jeudi 12 mai 2022

utilisation massive de la reconnaissance faciale par la police dans le fichier

Anonyme a ajouté un nouveau commentaire sur votre article "Procès requis contre Dupond-Moretti, mis en examen pour prise illégale d'intérêts" :

SURVEILLANCE, RECONNAISSANCE FACIALE... CE QUI SE PASSE EN FRANCE EST EFFRAYANT
Le Média

https://youtu.be/X73LWYMSIAY

Pendant que notre attention est tournée vers les élections, le législateur en profite pour
grignoter nos droits et libertés encore plus ! Le Conseil d'État a validé l'utilisation massive de la reconnaissance faciale par la police dans le fichier « traitement des antécédents judiciaires », portant ainsi atteinte aux droits et libertés des personnes concernées et ce malgré les alertes lancées par la quadrature du Net, association de défense et de promotion des droits et libertés sur internet.

La commission des Lois du Sénat a adopté hier à l'unanimité un rapport d'information sur « la reconnaissance faciale et ses risques ». Ce document, qui a été rendu public aujourd'hui, alerte sur l'absence de cadre juridique clair face aux nouvelles technologies d'identification, et recommande le lancement d'une série d'expérimentations.

Nous recevons Arthur Messaud, juriste à la Quadrature du net pour discuter de cette surveillance de masse...

2 commentaires:

Anonyme a dit…

La fuite en avant du Conseil d’État

"Et pourtant, le Conseil d’État a rejeté nos arguments. Il n’a pas nié les innombrables abus que nous lui pointions, mais nous a invité à les soumettre au cas par cas aux autorités (juges et CNIL) chargées d’en vérifier la légalité, plutôt qu’à lui. Comme si le Conseil d’État pouvait se contenter d’examiner la légalité du TAJ de façon abstraite sans se soucier de sa mise en œuvre pratique. Pourtant, justement, en pratique, le Conseil d’État sait très bien que les abus du TAJ sont si nombreux que la CNIL n’aura jamais les moyens de les détecter et de les stopper un à un. Il lui est matériellement impossible de contrôler a posteriori 1 000 opérations policières par jour. Présenter le contrôle de la CNIL et des juges comme une garantie suffisante pour pallier ces abus est une échappatoire malhonnête pour permettre le maintien de ces pratiques. C’est le propre de la surveillance de masse que d’échapper à tout encadrement crédible, et c’est cette évidence que le Conseil d’État a niée.

Si le Conseil d’État a refusé de prendre en compte dans sa décision les abus concrets du TAJ, il a quand même cherché à justifier la « nécessité absolue » de la reconnaissance faciale. Sa démonstration est si terrible que nous la restituons telle quelle : « eu égard au nombre de personnes mises en cause enregistrées dans [le TAJ], qui s’élève à plusieurs millions, il est matériellement impossible aux agents compétents de procéder manuellement à une telle comparaison » d’images, dont l’automatisation ne peut dès lors que « s’avérer absolument nécessaire à la recherche des auteurs d’infractions et à la prévention des atteintes à l’ordre public ». Autrement dit, le recours à des logiciels d’analyse d’images automatisée serait rendu nécessaire car le TAJ, abandonné à la police depuis 10 ans et sans aucun contrôle externe, est devenu si tentaculaire et absurde qu’il ne peut plus être exploité à son plein potentiel par des humains. Une surveillance de masse (le fichage généralisé) rend nécessaire une autre surveillance de masse (la reconnaissance faciale généralisée).

Un tel raisonnement circulaire permet au Conseil d’État de se détacher de toute considération quant au respect des libertés fondamentales. À aucun moment il ne saisit l’opportunité d’évaluer sérieusement la seule utilisation connue de la reconnaissance faciale en France, pourtant dénoncée depuis plusieurs années partout en Europe pour les graves dangers qu’elle fait peser sur nos libertés. Au contraire, il sort de son rôle pour n’analyser le fichier que du point de vue de sa potentielle utilité pour la police et ne pas corriger les dégâts causés depuis 10 ans. En abandonnant son rôle de gardien des libertés, le Conseil d’État valide et inscrit dans le marbre la croyance selon laquelle il faut toujours plus en connaître sur la population, considérée comme étant suspecte par défaut."
(...)



https://www.laquadrature.net/2022/05/03/le-conseil-detat-sauve-la-reconnaissance-faciale-du-fichier-taj/

Anonyme a dit…

Daubresse et la (re) connaissance des lois

"Progrès ou recul des libertés publiques ?
Un groupe de travail de la commission des Lois du Sénat a présenté mercredi 11 mai un rapport sur la reconnaissance faciale en l'assortissant de 30 propositions, à commencer par une loi d'expérimentation de trois ans."
(...)


https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/armee-et-securite/un-rapport-senatorial-preconise-d-experimenter-la-reconnaissance-faciale-pour-une-duree-de-trois-ans_5132452.html