mercredi 11 décembre 2024

 


1 commentaire:

Anonyme a dit…

Ce n’est pas un conte de Noël. La ruée du capitalisme sur l’industrie « verte » de transition donne lieu, comme partout, à un pillage des ressources et une entropie débridée. Exemple avec la forêt pyrénéenne, dans le viseur de grands prédateurs industriels, et avec la genèse d’une usine de bûches de bois densifié. Ou comment faire des bénéfices sous couvert d’un rhabillage marketing vert forêt.

"Nous ne sommes pas au Brésil, mais les forêts françaises ont aussi leurs prédateurs patentés. Elles sont une proie facile pour une industrie capitaliste qui fait feu de tout bois pour extraire des ressources naturelles communes des dividendes exclusifs, tout en se parant d’une image marketing d’un vert qui tient plus d’une liasse de billets de cent euros que de la chlorophylle. Pour le capitalisme, la transition énergétique, 1 supposée conditionner la survie de l’humanité (voir les dernières catastrophes climatiques et leur impressionnante mortalité) est avant tout une formidable opportunité de faire des bénéfices sur le trésor quasi gratuit des ressources naturelles et sur le dos des populations qui devront payer et leurs profits et les dégâts occasionnés.

Exemple avec la forêt pyrénéenne ‒ mais des dizaines d’autres alertes et combats de sauvegarde des ressources se mènent ailleurs, sur tout le territoire. Les Pyrénées, c’est la « frontière sauvage », une barrière montagneuse aux pentes densément boisées (environ 9 000 km² de forêts) renfermant une riche diversité floristique. Le parc national des Pyrénées a recensé sur son territoire pas moins de « 2 500 espèces végétales supérieures, 2 soit plus de 40 % de la diversité végétale de la France métropolitaine sur à peine 0,5 % du territoire », et dont environ deux cents espèces rares et endémiques.3 C’est dire le trésor naturel dont disposent les Pyrénéens et les touristes qui fuient les villes et les stations dénaturées pour se réfugier sous les futaies encore sauvages. Comme partout sur la planète, ce trésor n’a pas échappé à l’avidité congénitale du capitalisme, désormais déguisé en lutins verdoyants de la forêt."
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https://blogs.mediapart.fr/yves-guillerault/blog/201224/les-predateurs-de-la-foret-se-reproduisent