"Dans un article publié lundi soir, Le Parisien assure avoir reçu un texte écrit par le troisième occupant de la voiture, Adam (son prénom a été changé), 14 ans, installé à l’arrière de la voiture et interpellé par la police immédiatement après le drame.
D’après le père de l’adolescent, rencontré par nos confères, son fils était sur le chemin du collège, à Nanterre (Hauts-de-Seine), quand Nahel M., son « grand frère du quartier » passant par là au volant de la Mercedes, lui aurait proposé de l’emmener passer les épreuves du brevet. « Mon fils ne savait pas que Nahel n’avait pas de permis de conduire, ni qu’il était encore mineur », précise Georges, dont le prénom a aussi été changé. Adam se serait installé sur la banquette arrière, le siège passager avant étant déjà occupé par Fouad.
Quand les deux policiers à moto de la direction de l’ordre public et de la circulation somment la Mercedes de s’arrêter, Nahel refuse d’obtempérer, confirme le père d’Adam. La voiture est prise dans un embouteillage, et les policiers descendus de leurs motos se postent sur son côté gauche. Selon le récit d’Adam, ils « ont pointé leurs armes sur Nahel ». Toujours selon ses dires, ils auraient frappé Nahel M. d’« environ trois » coups et celui-ci aurait essayé de « se protéger la tête ». Ensuite, l’un des agents aurait dit à Nahel M. « qu’il allait lui mettre une [balle] dans la tête ».
Le jeune conducteur aurait alors « lâché le frein sûrement par panique, en essayant de se protéger », toujours selon son récit. « La voiture a avancé toute seule. C’était une automatique. Et le policier a dit à son collègue de tirer. Et le coup est parti », ajoute ce passager auprès de nos confrères. Adam affirme qu’après avoir été touché, Nahel s’est exclamé : « C’est un fou, il a tiré. » La Mercedes aurait alors accéléré d’un coup avant de s’encastrer place Nelson-Mandela. Parvenant à s’extraire du véhicule, le passager arrière est aussitôt interpellé. Toujours selon Le Parisien, le texte de ce témoin mentionne que le policier qui n’était pas l’auteur du tir aurait ensuite sermonné son collègue en lui disant qu’il « n’aurait pas dû tirer parce qu’ils allaient faire un barrage plus loin ».
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« C’est un fou, il a tiré »
"Dans un article publié lundi soir, Le Parisien assure avoir reçu un texte écrit par le troisième occupant de la voiture, Adam (son prénom a été changé), 14 ans, installé à l’arrière de la voiture et interpellé par la police immédiatement après le drame.
D’après le père de l’adolescent, rencontré par nos confères, son fils était sur le chemin du collège, à Nanterre (Hauts-de-Seine), quand Nahel M., son « grand frère du quartier » passant par là au volant de la Mercedes, lui aurait proposé de l’emmener passer les épreuves du brevet. « Mon fils ne savait pas que Nahel n’avait pas de permis de conduire, ni qu’il était encore mineur », précise Georges, dont le prénom a aussi été changé. Adam se serait installé sur la banquette arrière, le siège passager avant étant déjà occupé par Fouad.
Quand les deux policiers à moto de la direction de l’ordre public et de la circulation somment la Mercedes de s’arrêter, Nahel refuse d’obtempérer, confirme le père d’Adam. La voiture est prise dans un embouteillage, et les policiers descendus de leurs motos se postent sur son côté gauche. Selon le récit d’Adam, ils « ont pointé leurs armes sur Nahel ». Toujours selon ses dires, ils auraient frappé Nahel M. d’« environ trois » coups et celui-ci aurait essayé de « se protéger la tête ». Ensuite, l’un des agents aurait dit à Nahel M. « qu’il allait lui mettre une [balle] dans la tête ».
Le jeune conducteur aurait alors « lâché le frein sûrement par panique, en essayant de se protéger », toujours selon son récit. « La voiture a avancé toute seule. C’était une automatique. Et le policier a dit à son collègue de tirer. Et le coup est parti », ajoute ce passager auprès de nos confrères. Adam affirme qu’après avoir été touché, Nahel s’est exclamé : « C’est un fou, il a tiré. » La Mercedes aurait alors accéléré d’un coup avant de s’encastrer place Nelson-Mandela. Parvenant à s’extraire du véhicule, le passager arrière est aussitôt interpellé. Toujours selon Le Parisien, le texte de ce témoin mentionne que le policier qui n’était pas l’auteur du tir aurait ensuite sermonné son collègue en lui disant qu’il « n’aurait pas dû tirer parce qu’ils allaient faire un barrage plus loin ».
https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/07/04/mort-de-nahel-m-les-deux-autres-passagers-donnent-leur-version-des-faits_6180466_3224.html
https://www.lindependant.fr/2023/07/06/mort-de-nahel-sur-les-1-636-200-euros-recoltes-par-la-cagnotte-la-famille-du-policier-ne-touchera-que-625-000-euros-apres-impots-11324633.php
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