Deux jours après son élection, Georges Frêche a bouclé le casting du futur exécutif régional formé de quinze vice-présidents. S’y ajouteront un certain nombre de présidents de commissions, chapeautant notamment le sport, le tourisme ou l’agriculture. Respect de la parité homme-femme, équilibre politique, représentativité des territoires et remerciements aux candidats les plus impliqués ont guidé les choix présidentiels. A l’heure où nous écrivions ces lignes les attributions des vice-présidents n’étaient pas toutes connues.
Les héritiers sur des charbons ardents
Machiavel quand tu me tiens ! Tout en affirmant que sa succession n’est pas ouverte, Georges Frêche a claironné partout dans la région qu’il soutiendrait, au cas où, la candidature de Christian Bourquin. Avec cette justification : « Il y a eu un Audois, un Gardois, un Lozérien et un Héraultais à la présidence. Le temps des Catalans est venu ! » Ce discours a souvent irrité Gardois et Audois qui, derrière leurs leaders Damien Alary et Didier Codorniou, attendaient une occasion de contester la montée en puissance du Roussillonnais. Le scrutin la leur a fourni : dans les P-O les listes Frêche ont réalisé leur plus mauvais score, en dessous de 50 %. Bourquin pourrait perdre la délégation aux finances au profit de l’Audois Codorniou, au rôle déterminant dans cette élection. Le Catalan se replierait aux transports, tandis qu’Alary restera un "incontournable" auprès de Frêche, chargé de la politique de la Ville et de l’aménagement du territoire.
Les fidèles gardent (presque) toutes leurs positions…
Les fidèles de la Frêchie vont retrouver pour la plupart leur position au sein de l’exécutif. Robert Navarro, le plus menacé des secrétaires fédéraux exclus du PS, conserve toute la confiance du "patron", comme le maire de Mende, Alain Bertrand, qui sort triomphant du scrutin en offrant une victoire historique à Frêche et à la gauche. Toujours chez les socialistes, la Montpelliéraine Anne-Yvonne Le Dain et la Nîmoise Corinne Giacometti sont confirmées. Le cas des quatre communistes restés fidèles à Frêche fut plus délicat à régler. Jean-Claude Gayssot et Josianne Collerais sauvent leur poste. Cette dernière devrait conserver la culture. En revanche l’Audois Henry Garino (qui souhaite se reconcentrer sur Carcassonne) et le Gardois Jean-Paul Boré ne seront plus au premier rang de l’assemblée. En outre Jean-Claude Gayssot, qui jusqu’ici incarnait la politique des transports et a lancé dans la campagne la proposition du ticket de TER à 1 €, pourrait se recycler aux relations internationales. Chez les écologistes, même problématique. Yves Pietrasanta conservera sa vice-présidence à l’environnement, mais le Sétois Jean-Baptiste Giordano sort de l’exécutif.
Les "petites nouvelles" qui montent
Georges Frêche a présenté Agnès Jullian comme le symbole de l’ouverture de sa liste à la société civile. Pour lui, cette chef d’entreprise biterroise était une prise de guerre dans le camp de son adversaire UMP, Raymond Couderc. Très impliquée dans la campagne, la voilà tout de suite promue à une vice-présidence qui devrait traiter d’économie et d’aménagement du territoire. Agnès Jullian, que Frêche voudrait envoyer à la conquête de la ville de Béziers en 2014, bénéficie aussi de l’impératif de parité, tout comme la Nîmoise Françoise Dumas. Cette socialiste, cadre de l’office de l’habitat et proche de Damien Alary, fait partie des "petites nouvelles" qui montent.
Les promues au nom de la parité
La future assemblée fera plus que respecter la parité homme-femme puisqu’il y aura huit dames et sept hommes parmi les vice-présidents. Cette disposition, combinée à la volonté de représenter tous les territoires et de remercier tous les partenaires, fera apparaître de nouvelles têtes : l’Audoise Maryline Martinez, médecin hospitalier et proche de Jean-Claude Perez ; la Perpignanaise Hermeline Malherbe, conseillère générale et sensible aux questions écologistes ; l’Héraultaise Béatrice Négrier, spécialiste en formation et unique représentante du Mouvement des citoyens.
Les absents
Ils seront six à ne pas retrouver leur fauteuil de vice-président. Le socialiste Max Lévita ne se représentait pas, l’écologiste (les Verts) Maryse Arditi était partie sur la liste Europe Écologie et n’a pas été élue. Eric Andrieu, bien que rallié à la liste Frêche après son duel perdu contre Didier Codorniou pour le "premier socialiste", paie le prix politique de son positionnement. Enfin, pour cause de parité homme-femme et de nouveaux rapports de forces politiques, les communistes Garino et Boré et l’écologiste Giordano ne sont pas reconduits.
Envoyé par Bruno de Vauvert
2 commentaires:
franchement ça intéresse qui ?
Bon Frèche c'est bien, mais ce qui se passe à l'Office de Tourisme n'en est pas moins intéressant (voir la rubrique précédente).
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