Boisset et Gaujac
Boisset et Gaujac le 5 février 2015
A mes collègues du Conseil Municipal.
Si le vote émis le 3 février par ceux qui ont suivi le maire est un vote de conviction, je ne leur en veux pas, ils apprendront à connaître l'homme à qui ils font encore confiance et nous nous retrouverons.
A ceux qui ont suivi, parce que menacés ou soudoyés, à ceux qui piaffaient d'impatience en attendant la place, ceux là n'ont droit qu'à mon mépris et seront tôt ou tard confrontés à la vindicte populaire comme leur maitre.Car en effet, comment peut-on soutenir un tel homme quand on sait comment il se comporte ?
Comment le soutenir quand on connaît son incompétence, son narcissisme, sa dévotion envers ceux qu'il pense puissants, son hypocrisie selon l'interlocuteur auquel il s'adresse ? Tout le monde peut le constater.
Alors pourquoi ?
Comment les Boissetains qui sont présents dans la salle, qui ont moins de contacts avec lui, qui ont moins de possibilités de voir et de souffrir de sa manière d'agir, commencent à le connaître, alors que les élus, pour certains d'entre eux, continuent imperturbablement à le soutenir ?
Au conseil municipal du 3, tout le monde a pu se rendre compte de qui avait les faveurs du public.Chacun peut s'en apercevoir, le maire ne répond jamais à aucune des questions qui lui sont posées. Il fait mine de montrer qu'il va ridiculiser ses détracteurs puis se lance dans une diatribe interminable sans rien dire sur le sujet qui l'interpelle.
Comment ne pas s'en apercevoir ?Comment des élus qui ont soutenu un programme municipal avec la ferveur qu'ils ont mise à contacter les habitants de la commune, à leur affirmer que leurs attentes seraient prises en compte, peuvent-ils aujourd'hui se contenter de phrases creuses du genre, « le banquier m'a dit », « le percepteur m'a dit » et pourquoi pas Madame Soleil m'a dit ?
Je voudrais rappeler ici une phrase du programme municipal :« Nous souhaitons une commune en mouvement, qui ose, qui invente et qui se projette »J'ai posé au Conseil Municipal du 3 février quelques questions restées sans réponses comme à l'accoutumée.Alors c'est à vous, qui ne vous êtes jamais exprimés sur le fond, que je les pose en souhaitant connaître votre avis.
Nous avions dit pendant la campagne :« Notre village a besoin de dialogue et de concertation » pensez vous que nous appliquons cela ? Si oui, quand ?
Le bureau municipal ne se réunit plus depuis début juillet (nous devons être la seule commune de France dans ce cas) trouvez vous ce fonctionnement normal ?
Le maire nous dit qu'il faut faire des économies. Mais une fois le budget voté, après réflexion sur ce qu'il y a lieu de faire, compte tenu des contraintes financières, pensez-vous que c'est le rôle d'une commune d'économiser encore, plutôt que réaliser ce qui avait été décidé, plutôt que de répondre aux besoins de ses habitants ?
Aucune étude sur les projets annoncés n'a eu lieu : vous approuvez ?
Le maire a encore annoncé à ce conseil qu'il fallait faire des économies et ne pas emprunter, c'est à dire ne rien entreprendre, êtes vous d'accord ?
835 personnes ont signé la pétition pour un meilleur débit internet, le maire non, allez-vous les soutenir dans leur demande ?
Allez-vous vous engager dans l'aide à l'implantation d'entreprises dans les zones artisanales comme nous nous y étions engagés ?
Comme nous l'avions fait pendant la campagne électorale, je rendrai public ce courrier et les réponses que je recevrai à ce questionnaire.
Par ailleurs j'ai été interpellé sur le fait que j'aurais contacté le midi libre et le préfet pour me plaindre de l'attitude du Maire qui s'en serait ouvert aux conseillers présents au Pré conseil du 2 février.Pour ce qui concerne le préfet, je ne l'ai jamais appelé et n'ai jamais eu de contact avec lui.Pour le midi libre, ce n'est pas moi qui ai contacté le journaliste mais lui qui m'a appelé. Il a pu le confirmer à certains d'entre vous et au maire, lui disant devant moi, je cite : « Monsieur le maire, je vous ai dit au téléphone que c'était moi qui avait appelé ».
Mais tout cela ne m'étonne pas car, hormis les qualités que j'énonce au début de ce courrier, ce maire est aussi un menteur.
Bernard Lombardo