle du gouvernement :
absence de concertation préalable avec les élus et les populations
consultation fantoche : quelque soit le vote des conseils municipaux le préfet peut ne pas en tenir compte avec la « clause du passer outre »
opacité financière. Aucun éclairage sur les incidences de la fiscalité des recompositions intercommunales n’a été apporté par la préfecture.

Incohérences et contradictions du projet proposé : le redécoupage est censé être fait selon les « bassins de vie » or dans le bassin d'Alès quid de la Communauté de Communes « Vivre en Cévennes » avec Saint Julien les Rosiers. Quid du Pays Grand-Combien avec Cendras.

Une sanction de la gouvernance Roustan : le Grand Alès fait aujourd'hui figure de repoussoir alors qu'il devrait être attractif. C'est le résultat de la gouvernance de son Président. Il n'arrive pas à convaincre sur sa gestion.

absence de réel projet partagé : on est dans une logique de guichet et de troc sans construction de projet de territoire commun (sur les transports, l'habitat, l'économique,…)
très fort endettement plus de 1000€ par habitant en dette consolidée. (1017,17 € au 1/01/11).
interrogations sur la fiscalité avec la mise en place cette année de la taxe additionnelle et surtout la question de la taxe d'enlèvement des ordures ménagères qui ne cesse d'augmenter alors même que le Grand Alès a été incapable depuis 15 ans de trouver une solution pérenne au traitement des ordures ménagères.
gouvernance brutale : le conseil d'agglo ne sert à rien, il est une simple chambre d'enregistrement. Roustan impose les décisions en conseil des maires, usant de la carotte et du bâton envers les récalcitrants. En fait l'agglo est sous la tutelle du maire d'Alès et de son staff de la ville d'Alès (même directeur général des services, même directeur de cabinet…).

Bien loin de l'intérêt général, des populations et de notre territoire, le projet préfectoral de Schéma Départemental de la Coopération Intercommunale est rempli d’incohérences et de contradictions. Il semble plus dicté par le désir de satisfaire des notables locaux que par la volonté de mettre en œuvre une politique ambitieuse d’aménagement du territoire.

Benjamin Mathéaud, conseiller municipal d'Alès

Secrétaire de section du PS d'Alès - Robert Gourdon


12 commentaires:

Anonyme a dit…

excellent! je partage totalement cette analyse et c'est ce que je dénonce aussi à Vézénobres en tant qu'élue ayant voté contre le projet de SDCI du préfet du Gard sans un vrai rapport sur les conséquences de la fiscalité et des futures compétences de cette future aglo élargie.De plus il ne faut pas oublier les projets d'aménagement du territoire de l'aglo alésienne, qui sont très discutables en 2011 tel qu'un golf résidentiel qui sera financé partiellement avec des fonds privés/publics mais dont la gestion reviendra à terme à ungroupe privé (de préférence ceux qui ont la gestion de l'eau)et qui reportera le coût sur la facture du contribuable. L'aérodrome de Deaux peut revenir à l'agglo d'Alès ou à la CCI régionale, mais la compétence risque de revenir également à un groupe privé, car l'Etat fait le forcing pour privatiser les aérodromes régionaux d'ici l'automne- tout dépendra du mode de gouvernance de ces structures, mais une chose est certaine, l'Etat se désengage pour le privé qui lui reporte le coût sur le contribuable-tout ça pour un développement économique hypothétique local. Car ce sont des projets du siècle passé, depuis la crise, et les problèmes del'environnement.Les collectivités qui subsisteront n'auront qu'une seule et m^me fonction : la valorisation du capital.A vos portes-monnaie.

Anonyme a dit…

Si, après ça, vous n'avez pas compris où nous mènerait une adhésion à la CAGADE, c'est à désespérer de tout!!!
2C2A VIVRA!!!
Avec Roustant, élu grand démocrate et meilleur gestionnaire de l'année! Avec Boni, élu l'opportuniste le plus incompétent et obtus du territoire, l'avenir nous tend les bras!

