Agriculture : pourquoi la France est-elle en retard sur ses objectifs de conversion bio ?
"Passer de 6,5% à 15% de surfaces agricoles en bio au cours du quinquennat ? Le gouvernement en rêvait, mais divers freins psychologiques, techniques ou encore économiques rendent cet objectif irréaliste." (...)
* Un frein psychologique
"Pas facile de se tourner vers l'agriculture biologique, moins productive, quand on a été bercé par le culte du rendement. "C'est le principal frein, estime Guillaume Riou, le patron de la Fnab, cultivateur et éleveur de vaches maraîchines à Marigny (Deux-Sèvres). Cela fait soixante ans qu'on travaille sous l'égide de la performance quantitative, à viser les 100 quintaux par hectare de blé ou les 10 000 litres de lait par vache. C'est dur d'opérer un changement culturel."
Face aux préoccupations sanitaires et environnementales de la société, les agriculteurs ont modifié leur regard sur le bio, longtemps méprisé. "Mais diviser par deux ses récoltes de blé ne stimule pas encore tout le monde, reconnaît Philippe Henry, président de l'Agence bio, le groupement d'intérêt public consacré à la filière. Le monde de la viticulture a pourtant montré le chemin, avec un passage réussi d'une culture de la quantité à une culture de la qualité."
Certains agriculteurs restent attachés aux rendements du conventionnel, qui ont permis de nourrir la France après la Seconde Guerre mondiale et qui sont aujourd'hui nécessaires, selon eux, à la reconquête de la souveraineté alimentaire française. Ils peuvent dès lors juger le bio "incompatible avec la fonction nourricière de l'agriculture", décrit Stéphane Bellon, ingénieur à l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Inrae).
Les blocages subsistent aussi dans les détails, comme "l'image de ce qu'est un beau champ", ajoute Philippe Henry, qui produit céréales, pommes de terre, viande bovine et œufs à Vallois (Meurthe-et-Moselle)."
"Un de mes voisins m'a dit : 'Je ne supporterais pas d'avoir des mauvaises herbes dans mon champ'."
Philippe Henry, agriculteur, président de l'Agence bio à franceinfo (...)
"Les Gorges du Tarn s'étendent sur 53 km entre Quézac et Le Rozier, en Lozère. Les arpenter à vélo est un défi sportif mais reste le meilleur moyen de découvrir ce sublime canyon qui regorge de merveilles." (...)
"Après avoir passé plusieurs mois à observer les étourneaux, James Crombie et Colin Hogg ont su saisir leur chance. Au cours d’une murmuration au-dessus du lac Lough Ennell en Irlande, ces derniers ont capturé une photographie improbable : des milliers d’étourneaux donnant l’illusion de reproduire la forme d’un oiseau géant." (...)
"Récemment mise à l’honneur dans le long-métrage Antoinette dans les Cévennes, sélectionné pour les César 2021, la beauté du parc national des Cévennes n’est plus à présenter.
Dans ce décor de film, des hommes et des femmes travaillent. Passionnés par leur métier, les agents du parc national parcourent quotidiennement des paysages somptueux. Difficile d’imaginer faire un “burn-out” dans ces conditions. Et pourtant, depuis une dizaine d’années, la réduction des effectifs affecte le bien-être de ces agents, mais aussi leur capacité à accomplir correctement leur mission."
Au-delà de la carte postale, l’enjeu des effectifs (...)
Huile de palme : Greenpeace attaque une bioraffinerie de Total dans les Bouches-du-Rhône
"Six associations, dont Greenpeace, attaquent en justice l'autorisation préfectorale d'exploitation de la bioraffinerie Total de La Mède, à Châteauneuf-les-Martigues (Bouches-du-Rhône). Elles reprochent au géant pétrolier l'importation d'huile de palme, synonyme de déforestation." (...)
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Agriculture : pourquoi la France est-elle en retard sur ses objectifs de conversion bio ?
"Passer de 6,5% à 15% de surfaces agricoles en bio au cours du quinquennat ? Le gouvernement en rêvait, mais divers freins psychologiques, techniques ou encore économiques rendent cet objectif irréaliste."
(...)
