dimanche 23 mai 2010

Le Languedoc biodiversite

Le Languedoc-Roussillon, regorge « d’une grande variété d’espèces. Les départements méditerranéens français, dont fait partie notre région, ont la faune et la flore la plus riche d’Europe. C’est la deuxième zone biogéographique du monde après les forêts tropicales humides ou pluvieuses que sont l’Amazonie, Bornéo ou le Gabon ». L’Hérault recèle trois fois plus d’espèces de plantes que la Hollande. « Avec le Gard et l’Aude, c’est un département très riche. Les Pyrénées-Orientales le sont encore plus grâce à leur zone montagnarde peuplée d’autres espèces propres. »

Cette richesse, la région la doit notamment à la main de l’homme. Surprenant quand on sait tout le mal qu’elle peut aussi faire à Dame nature. Parce qu’à la base, le Midi n’était qu’une forêt primitive et homogène de chênes blancs ou pubescents qui n’avait rien de méditerranéenne. Pas un olivier n’y poussait. « Même les calanques à Marseille et les zones côtières en étaient recouvertes. Durant 8 000 ans, les agriculteurs ont coupé toutes formes d’arbres, débroussaillé. Ils ont laissé le soleil toucher le sol. »

Sur cette terre enfin inondée de lumière, l’homme a mis le feu, les troupeaux ont brouté. « Ça a donné le pittoresque des paysages, favorisé une faune et une flore qui n’existaient qu’en Afrique du Nord, en Espagne… » Comme le scorpion du Languedoc ou la couleuvre de Montpellier que l’on trouve aussi en Algérie et en Tunisie.

Le souci, observe l’écologue, c’est que cette typicité est menacée. Le naturel revient au galop : « Avec le recul agricole, le changement d’habitudes, notre région est embroussaillée, immergée de jeunes forêts improductives. » Les paysages se banalisent, les milieux se ferment : « Si on ne se reprend pas, on va assister à une perte de biodiversité, sachant que ce pittoresque unique - que l’on retrouve sur des sites comme les gorges de l’Hérault, le cirque de Mourèze, ou le Salagou - favorise le tourisme, manne importante ici. » La nature, livrée à elle-même, pourrait devenir, dans un certain sens, une ennemie.
Extrait du Midi Libre du 23 mai 2010

D’où l’importance de préserver de larges zones de « ruralité », de favoriser l’agriculture extensive sous toutes ses formes locales, viticole, arboricole, maraichère, pastorale …

Envoyé par TGV

7 commentaires:

Anonyme a dit…

Si la main de l'homme favorise le développement de la nature à ce point, à notre tour favorisons l'implantation des grands groupes pétroliers pour venir fôrer nos nappes souterraines! Le pétrole une fois répandu en surface et le soleil par dessus feront le reste... Et tout recommencera!
Unréboussierperplexe.

Nelly Boutinot a dit…

Etes-vous déjà allé sur
www.biodiversite2012.org ?

Voyez la vidéo mise ce jour !

Cordialement

Nelly
www.objectif-biodiversite.org

Anonyme a dit…

@14:36, c'est bien connu la main de l'homme est capable du meilleur, comme du pire ! Mais c'est pas les perplexes qui s'en servent le mieux (de leur mains) !

Anonyme a dit…

Les propos remarquables de cet article sont de Philippe Martin, écologue héraultais. La conclusion est très bien ! Mais ... les adeptes d'une vaste agglomération urbaine de Montpellier à Alès seront-ils capables de se poser ce genre de questions ?

Anonyme a dit…

Tu ne croit pas si bien dire 14:36 ! L'autorisation de chercher du pétrole et du gaz sur la moitié du département du Gard a été accordée par le ministère de l'écologie il y a peu. Surtout autour du bassin d'Alès. Renseignement à la DRIRE à l'école des mines d'Alès !

Anonyme a dit…

il ne manquera que les puits de pétrole et les éoliennes industrielles et ça sera complet. avec ça on va attirer les touristes!

Anonyme a dit…

Au lieu de préserver de larges zones de ruralité, certains élus veulent nous implanter des éoliennes partout. Réagissons avant qu'il ne soit trop tard! certains pensent que les projets ne se feront pas mais ils ont tort parce que si nous ne nous défendons pas, nous les aurons. En 2011 le préfet se prononcera et notre coin risque de devenir la poubelle du gard parce qu'il faudra bien en mettre quelque part. Partout les gens se battent car il y a des nuisances sonores, la dépréciation des biens, des terres avec des tonnes de béton et la facture d'électricité avec une taxe "autres prestations"...