Anonyme a dit…

Très bonne analyse, mais il faut bien reconnaître que M. Roustan laisse "officiellement" se dépatouiller les quelques maires qui n'ont d'yeux que pour lui, envers et contre tous. Officiellement, il ne demande rien ? Officieusement, je ne sais pas ? Faut peut-être demander aux maires qui bravent leur opinion publique et de grandes parties de leur conseil ?

Anonyme a dit…
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Anonyme a dit…

Bravo ! Pour une fois, ce n'est pas les défenseurs de la 2C2A qui le disent mais un élu d'Alès :
- endettement supérieur à 1000 euros/habitant.
- Absence de réel projet partagé.
- le conseil d'agglo qui déjà à 16 communes ne sert à rien, une simple chambre d'enregistrement. Alors à 46 ?
- Bassin de vie incohérent
- ...
Au delà de Roustan, cette grosse machine administrative que voudrait le préfet va multiplier les coûts et réduire les libertés des communes et des habitants.

Anonyme a dit…

En matière de coût les responsables de la CCAA n'ont de leçon à donner à personne: Installation de panneaux devenus inutiles, consultation coûteuse qui n'amènera rien de plus, publications et envois postaux de ce projet de territoire, catalogue creux, irréaliste.. C'est ça une bonne gestion ?

Anonyme a dit…

Qui connait M. Mathéaud ? Un conseiller d'opposition qui voit là une occasion facile de faire parler de lui, mais tout le monde s'en fout.

Anonyme a dit…

15h49 se prend peut-être pour
"tout le monde" mais l'analyse qui est faite de la situation, beaucoup de personnes de la communauté autour d'Anduze ne s'en foutent pas!
M. Roustan, dans le M-L d'aujourd'hui parle de "moment historique", certainement celui de ne pas délibérer sur le schéma proposé par le préfêt...
Pourquoi délibérer sur un projet que l'on a soi-même insufflé???
Sous un tître particulièrement laudateur, le Grand Alès deviendrait "une terre d'accueil"!!!
D'autres pensent que c'est une terre d'ECUEILS, un sentiment et une analyse partagés par une large majorité de la population!

Anonyme a dit…

à l'individu de 15h49- Benjamin Mathéaud est un élu à respecter comme Max Roustan, ou Mr Gerente, ou Mr Suau et bien d'autres du CM de la splendide ville d'Alès avec "sa plage et ses 4 fleurs". Peut-être que vous ne le connaissez pas personnellement, de cela on s'en contrefout. Celles et ceux qui s’intéressent au fonctionnement d'un CM alésien ou de l'Aglo savent qui est qui et cela est quelques fois édifiant : je vous engage à y assister, ça vaut son pesant d'or en terme de démocratie et de respect de la personne venant du maitre de séance, question de classe et d'urbanité il s'y entend le bonhomme, un vrai charretier, un bouffon qui en rajoute impunément et sans que personne ne bronche. La grande classe quoi. Pour la conduite des affaires soyez bon juge ou taisez vous.

Anonyme a dit…

18: 23 Votre sens de la démocratie et de la liberté d'expression me fait peur. ( tel certains réboussiers: " ceux qui ne pensent pas comme moi n'ont rien compris") Et dites nous pourquoi "personne ne bronche" lors des CM d'Alès. Que font vos amis de l'opposition ?

Anonyme a dit…

15:45 semble trouver inutile la défense de l'identité de notre communauté (les panneaux), la démocratie (consultation des citoyens), la réflexion sur l'avenir (le projet de territoire). A mon avis il est opposé à toute forme de démocratie sur un territoire d'avenir. Sans qu'il nous le dise, on avait compris.

Anonyme a dit…

L'opposition existe fort heureusement au Conseil Municipal d'Alès et elle se manifeste régulièrement seulement c'est trop rarement rapporté par les médias de peur de fâcher le "parrain".