* Un frein psychologique
"Pas facile de se tourner vers l'agriculture biologique, moins productive, quand on a été bercé par le culte du rendement. "C'est le principal frein, estime Guillaume Riou, le patron de la Fnab, cultivateur et éleveur de vaches maraîchines à Marigny (Deux-Sèvres). Cela fait soixante ans qu'on travaille sous l'égide de la performance quantitative, à viser les 100 quintaux par hectare de blé ou les 10 000 litres de lait par vache. C'est dur d'opérer un changement culturel."
Face aux préoccupations sanitaires et environnementales de la société, les agriculteurs ont modifié leur regard sur le bio, longtemps méprisé. "Mais diviser par deux ses récoltes de blé ne stimule pas encore tout le monde, reconnaît Philippe Henry, président de l'Agence bio, le groupement d'intérêt public consacré à la filière. Le monde de la viticulture a pourtant montré le chemin, avec un passage réussi d'une culture de la quantité à une culture de la qualité."
Certains agriculteurs restent attachés aux rendements du conventionnel, qui ont permis de nourrir la France après la Seconde Guerre mondiale et qui sont aujourd'hui nécessaires, selon eux, à la reconquête de la souveraineté alimentaire française. Ils peuvent dès lors juger le bio "incompatible avec la fonction nourricière de l'agriculture", décrit Stéphane Bellon, ingénieur à l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Inrae).
Les blocages subsistent aussi dans les détails, comme "l'image de ce qu'est un beau champ", ajoute Philippe Henry, qui produit céréales, pommes de terre, viande bovine et œufs à Vallois (Meurthe-et-Moselle)."
"Un de mes voisins m'a dit : 'Je ne supporterais pas d'avoir des mauvaises herbes dans mon champ'."
Philippe Henry, agriculteur, président de l'Agence bio à franceinfo
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https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/agriculture/enquete-franceinfo-agriculture-pourquoi-la-france-est-elle-en-retard-sur-ses-objectifs-de-conversion-bio_4316685.html
"Les Gorges du Tarn s'étendent sur 53 km entre Quézac et Le Rozier, en Lozère. Les arpenter à vélo est un défi sportif mais reste le meilleur moyen de découvrir ce sublime canyon qui regorge de merveilles."
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https://www.lefigaro.fr/voyages/guides/la-lozere-a-velo-pedalees-renversantes-au-coeur-des-gorges-du-tarn-20210308
"Après avoir passé plusieurs mois à observer les étourneaux, James Crombie et Colin Hogg ont su saisir leur chance. Au cours d’une murmuration au-dessus du lac Lough Ennell en Irlande, ces derniers ont capturé une photographie improbable : des milliers d’étourneaux donnant l’illusion de reproduire la forme d’un oiseau géant."
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https://creapills.com/murmuration-oiseau-geant-20210308
"Récemment mise à l’honneur dans le long-métrage Antoinette dans les Cévennes, sélectionné pour les César 2021, la beauté du parc national des Cévennes n’est plus à présenter.
Dans ce décor de film, des hommes et des femmes travaillent. Passionnés par leur métier, les agents du parc national parcourent quotidiennement des paysages somptueux. Difficile d’imaginer faire un “burn-out” dans ces conditions. Et pourtant, depuis une dizaine d’années, la réduction des effectifs affecte le bien-être de ces agents, mais aussi leur capacité à accomplir correctement leur mission."
Au-delà de la carte postale, l’enjeu des effectifs
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https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/parc-national-des-cevennes-les-conditions-de-travail-des-agents-se-degradent-1985062.html
Huile de palme : Greenpeace attaque une bioraffinerie de Total dans les Bouches-du-Rhône
"Six associations, dont Greenpeace, attaquent en justice l'autorisation préfectorale d'exploitation de la bioraffinerie Total de La Mède, à Châteauneuf-les-Martigues (Bouches-du-Rhône). Elles reprochent au géant pétrolier l'importation d'huile de palme, synonyme de déforestation."
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https://france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes-cote-d-azur/bouches-du-rhone/huile-de-palme-greenpeace-attaque-une-bioraffinerie-de-total-dans-les-bouches-du-rhone-1991245.html
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