Alors que le parcours parlementaire du projet de réforme des retraites touche à sa fin, sur fond de refus populaire, l’économiste Michael Zemmour analyse les mensonges macronistes. ENTRETIEN.
"En quelques mois, il s’est imposé comme l’un des visages de l’opposition à la réforme des retraites. Maître de conférences à l’université Paris-I Panthéon-Sorbonne et chercheur au Liepp (Sciences-Po), ce spécialiste du financement des politiques sociales a passé au crible le projet macroniste, pour en dévoiler les chausse-trappes et les non-dits. Aujourd’hui, il dresse le bilan de ces derniers mois et revient sur le rôle qu’il a joué dans ce débat." (…)
RÉFORME DES RETRAITES : CE SÉNATEUR RACONTE LES MAGOUILLES DE LA DROITE ET DU GOUVERNEMENT Le Média
https://youtu.be/5qwnqJbSsvk
La réforme des retraites est passée au Sénat. Elle a été votée samedi un peu avant minuit avec 195 voix pour et 112 voix contre.
10 jours intenses où le gouvernement a de nouveau sorti des outils constitutionnels pour accélérer les débats. Une séquence qui intervient après 2 semaines à l’Assemblée pas moins mouvementées.
Amendements supprimés, vote bloqué, débats raccourcis, des millions de personnes dans la rue, les sénateurs interpellés sur leur retraite à eux et leur régime spécial non supprimé bref, il est temps de débrief et d’y voir plus clair sur ce qu’il s’est passé au Sénat ces 10 derniers jours.
Le gouvernement a dégainé 47-1, Article 38 du Sénat, 44-3, et aujourd’hui le fameux 49-3 est sur toutes les lèvres. Tant d'articles ! Résumons : 47.1 : permet de limiter le temps des débats à 50 jours en tout (Assemblée et Sénat compris). Article 38 du Sénat : mercredi dernier, pendant les débats sur l’article 7 (le report de l’âge légal) ; le recours à l'article 38 du règlement interne du Sénat a permis de clôturer les débats et l’examen des amendements. PS, PCF et EELV ont fini par quitter l'hémicycle, provoquant la levée de la séance à 3h30. 44.3 : c’est le “vote bloqué”. Cet article permet à une assemblée de se prononcer par un seul vote sur tout ou partie d’un texte en discussion en ne retenant que les amendements proposés ou acceptés par le Gouvernement. Annonce d’Olivier Dussopt vendredi dernier.
Peut-on parler d’un énième coup de force du gouvernement ? Face à la rue plus qu’opposée ? Et surtout quels enjeux pour la suite ? La réforme doit passer en commission mixte paritaire et votée ensuite à l’Assemblée et au Sénat jeudi. Dernière ligne droite. Le vote n'est pas gagné à l'Assemblée. La force populaire peut-elle tout arrêter dans ces derniers jours décisifs ? On en parle avec Daniel Breuiller, sénateur du groupe Écologiste - solidarité et territoires, et Vice-Président de la Commission des finances. C’est l’entretien d’actu.
"La séquence a d’ailleurs donné lieu à une scène plutôt cocasse : Gérard Larcher, le président du Sénat a dû préciser aux sénateurs que l’amendement en question allait leur être « distribué », alors qu’une bronca commençait à descendre des travées. Cet amendement sur lequel ils étaient appelés à se prononcer.
« Franchement, sept pages d’amendement sans suspension de séance et à nous laisser gracieusement lire, je trouve que si les droits des parlementaires ne sont pas bafoués alors… Je ne sais plus comment on peut le dire », a notamment protesté la sénatrice communiste Laurence Cohen, avant d’ajouter : « C’est une remise en cause du parlementarisme.
Une critique qui trouve un écho sur les réseaux sociaux où plusieurs parlementaires de gauche s’émeuvent de ces « méthodes », à l’image de la socialiste Laurence Rossignol ou de l’écologiste Mélanie Vogel.
« Nous découvrons en séance l’amendement du gouvernement sur l’impact financier de la version définitive du texte », écrit par exemple le socialiste Rémi Féraud sur Twitter, critiquant une « brutalité sociale », un « bricolage budgétaire » et le signe de la « désinvolture » de l’exécutif envers le Sénat et l’Assemblée nationale. « Après les conclusions de la CMP publiées à 3 heures du mat hier, vive le respect du Parlement », renchérit sa collègue Mélanie Vogel.
