Extrait de:
http://www.cheminots.net/forum/index.php?/topic/25595-train-a-vapeur-des-cevennes/
Pour financer les travaux d'entretien de la voie, le syndicat doit
être élargi
L'urgence de la situation n'échappe à personne. D'ici au 15 septembre, le syndicat intercommunal qui gère la voie ferrée du train à vapeur des Cévennes, entre Anduze et Saint-Jean-du-Gard, doit remettre sa copie au préfet. L'objectif est de présenter les modalités de financement des travaux (3,6 millions d'euros) nécessaires à l'entretien de la ligne. Et décrocher ainsi les indispensables 1,2 million d'euros apportés par l'Etat dans le cadre du Pôle d'excellence rurale.
Pour cela il faut que le syndicat s'élargisse. Car l'assiette budgétaire des six communes qui le composent (Anduze, Générargues, Corbès, Thoiras, Saint-Jean-du-Gard et Mialet) n'est pas suffisante. L'idée serait de faire rentrer les deux intercommunalités, celle du Grand Alès et la Communauté de communes Autour d'Anduze (2C2A), ainsi que la Chambre de commerce et d'industrie.
Et c'est là que les problèmes commencent. Dans un communiqué, Alain Beaud, président de la 2C2A, regrette que le projet de nouveau syndicat n'avance pas, au risque de perdre la subvention. Et que les six communes concernées soient obligées de payer des indemnités de plusieurs millions d'euros à la société qui exploite le train des Cévennes, en cas d'arrêt de l'activité. Car sans travaux d'ici 2015, le train n'aurait plus l'autorisation de circuler. De quoi mettre sérieusement à mal les budgets communaux. Du coup Alain Baud invite les représentants du Grand Alès « à prendre en compte les propositions » de la 2C2A.
De son côté, le maire d'Anduze, Bonifacio Iglesias, ne veut pas entendre parler d'une structure qui écarterait sa commune, soupçonnant Alain Beaud de vouloir placer « ses représentants » (1). Le tout sur fond d'intercommunalité, Anduze espérant toujours pouvoir rejoindre le Grand Alès tandis que la 2C2A veut garder son autonomie. « Lier toute possibilité d'intervention à une modification des périmètres des intercommunalités serait, à mon sens, infondé et mal compris par les élus et les citoyens », prévient Alain Beaud. « Le train à vapeur n'est pas un coup politique mais un enjeu économique », rétorque Max Roustan, président du Grand Alès qui regrette qu'Alain Beaud ne lui ait pas écrit directement. « Je n'ai pas besoin de lui pour régler ce dossier sur lequel je travaille à Paris », explique l'élu qui promet « des nouvelles bientôt ». Avec un autre montage pour sortir le petit train de cette impasse politique ?
T. Dg.
(1) Contacté par la rédaction, Alain Beaud réfute cette accusation. « Les communes les plus concernées comme Anduze doivent être représentées. C'est le conseil communautaire qui votera et je soutiendrai cette candidature. »
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