Dans les campagnes, les destructions contre la chasse se multiplient
"Dans les campagnes, les destructions contre la chasse se multiplient Depuis le deuxième confinement et la dérogation obtenue par les chasseurs pour pratiquer leur « loisir », les gestes de destruction de leur matériel se multiplient dans les campagnes. Reporterre a suivi deux de ces « promeneurs » engagés." .../...
« Je ne me suis jamais fait prendre, je n’ai même jamais été inquiété »
"Face à ce qu’elle appelle le «chasse-bashing», la Fédération nationale des chasseurs (FNC) a mis en place une cellule de signalement de ces actes. « Sans que je les prévienne, la fédération [de chasse] m’a appelé et m’a posé tout un tas de questions, se souvient Daniel Guillaume. Ils voulaient que je porte plainte, mais je ne l’ai pas fait. »
Sur le site de la FNC, une section est dédiée à la signalisation des actes malveillants. Ainsi depuis septembre, une quarantaine de dégradations matérielles ont été signalées à la Fédération. « Les plus visés sont les miradors et les véhicules des chasseurs », dit Sophie Baudin, responsable des relations presse à la FNC. « Récemment, on nous a signalé six véhicules de chasseurs sabotés durant l’action de chasse dans le Morbihan. » À cela s’ajoute une dizaine de plaintes pour violences physiques, et de nombreuses plaintes pour violences verbales, notamment sur les réseaux sociaux. Mais les auteurs sont rarement identifiés. Quant aux peines encourues, elles peuvent s’élever à « sept ans d’emprisonnement et 100.000 € d’amende » en cas de circonstances aggravantes, comme « la dissimilation du visage ou l’infraction en réunion », précise Sophie Baudin. Des conséquences qui n’inquiètent pas spécialement les deux promeneurs. « J’avoue ne pas trop y penser », dit Bastien. « Je ne me suis jamais fait prendre, je n’ai même jamais été inquiété. Ce n’est pas aujourd’hui que ça va commencer », assure François. Ce n’est pas le cas de tout le monde : début janvier, un homme a été condamné à six mois de prison pour avoir empêché une battue administrative, en venant même aux mains avec un chasseur. Alors, pour ces promeneurs, la prudence reste de mise : « C’est sûr qu’il ne faut pas en parler à n’importe qui, et il faut agir à l’abri des regards ! »
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Éco quartier VERSUS Éco destruction
Dans les campagnes, les destructions contre la chasse se multiplient
"Dans les campagnes, les destructions contre la chasse se multiplient
Depuis le deuxième confinement et la dérogation obtenue par les chasseurs pour pratiquer leur « loisir », les gestes de destruction de leur matériel se multiplient dans les campagnes. Reporterre a suivi deux de ces « promeneurs » engagés."
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« Je ne me suis jamais fait prendre, je n’ai même jamais été inquiété »
"Face à ce qu’elle appelle le «chasse-bashing», la Fédération nationale des chasseurs (FNC) a mis en place une cellule de signalement de ces actes. « Sans que je les prévienne, la fédération [de chasse] m’a appelé et m’a posé tout un tas de questions, se souvient Daniel Guillaume. Ils voulaient que je porte plainte, mais je ne l’ai pas fait. »
Sur le site de la FNC, une section est dédiée à la signalisation des actes malveillants.
Ainsi depuis septembre, une quarantaine de dégradations matérielles ont été signalées à la Fédération. « Les plus visés sont les miradors et les véhicules des chasseurs », dit Sophie Baudin, responsable des relations presse à la FNC. « Récemment, on nous a signalé six véhicules de chasseurs sabotés durant l’action de chasse dans le Morbihan. » À cela s’ajoute une dizaine de plaintes pour violences physiques, et de nombreuses plaintes pour violences verbales, notamment sur les réseaux sociaux. Mais les auteurs sont rarement identifiés. Quant aux peines encourues, elles peuvent s’élever à « sept ans d’emprisonnement et 100.000 € d’amende » en cas de circonstances aggravantes, comme « la dissimilation du visage ou l’infraction en réunion », précise Sophie Baudin. Des conséquences qui n’inquiètent pas spécialement les deux promeneurs. « J’avoue ne pas trop y penser », dit Bastien. « Je ne me suis jamais fait prendre, je n’ai même jamais été inquiété. Ce n’est pas aujourd’hui que ça va commencer », assure François. Ce n’est pas le cas de tout le monde : début janvier, un homme a été condamné à six mois de prison pour avoir empêché une battue administrative, en venant même aux mains avec un chasseur. Alors, pour ces promeneurs, la prudence reste de mise : « C’est sûr qu’il ne faut pas en parler à n’importe qui, et il faut agir à l’abri des regards ! »
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