lundi 3 mai 2021

Violences contre la CGT au 1er-Mai: Martinez demande des explications à la préfecture | Le HuffPost

https://www.huffingtonpost.fr/entry/violences-cgt-au-1er-mai-martinez-demande-explications-au-prefet-de-police_fr_608ed2f5e4b0b9042d9388c9



3 commentaires:

Anonyme a dit…

"Quand deux acteurs aussi essentiels à la vie démocratique de la Nation entrent en conflit, ou ont peur l’un de l’autre, il faut agir", explique le rapport, qui ajoute que cette dégradation des relations se constate notamment "lors de manifestations, soumises à de fortes tensions."
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https://www.francetvinfo.fr/politique/proposition-de-loi-sur-la-securite-globale/un-rapport-remis-a-jean-castex-conclu-a-une-forte-degradation-des-relations-entre-journalistes-et-forces-de-l-ordre_4609765.html

Anonyme a dit…

« CGT, COLLABOS »

« Ce que la surexposition médiatique et politique de cette bagarre permet d’occulter, c’est le déroulé réel de ce 1er mai. »


"Premier Mai 2021, on s’ennuie en France. Les infos s’inquiètent de ces « festnozs »,
« rave party » et « free party » qui se sont tenus ces derniers soirs. Les journalistes sont indignés, les citoyens jouent aux fayots, les préfets tiennent des conseils de crise et les tribunaux sont saisis pour enquêtes pour « mise en danger de la vie d’autrui ». Mais le commentariat est aux aguets : la manifestation du 1er mai à Paris devrait offrir l’occasion de faire chauffer les claviers. Banco : les camions de la CGT se sont fait agresser. Qui, pourquoi ? Les différentes chapelles construisent l’ennemi qui les arrange."
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TORGNOLES

"Pour revenir sur les torgnoles échangées tant à Paris qu’à Lyon : nous ne nous inquiétons pas trop des conséquences pour les victimes d’un jour, gros bras de toujours, du SO de la CGT. Ils ont montré par le passé qu’ils étaient rompus à l’exercice - ce que d’aucuns veulent aujourd’hui oublier, (une journaliste politique affirmait dimanche matin qu’on était avec cet affrontement face à "une première historique !"). En janvier 2020, lors de l’acte 61 des GJs marseillais « survient un affrontement violent entre le Service d’Ordre de la CGT équipé de matraques télescopiques et de manches de pioches et certains manifestants vêtus de noir. » En mai 2016, toujours à Marseille, « la CGT balance des grands coups de gazeuse familiale à bout portant dans le visage de celles et ceux qui étaient en première ligne, n’hésitant pas à faire tomber des gens et à leur mettre des grands coups de pied alors qu’ils sont à terre ». Le communiqué de la CGT dira « que "les autonomes" ont attaqué la CGT ». La même année, à Paris, des affrontements ont lieu entre les prémices d’un cortège de tête alors constitué majoritairement de lycéens et les gros bras du syndicat. Ceux-ci avaient culminé les 12 et 17 mai. Pour cette seconde date, le SO avait ressorti les casques (qu’ils portent encore aujourd’hui) mais aussi des battes de baseball et même... une masse. Selon un article de presse de l’époque, des « jeunes » leurs criaient alors « SO collabo » [1]. (Ces jeunes étaient-ils des fascistes ? Ce week-end, certains croyaient déceler dans l’usage du terme « collabo » tagué sur l’un des camions de la CGT à Paris, la preuve d’une intervention d’extrême-droite. Sans rire.)"
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"Il ne faut rien voir de plus dans cette polémique que le sursaut d’un corps, la manifestation de gôche, qui agonise depuis trop longtemps. Afin de ne pas finir en saucisses grillées, il apparait nécessaire de refuser les petits mensonges et manipulations mesquines de nos faux amis, mais aussi de s’interroger sur l’éternel retour des mêmes vieilles formes.

