jeudi 17 octobre 2024

Eaux en bouteille : Nestlé a bien eu recours à "des traitements interdits", "au vu et au su" de plusieurs ministres - France Bleu

https://www.francebleu.fr/infos/environnement/eaux-en-bouteille-nestle-a-bien-eu-recours-a-des-traitements-interdits-au-vu-et-au-su-de-plusieurs-ministres-4497786



2 commentaires:

Anonyme a dit…

https://www.francetvinfo.fr/sante/alimentation/scandale-des-eaux-en-bouteille-des-ministres-auraient-ete-mis-au-courant_6842042.html

Anonyme a dit…

L’absence des pouvoirs publics

"Malgré ce constat scientifique, et malgré nos relances, l’usine Solvay est restée sourde à nos relances. De même que l’Agence régionale de santé Occitanie (ARS). L’organisme avait pourtant réagi aux révélations de Générations futures en février dernier. Après une première campagne de mesure des PFAS dans l’eau potable n’incluant pas le TFA, elle s’est résolue à lancer des analyses visant la molécule, justement dans les captages d’eau potable liés au Gardon. Elle a prévu d’effectuer des prélèvements dans de nombreuses communes où Générations futures est déjà passé. L’ARS a-t-elle déjà effectué ces analyses ? A-t-elle des résultats ? Nous n’avons pas eu de réponse à nos questions.

Solvay, de son côté, promettait fin mai de réaliser une étude « d’interprétation de l’état des milieux » et de soumettre à l’administration « un programme de mesures des composés fluorés » d’ici la fin de l’année. Ces mesures seront-elles réellement mises en place ? Le doute est permis. Solvay a brutalement annoncé fin septembre qu’elle allait arrêter définitivement l’usine d’ici octobre 2025, supprimant au passage 68 emplois. Le groupe pharmaceutique belge a indiqué que les nouvelles normes françaises et européennes sur les PFAS nécessiteraient « d’importants investissements qui ne seraient pas justifiés au regard de la performance du site de Salindres ces dernières années ». Mais même si Solvay s’en va, la pollution persistera.

Lire aussi : Dans le Gard, des salariés « dévastés » par la fermeture d’une usine à PFAS

Reporterre a contacté les responsables des différents réseaux d’eau potable analysés. La mairie de Comps dit s’en remettre à « l’expertise » de l’ARS. Bernard Clément, maire communiste de Domessargues et président du Syndicat des eaux qui dessert 12 communes dont 3 prélevées (Saint-Théodorit, Maruéjols-lès-Gardon et Cassagnoles), a été plus loquace.

« On a demandé à l’ARS et à notre laboratoire d’analyses, à l’avenir, de contrôler aussi le TFA sur l’ensemble de nos points de prélèvement », nous assure-t-il. Mais il avoue se sentir dans une impasse. Mettre en place une usine de traitement de l’eau « multiplierait son coût par dix », nous explique-t-il. « J’attends du législateur qu’il nous dise ce que l’on doit faire. Comment voulez-vous qu’à mon niveau j’ai la capacité de décider ? » Compte-t-il demander à Solvay de payer la dépollution ? « On n’a pas à attendre de cadeaux d’une multinationale », répond-il, fataliste.

Dépités de l’absence de réaction des pouvoirs publics, certains citoyens se sont organisés. Le collectif Gardon l’eau saine, à Saint-Théodorit, a testé un système de filtration de l’eau potable à domicile, et constaté une forte baisse du taux de TFA dans l’eau du robinet. « Nous sommes contents d’avoir trouvé une solution face à la pollution de notre eau potable, malgré le fait que ce soit un système individuel de filtration. Nous restons cependant mobilisés pour que le problème soit réglé de façon collective », écrivaient-ils sur Facebook le 9 octobre dernier."


https://reporterre.net/Polluant-eternel-dans-l-eau-13-communes-du-Gard-touchees-selon-des-resultats-ineditsarticle