Suite à la déclaration de politique générale de François Bayrou, la Fédération du Gard du Pcf vous adresse un communiqué ci-joint.
Vous remerciant de votre attention
Saliha Boussedra, Frédéric Deschamps
co-secrétaires départementaux
portes-parole de la Fédérationdu Gard du Pcf
2 commentaires:
Anonyme
a dit…
L’après Bayrou est servi
"Pour le 4ᵉ nouveau gouvernement Macron en un an, le vieux monde politicien avait besoin d’un bain de jouvence, d’une joyeuse nouveauté, d’une pétillante redistribution de rôles, d’un dévidoir à bla-bla distrayant sur les chaînes d’info en continu. Puisque les élections ne peuvent plus « purger les crises », le spectacle doit prendre le relais et susciter les émotions compensatoires à la désolation d’un fond de scène immobile. Le sketch des ministres « inconnus » que l’on « découvre » à longueur de portraits ne donne plus rien depuis deux nouveaux gouvernements déjà. On ne sait pas qui c’est, ni avant ni pendant, ni après, et tout le monde s’en moque. Avoir un nouveau Premier ministre n’est plus surprenant quand on en change tous les trois mois en moyenne. La nouveauté du « nouveau premier ministre » fait long feu. Bref, bien des cartouches de la pyrotechnie politicienne ordinaire sont épuisées. Tel est le macronisme : il épuise tout ce qu’il touche." (…)
"Pour les « dialogueurs » François Bayrou serait une pâte à modeler. Ils commettent une lourde erreur. Ils le croient acquis à eux par nature, par impuissance, par mollesse. Comme s’il était trop inconsistant, pour pouvoir avoir un autre but. Ils ne voient rien. Bayrou n’est rien de ce portrait qu’ils voudraient voir. C’est un guerrier endurant. C’est Bayrou qui a refusé la fin de l’UDF, même tout seul. C’est Bayrou qui a fait Macron en 2017 en le rejoignant quand Macron stagnait derrière la droite traditionnelle ! C’est Bayrou qui leur a ouvert la porte pour papoter et se donner des airs depuis son arrivée à Matignon. Pourquoi ? Il les connaît bien, eux. Ils voient aussi comment ils se comportent avec nous qui sommes pourtant leurs alliés. Il n’a pas confiance, non plus. Il a juste besoin de temps. Mais l’aura-t-il ? Il utilise celui dont il dispose dans une forme et avec une méthode de travail qui est un investissement en toute hypothèse. Voyez son modèle. Henri IV a changé deux fois de religion sans changer lui-même. Il a fini par incarner un camp : celui qui refusait les deux autres camps et leurs violences inépuisables. Lui-même était un violent et un chef de guerre. Mais « ça l’a fait ». Et Bayrou croit que ça marchera encore. Alors, davantage même que du temps, il lui faut construire une image devant l’opinion à conquérir. Une image à laquelle il croit, et pour laquelle le PS, de Hollande et Faure, est en compétition avec lui. Les « macronistes de gauche » dont rêvent les PS, c’est aussi une partie de son objectif. Ils ne le voient pas. Leur arrogance les aveugle sur tout et tout le monde. Dans leur dialogue, Bayrou a le point dans les milieux « modérés ». Pas eux.
Si le RN fait le choix du soutien à Macron le 16 janvier prochain, il ne sera pas tiré d’affaires, mais nous saurons en tirer parti en le présentant pour ce qu’il est : une roue de secours et rien de plus. Mais quinze jours plus tard, ce sera le budget ! Alors ? S’il ne vote pas la censure alors ce sera le soutien sans participation ? En fait, oui. Il n’y a pas de milieu dans ce domaine. Mais il sera obligé de voter la censure à ce moment-là s’il veut rester dans l’opposition. Dans ce cas, Bayrou tombera et il le sait. Il agit en le sachant. Ne le prenez pas pour plus rustique qu’il ne l’est. Nous allons donc pouvoir tranquillement faire payer au Front national le prix fort son soutien au macronisme chez les dégagistes populaires. Car la campagne suivante, celle de l’après Bayrou est commencée."