Même la rapporteure générale (centriste) de la commission des Affaires sociales, Élisabeth Doineau, pourtant bienveillante à l’endroit du gouvernement, a trouvé à redire quant à cet ultime coup de théâtre à la chambre haute en jugeant « peu imaginable » le fait de pouvoir lire un amendement qui comporte autant de pages « en quelques minutes. »
« Arriver sur un texte aussi important, avec un amendement qui est posé là quelques minutes avant le vote final, j’ai trouvé que la méthode était effectivement très contestable », a également lancé Élisabeth Doineau aux ministres, tout en se disant favorable sur le fond à la modification présentée.
Autant de nouvelles péripéties sénatoriales qui n’auront pas modifié l’issue du scrutin : le Sénat a adopté la réforme des retraites en milieu de matinée. Place désormais à l’Assemblée nationale, où le vote promet d’être bien plus serré. Les députés vont devoir eux aussi se prononcer sur cet amendement de dernière minute… À moins que l’article 49.3 de la Constitution ne vienne couper court aux discussions."
Retraites : mobilisez-vous dans tout le pays ! JEAN-LUC MÉLENCHON
https://youtu.be/JJHkUTHUUwc
Jean-Luc Mélenchon était dans l’émission #le7930inter sur France Inter le 17 mars 2023.
Il revient dans un premier temps sur l’utilisation du 49.3 par Elisabeth Borne sur la réforme des retraites en soulignant son extrême brutalité. Il insiste sur le fait que le texte n’a aucune légitimité parlementaire. Il déclare que la Ve République est à bout de souffle et qu’il est grand temps de convoquer une Constituante.
Jean-Luc Mélenchon appelle à poursuivre et amplifier cette lutte pour la rendre victorieuse. Il affirme notamment qu'il est possible de censurer le gouvernement notamment avec la motion de censure déposée par le groupe LIOT.
Pour finir, il dénonce les violences policières dont ont fait l'objet la présidente du groupe parlementaire insoumis Mathilde Panot et Louis Boyard. Il appelle à se joindre aux rassemblements syndicaux qui auront lieu ce week-end et le jeudi 23 mars prochain.
6 commentaires:
UNE BELLE HISTOIRE
@Glupatate
https://youtube.com/shorts/lhhFAtokA0c?feature=share
... OU LE DOGME FACE AU PRAGMATISME !
La séquence en entier...
https://m.youtube.com/watch?v=mV8QnKwb9SY
Alors que le parcours parlementaire du projet de réforme des retraites touche à sa fin, sur fond de refus populaire, l’économiste Michael Zemmour analyse les mensonges macronistes. ENTRETIEN.
"En quelques mois, il s’est imposé comme l’un des visages de l’opposition à la réforme des retraites. Maître de conférences à l’université Paris-I Panthéon-Sorbonne et chercheur au Liepp (Sciences-Po), ce spécialiste du financement des politiques sociales a passé au crible le projet macroniste, pour en dévoiler les chausse-trappes et les non-dits. Aujourd’hui, il dresse le bilan de ces derniers mois et revient sur le rôle qu’il a joué dans ce débat."
(…)
https://www.humanite.fr/social-eco/reforme-des-retraites/michael-zemmour-economiste-le-gouvernement-nous-raconte-une-histoire-786848
RÉFORME DES RETRAITES : CE SÉNATEUR RACONTE LES MAGOUILLES DE LA DROITE ET DU GOUVERNEMENT
Le Média
https://youtu.be/5qwnqJbSsvk
La réforme des retraites est passée au Sénat. Elle a été votée samedi un peu avant minuit avec 195 voix pour et 112 voix contre.
10 jours intenses où le gouvernement a de nouveau sorti des outils constitutionnels pour accélérer les débats. Une séquence qui intervient après 2 semaines à l’Assemblée pas moins mouvementées.
Amendements supprimés, vote bloqué, débats raccourcis, des millions de personnes dans la rue, les sénateurs interpellés sur leur retraite à eux et leur régime spécial non supprimé bref, il est temps de débrief et d’y voir plus clair sur ce qu’il s’est passé au Sénat ces 10 derniers jours.
Le gouvernement a dégainé 47-1, Article 38 du Sénat, 44-3, et aujourd’hui le fameux 49-3 est sur toutes les lèvres. Tant d'articles ! Résumons :
47.1 : permet de limiter le temps des débats à 50 jours en tout (Assemblée et Sénat compris).
Article 38 du Sénat : mercredi dernier, pendant les débats sur l’article 7 (le report de l’âge légal) ; le recours à l'article 38 du règlement interne du Sénat a permis de clôturer les débats et l’examen des amendements. PS, PCF et EELV ont fini par quitter l'hémicycle, provoquant la levée de la séance à 3h30.
44.3 : c’est le “vote bloqué”. Cet article permet à une assemblée de se prononcer par un seul vote sur tout ou partie d’un texte en discussion en ne retenant que les amendements proposés ou acceptés par le Gouvernement. Annonce d’Olivier Dussopt vendredi dernier.
