Anonyme a ajouté un nouveau commentaire sur votre article "Augmentation des inégalités" :
TOUTE HONTE BUE...
" [...] Selon un article de Unilad publié le 10 novembre, le patron d'Amazon gagnerait l'équivalent du salaire total d'un homme au cours de sa vie, estimé à 716 000 euros, en seulement 5,56 secondes. [...]"
(...)
https://www.gqmagazine.fr/pop-culture/article/la-somme-hallucinante-que-gagne-jeff-bezos-en-seulement-6-secondes
Note du reboussier
Ces personnages ne sont pas à blâmer seul le système d’ économie libérale est en cause
Il faut protéger les hommes contre eux mêmes
Mais voila cette très petite minorité possédante à peur de l ‘immense majorité malmenée par le libéralisme de l ‘économie … Ils ont peur et se murent avec leur richesse dans leur chateau féodal qui se fissure …
2 commentaires:
Sauf que... ce type est à vomir !
Humain, trop humain : le danger de la fortune
«Seul devrait posséder celui qui a de l'esprit: autrement, la fortune est un danger public. Car celui qui possède, lorsqu'il ne s'entend pas à utiliser les loisirs que lui donne la fortune, continuera toujours à vouloir acquérir du bien: cette aspiration sera son amusement, sa ruse de guerre dans la lutte avec l'ennui. C'est ainsi que la modeste aisance, qui suffirait à l'homme intellectuel, se transforme en véritable richesse, résultat trompeur de dépendance et de pauvreté intellectuelles. Cependant, le riche apparaît tout autrement que pourrait le faire attendre son origine misérable, car il peut prendre le masque de la culture et de l'art: il peut acheter ce masque. Par là il éveille l'envie des plus pauvres et des illettrés - qui jalousent en somme toujours l"éducation et qui ne voient pas que celle-ci n'est qu'un masque - et il prépare ainsi peu à peu un bouleversement social : car la brutalité sous un vernis de luxe, la vantardise comédien, par quoi le riche fait étalage de ses "jouissance de civilisé" évoquent, chez le pauvre, l'idée que l'argent seul importe, - tandis qu'en réalité, si l'argent importe quelque peu, l'esprit importe bien davantage.»
Nietzsche, Humain, trop humain - II, opinions et sentences mêlées
Robots, scans, et novlangue : j’ai travaillé un mois dans un entrepôt Amazon
Robots, scans, et novlangue : j'ai travaillé un mois dans un entrepôt Amazon
Dans l’immense plateforme logistique de Senlis, dans l’Oise, les travailleurs ne sont pas nommés salariés, mais « associés ». Récit d’une immersion d’un mois dans une usine où les humains fonctionnent comme des robots. Le slogan d’Amazon : « Make History », faites l’histoire.
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"Je suis travailleuse chez Amazon, à CDG7, à Senlis, le 28e site logistique du groupe en France. J’ai été embauchée comme agent de nettoyage, et me voici pour quatre semaines dans ce temple de la consommation. Sur le floor — comme se nomme l’usine ici —, je suis une intérimaire sous-traitante de sous-traitant. L’avantage est qu’aucun boss ne me prête attention. Hors-jeu, avec ma mission solitaire, je parle aux collègues de l’entrepôt, lors des rares moments où l’on peut se retrouver, et j’écoute et observe. Car je suis aussi journaliste et voici mon témoignage."
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En cas de souci, les problems solvers interviennent
"Le souci peut provenir de ce que « la métrique » — c’est-à-dire le poids, les dimensions ou le nombre des articles « physiquement » présents — ne coïncide pas avec la description informatique. Parfois, c’est parce que ce n’est pas le bon article. Par exemple, à la place de mini-chevalets pour peintres amateurs, des panneaux « interdit de stationner ». Ou, comble de l’horreur, un HazMat (hazardous material, produit dangereux) qui n’a rien à faire là. Alors, interviennent les problems solvers. Car, si rien n’est fait, les « articles » tant attendus par le client vont « prendre de l’aging » (stagner) ou alors se retrouver en « i.o.l. » (localisation inconnue, personne ne sait alors où doit aller l’objet, qui finit par se perdre dans le floor), la bête noire de tout bon associate de Amazon.
Associate : ici, les travailleurs ne sont pas des ouvriers ou des salariés, mais des « associés », comme dans un cabinet d’avocats. L’associé d’Amazon, une fois sa vacation démarrée, est une sorte de prisonnier du floor. Il n’a droit qu’à une seule pause dans sa vacation de sept heures et demie. À peine trente minutes de repos, dont une bonne partie du temps est rongée par les files d’attente interminables à l’entrée de la cantine et devant chaque machine à café. Le plus souvent solitaires pendant leur journée de travail dans une cage en plexiglas spécial Covid, certains s’aventurent à prendre un plat de la cantine. La plupart boivent simplement un café ou un thé avec un petit gâteau sous cellophane. Essayer de prendre une pause – pour fumer une cigarette, aller aux toilettes, ou simplement prendre l’air — en dehors de cette demi-heure est considéré comme une déloyauté."
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« Vous, les Espagnols et les Polonais, vous êtes morts de faim. Combien tu gagnes, clochard ? »
"Dans le bar de l’un des hôtels, les langues se délient. Un des agents de maîtrise espagnols (appelés leads chez Amazon), petit chef tout fier, se lâche : « Ils font les feignants, les Français. Regarde demain, ils foutront rien ! Moi et mes gars on a abattu en une journée plus de palettes que les Français en une semaine. » Le mauvais feeling s’installe. [...]"
Le lendemain, je vois un lead polonais foncer ordinateur en main vers un groupe d’ouvriers dans le secteur sort/problem solve. Dans un anglais à peine compréhensible, il les agresse, ça se voit. Parmi les jeunes ouvrières, qui baissent le regard, se trouve un ouvrier chauve, la cinquantaine. On devine qu’il a de la bouteille. Manutentionnaire depuis longtemps. Il exige un traducteur : « Il ne parle pas français, celui-là [le chef]! Qu’il dégage, ou je vais lui envoyer les Gilets jaunes tu vas voir ! », dit-il haut et fort en s’interposant physiquement entre les ouvrières et le jeune cadre polonais."
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https://reporterre.net/Robots-scans-et-novlangue-j-ai-travaille-un-mois-dans-un-entrepot-Amazon
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