Ce que la surexposition médiatique et politique de cette bagarre permet d’occulter, c’est le déroulé réel de ce 1er mai, l’état des forces en présence et leurs stratégies (ou absence de stratégie). Ce que nous avons vu c’est un cortège syndicale affaibli stopper la manifestation pendant quasiment deux heures afin de se distinguer d’un cortège « de tête » massif. Une fois la manifestation divisée, le dispositif policier mis en place par la préfecture pouvait se concentrer sur la tête de cortège (qu’il faudra bien un jour se résoudre à appeler « corps » quitte à ce que les ballons syndicaux en deviennent la « queue »). De là, les centaines de CRS, Gendarmes mobiles et BRAV pouvaient harceler et terroriser des manifestants qui ne parvinrent pas à recomposer un cortège capable de leur faire face. Résultat des courses : la Préfecture a matraqué et limité la casse, la CGT a défendu son petit pré carré et le cortège « de tête » pourtant supérieur numériquement, est à peine parvenu à manifester."


https://lundi.am/CGT-collabos

Anonyme a dit…

1er mai parisien : de la fête des travailleurs à la répression autogérée

De cette mobilisation d’ampleur en pleine pandémie, on ne retiendra donc qu’un triste épisode de pugilat en fin de manifestation parisienne : pas de quoi s’émoustiller. Gilets jaunes ou syndiqués, autonomes ou simples contestataires, tous étaient montés sur la capitale pour rappeler à la réalité le monarque présidentiel. Un jour chamailleur qu’il disait : pour ça il fût servi, et même plus qu’il n’en aurait demandé. Des gauchistes qui tapent des gauchistes : que demande la bourgeoisie ?


"Deux jours que ça tergiverse sur le pourquoi du comment, qui est le traitre, le collabo, le vendu, le valet du gouvernement. Deux jours que ça pinaille pendant que l’extrême-centre jubile face à ce spectacle de mauvais goût. On en donne du grain à moudre à ces corbeaux de la lutte sociale. Chacun y va de sa petite analyse, en coupant des bouts de vidéo pour saisir la séquence permettant de justifier son argumentaire, chacun décompose l’action, y pose ses fantasmes, ressort des photographies de 2016 pour servir son récit. La foire au n’importe quoi. Pourtant dans les faits, les choses sont plutôt simples – et simplement lamentables. Des faits en réalité mineurs et presque anecdotiques au regard de cette journée d’action, réussie et mobilisatrice depuis notre départ de l’Odéon en fin de matinée. Mais force est de constater que la loupe déformante de l’info en continue oblige à quelque clarifications pour les absents du cortège parisien."
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"Rentrons dans le vif du sujet, avec un petit message aux trois clampins qui ont attaqué les camions de la CGT : quand tu te fais boloss sur toute une manif par les flics et que tu viens exulter ta frustration sur un papy qui a deux fois ton âge en temps de travail à l’usine, t’es pas un révolutionnaire. T’es une gros con. Quand tu détales en courant devant la BRAV et que tu viens faire les gros bras face à des militants qui tentent de s’échapper de ce traquenard, t’es encore une grosse merde. Ce type d’actions n’a strictement rien à voir avec la stratégie politique de ce que l’on nomme « Black Block ». Et pourtant, ce n’est ni l’extrême-droite ni la BAC infiltrée qui sont à l’origine de ces exactions. Seulement des types paumés qui ne représentent qu’eux-mêmes et qui considèrent que la summum de l’action radicale se situe dans le feu d’une poubelle en train de cramer. La « violence spectacle » ou propagande par le fait est un élément qui fait partie intégrante du panel des modalités d’action : se goinfrer dans cette direction en s’estimant détenteur du monopole de l’action politique est une connerie au moins aussi grande que les discours de défaite prononcés à souhait par ce vieux rabougri de Martinez. Les uns ne valent pas mieux que l’autre, et ne sont chacun pas réductibles aux travers visibles ce jour-là.

Au milieu de ce cirque il reste les travailleurs et les travailleuses, dont tout le monde semble se foutre éperdument.

On peut s’offusquer de la présence de matraques télescopiques et de gazeuses dans les mains du SO de la CGT – fait pourtant banal pour un SO de manif depuis des décennies – sans verser dans la mauvaise foi quant à leurs utilisations. Parce que oui si des mecs t’attaquent à coup de barre de fer, tu t’en serviras pour te défendre. On peut aussi relever les ambiguïtés et les travers de ces SO, qui n’ont pas manqué de livrer certains camarades à la police – dès lors que des modalités d’action ne leur conviennent pas. Mais jamais, au plus grand jamais livrer ce spectacle pitoyable. Des prolos qui se mangent entre eux, des gamins qui viennent fracasser les anciens. Quelle tristesse. Même les flics sont restés pantois en fin de manif, voyant leur traditionnel boulot de matraquage passé en autogestion spontanée.

On aurait tous aimé garder un autre souvenir de ce 1er mai semi-confiné : passons, pansons et pensons car le pire est devant nous."



https://lepoing.net/1er-mai-parisien-de-la-fete-des-travailleurs-a-la-repression-autogeree/