Peut-on parler d’un énième coup de force du gouvernement ? Face à la rue plus qu’opposée ?
Et surtout quels enjeux pour la suite ? La réforme doit passer en commission mixte paritaire et votée ensuite à l’Assemblée et au Sénat jeudi. Dernière ligne droite. Le vote n'est pas gagné à l'Assemblée. La force populaire peut-elle tout arrêter dans ces derniers jours décisifs ?
On en parle avec Daniel Breuiller, sénateur du groupe Écologiste - solidarité et territoires, et Vice-Président de la Commission des finances. C’est l’entretien d’actu.
https://www.francetvinfo.fr/economie/retraite/reforme-des-retraites/reforme-des-retraites-les-deputes-lfi-denoncent-les-promesses-qui-auraient-ete-faites-par-l-executif-a-des-deputes-lr-en-echange-de-leur-vote_5714714.html
« Une remise en cause du parlementarisme »
"La séquence a d’ailleurs donné lieu à une scène plutôt cocasse : Gérard Larcher, le président du Sénat a dû préciser aux sénateurs que l’amendement en question allait leur être « distribué », alors qu’une bronca commençait à descendre des travées. Cet amendement sur lequel ils étaient appelés à se prononcer.
« Franchement, sept pages d’amendement sans suspension de séance et à nous laisser gracieusement lire, je trouve que si les droits des parlementaires ne sont pas bafoués alors… Je ne sais plus comment on peut le dire », a notamment protesté la sénatrice communiste Laurence Cohen, avant d’ajouter : « C’est une remise en cause du parlementarisme.
Une critique qui trouve un écho sur les réseaux sociaux où plusieurs parlementaires de gauche s’émeuvent de ces « méthodes », à l’image de la socialiste Laurence Rossignol ou de l’écologiste Mélanie Vogel.
« Nous découvrons en séance l’amendement du gouvernement sur l’impact financier de la version définitive du texte », écrit par exemple le socialiste Rémi Féraud sur Twitter, critiquant une « brutalité sociale », un « bricolage budgétaire » et le signe de la « désinvolture » de l’exécutif envers le Sénat et l’Assemblée nationale. « Après les conclusions de la CMP publiées à 3 heures du mat hier, vive le respect du Parlement », renchérit sa collègue Mélanie Vogel.
Même la rapporteure générale (centriste) de la commission des Affaires sociales, Élisabeth Doineau, pourtant bienveillante à l’endroit du gouvernement, a trouvé à redire quant à cet ultime coup de théâtre à la chambre haute en jugeant « peu imaginable » le fait de pouvoir lire un amendement qui comporte autant de pages « en quelques minutes. »
« Arriver sur un texte aussi important, avec un amendement qui est posé là quelques minutes avant le vote final, j’ai trouvé que la méthode était effectivement très contestable », a également lancé Élisabeth Doineau aux ministres, tout en se disant favorable sur le fond à la modification présentée.
Autant de nouvelles péripéties sénatoriales qui n’auront pas modifié l’issue du scrutin : le Sénat a adopté la réforme des retraites en milieu de matinée. Place désormais à l’Assemblée nationale, où le vote promet d’être bien plus serré. Les députés vont devoir eux aussi se prononcer sur cet amendement de dernière minute… À moins que l’article 49.3 de la Constitution ne vienne couper court aux discussions."
https://www.huffingtonpost.fr/politique/article/reforme-des-retraites-au-senat-cet-amendement-de-derniere-minute-fait-hurler-la-gauche_215304.html
Retraites : mobilisez-vous dans tout le pays !
JEAN-LUC MÉLENCHON
https://youtu.be/JJHkUTHUUwc
Jean-Luc Mélenchon était dans l’émission #le7930inter sur France Inter le 17 mars 2023.
Il revient dans un premier temps sur l’utilisation du 49.3 par Elisabeth Borne sur la réforme des retraites en soulignant son extrême brutalité. Il insiste sur le fait que le texte n’a aucune légitimité parlementaire. Il déclare que la Ve République est à bout de souffle et qu’il est grand temps de convoquer une Constituante.
Jean-Luc Mélenchon appelle à poursuivre et amplifier cette lutte pour la rendre victorieuse. Il affirme notamment qu'il est possible de censurer le gouvernement notamment avec la motion de censure déposée par le groupe LIOT.
Pour finir, il dénonce les violences policières dont ont fait l'objet la présidente du groupe parlementaire insoumis Mathilde Panot et Louis Boyard. Il appelle à se joindre aux rassemblements syndicaux qui auront lieu ce week-end et le jeudi 23 mars prochain.
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