vendredi 30 juin 2023

Jusqu'ici tout va mal

 
Soazig Quéméner
 

Soazig Quéméner

Rédactrice en chef politique

 

 
JUSQU'ICI TOUT VA MAL

On l'a souvent qualifié de président des crises. Climat, pandémie, guerre en Ukraine, défiance démocratique, révolte sociale… Emmanuel Macron a affronté depuis 2017 une litanie de tempêtes inédites marquant une forme de basculement dans ce « nouveau monde » qu'il avait pressenti, même s'il s'agissait avant tout dans son esprit d'accélérer « le dégagisme », c'est-à-dire de remplacer une génération d'élus par une autre.

Cette révolte des banlieues apparaît au contraire comme une réminiscence de l'ancien monde. La mort d'un jeune, tué par un policier, les services publics attaqués… Tout cela fleure évidement 2005 et la fin laborieuse de la présidence Chirac.

Sauf que le degré de violence, et sa contagion à travers toute la France, atteint au bout de trois nuits d'émeutes est déjà sans comparaison avec les événements survenus il y a 18 ans. Sauf que les auteurs des dégradations sont de plus en plus jeunes. Et les attaques de supermarchés intervenues dès ce jeudi soir tracent même le trait d'union entre cette crise et l'inflation.

Autre nouveauté, la tenaille qui enserre le gouvernent entre d'un côté une partie de la gauche, les Insoumis plus précisément, toujours en quête d'une révolution à tisonner, et l'extrême-droite version Zemmour qui sous couvert de défendre la République, ne rêve en réalité que de partition, l'ancien candidat à la présidentielle allant même jusqu'à qualifier les quartiers « d'enclaves étrangères ».

Autant de spécificités qui rendent l'évolution de cette rage d'été totalement imprévisible.

 
 
 
Twitter @SoazQuem
Crédit photo : Lionel Antoni pour Marianne
 
 
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2 commentaires:

Anonyme a dit…

Une « très mauvaise nouvelle » pour Macron

« C’est une très mauvaise nouvelle pour le chef de l’État et la stratégie qui consistait à laisser glisser (l’agenda de l’exécutif) en pente vers le 14 juillet, à miser sur l’accalmie du mois d’août et à faire un remaniement pour clôturer la parenthèse » des retraites, constate le politologue Bruno Cautrès.

Une semaine auparavant, un ministre se félicitait encore qu’« en un an, on n’ait pas eu de grosse emmerde » de type « Benalla » (ancien chargé de mission de l’Élysée) ou Gilets jaunes, comme sous le premier quinquennat. « Après le Covid, les Gilets jaunes, la guerre en Ukraine, rien ne lui aura été épargné », se désole désormais un cadre de la majorité

Pour Bruno Cautrès, « ça fait quand même beaucoup », à un moment où les Français ont plus que jamais un « sentiment de perte de repères très important ». « Les gens sont sidérés, stupéfaits de voir notre pays enjamber les tensions, les violences, les crises les unes après les autres », relève-t-il.

Emmanuel Macron se retrouve aussi en « porte-à-faux sur un point cardinal de son message en 2017 : la lutte contre l’assignation à résidence et les blocages de la société française », fait observer le politologue.

Et sa majorité relative à l’épreuve sur un terrain, celui de la sécurité et du régalien, sur lequel elle n’est pas forcément la plus à l’aise et reste très attendue au tournant par la droite et l’extrême droite. S’il lui avait été reproché un excès d’autorité et de verticalité durant la crise des retraites, le chef de l’État risque cette fois d’être confronté à l’exigence exactement inverse."
(…)


https://www.huffingtonpost.fr/politique/article/avec-les-emeutes-macron-voit-partir-en-fumee-les-derniers-espoirs-de-sa-mission-apaisement_220029.html

Anonyme a dit…

Pique mon cœur : ni de droite, ni de gauche, Adèle V. R. est d'extrême centre !


La dernière de “C’est encore nous” en quotidienne sur France Inter a eu lieu ce vendredi en public, au studio 104 de la Maison de la radio. Émotion et humour vache au programme.
(…)


"Oui mais voilà : une heure de satire politique chaque jour, c’est terminé. « France Inter n’est ni de droite, ni de gauche », a décrété la nouvelle patronne de la radio Adèle Van Reeth, fin mai au Monde, dans un style macroniste.[...]
(…)


https://www.telerama.fr/radio/c-est-encore-nous-pour-sa-derniere-la-bande-de-charline-vanhoenacker-distribue-les-piques-et-les-c-urs-7016246.php