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L’après Bayrou est servi
"Pour le 4ᵉ nouveau gouvernement Macron en un an, le vieux monde politicien avait besoin d’un bain de jouvence, d’une joyeuse nouveauté, d’une pétillante redistribution de rôles, d’un dévidoir à bla-bla distrayant sur les chaînes d’info en continu. Puisque les élections ne peuvent plus « purger les crises », le spectacle doit prendre le relais et susciter les émotions compensatoires à la désolation d’un fond de scène immobile. Le sketch des ministres « inconnus » que l’on « découvre » à longueur de portraits ne donne plus rien depuis deux nouveaux gouvernements déjà. On ne sait pas qui c’est, ni avant ni pendant, ni après, et tout le monde s’en moque. Avoir un nouveau Premier ministre n’est plus surprenant quand on en change tous les trois mois en moyenne. La nouveauté du « nouveau premier ministre » fait long feu. Bref, bien des cartouches de la pyrotechnie politicienne ordinaire sont épuisées. Tel est le macronisme : il épuise tout ce qu’il touche."
(…)
"Pour les « dialogueurs » François Bayrou serait une pâte à modeler. Ils commettent une lourde erreur. Ils le croient acquis à eux par nature, par impuissance, par mollesse. Comme s’il était trop inconsistant, pour pouvoir avoir un autre but. Ils ne voient rien. Bayrou n’est rien de ce portrait qu’ils voudraient voir. C’est un guerrier endurant. C’est Bayrou qui a refusé la fin de l’UDF, même tout seul. C’est Bayrou qui a fait Macron en 2017 en le rejoignant quand Macron stagnait derrière la droite traditionnelle ! C’est Bayrou qui leur a ouvert la porte pour papoter et se donner des airs depuis son arrivée à Matignon. Pourquoi ? Il les connaît bien, eux. Ils voient aussi comment ils se comportent avec nous qui sommes pourtant leurs alliés. Il n’a pas confiance, non plus. Il a juste besoin de temps. Mais l’aura-t-il ? Il utilise celui dont il dispose dans une forme et avec une méthode de travail qui est un investissement en toute hypothèse. Voyez son modèle. Henri IV a changé deux fois de religion sans changer lui-même. Il a fini par incarner un camp : celui qui refusait les deux autres camps et leurs violences inépuisables. Lui-même était un violent et un chef de guerre. Mais « ça l’a fait ». Et Bayrou croit que ça marchera encore. Alors, davantage même que du temps, il lui faut construire une image devant l’opinion à conquérir. Une image à laquelle il croit, et pour laquelle le PS, de Hollande et Faure, est en compétition avec lui. Les « macronistes de gauche » dont rêvent les PS, c’est aussi une partie de son objectif. Ils ne le voient pas. Leur arrogance les aveugle sur tout et tout le monde. Dans leur dialogue, Bayrou a le point dans les milieux « modérés ». Pas eux.
Si le RN fait le choix du soutien à Macron le 16 janvier prochain, il ne sera pas tiré d’affaires, mais nous saurons en tirer parti en le présentant pour ce qu’il est : une roue de secours et rien de plus. Mais quinze jours plus tard, ce sera le budget ! Alors ? S’il ne vote pas la censure alors ce sera le soutien sans participation ? En fait, oui. Il n’y a pas de milieu dans ce domaine. Mais il sera obligé de voter la censure à ce moment-là s’il veut rester dans l’opposition. Dans ce cas, Bayrou tombera et il le sait. Il agit en le sachant. Ne le prenez pas pour plus rustique qu’il ne l’est. Nous allons donc pouvoir tranquillement faire payer au Front national le prix fort son soutien au macronisme chez les dégagistes populaires. Car la campagne suivante, celle de l’après Bayrou est commencée."
https://melenchon.fr/2025/01/15/lapres-bayrou-est-servi/
https://www.liberation.fr/politique/pourquoi-huit-deputes-socialistes-ont-vote-la-censure-malgre-labstention-de-la-majorite-du-ps-20250116_W7OHT5KEL5GQLP3ABWIJQ4XK7A/
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