mardi 20 octobre 2020

L'industrie pétrochimique a parié gros sur le plastique, et elle a perdu | korii.

https://korii.slate.fr/biz/industrie-petrochimie-petrole-pari-investissements-plastique-schiste-chute-marges-arret-projets



2 commentaires:

Anonyme a dit…

Du plastique au caoutchouc, Bibendum est là !

LES COULISSES DU CAC40

Sympathies fascistes, oppression coloniale, brutalités anti-ouvrières : la face cachée de l’histoire de Michelin


Du soutien à l’organisation terroriste d’extrême droite La Cagoule aux terribles conditions de travail imposées dans ses plantations de caoutchouc en Indochine, nous poursuivons notre enquête sur les secrets bien gardés de la firme Michelin. Ses silences en disent long sur les refoulements à l’œuvre dans notre époque.
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Michelin, principal bailleur de la Cagoule, organisation terroriste d’extrême droite

"La vérité est tout autre. L’entreprise sort considérablement enrichie de la guerre, et a désormais ses entrées au sommet de l’État. Lors des grèves de 1920, où un ouvrier Michelin trouve la mort, lynché par des jeunes devant l’entrée de l’usine, la répression policière et judiciaire est violente. Les pompiers de l’entreprise projettent de l’eau bouillante sur les manifestants qui menacent d’entrer dans l’usine, les condamnations pleuvent. Édouard Michelin forme une « Garde civique », inspirée par les milices patronales lyonnaises de l’Union civique. Tous les chefs d’équipe y sont intégrés. Elle comprend 200 hommes dotés de matraques, formés au tir et au combat de rue. Leurs opérations coup de poing durant l’entre-deux-guerres contre les leaders politiques et syndicaux des partis ouvriers n’est pas sans rappeler le squadrisme italien, qui a préparé l’accession au pouvoir du fascisme.

C’est ce groupe qui réapparaît en juin 1936 au moment des nouvelles grèves, financé cette fois par Pierre Michelin, le fils d’Édouard. « Quand on s’interroge sur la Cagoule en dehors de Paris et sa banlieue, écrit l’historien Éric Panthou, deux villes sont systématiquement citées : Nice (...) et Clermont-Ferrand. La capitale auvergnate est souvent considérée comme le second centre de la Cagoule après Paris. » La Cagoule, c’est le surnom donné à l’Organisation secrète d’action révolutionnaire et nationale (OSARN), qui assassine entre autres les frères antifascistes Carlo et Nello Rosselli [1], a ses entrées dans le grand patronat français – d’anciens cagoulards ou proches de la Cagoule comme François Mitterrand se recyclent après-guerre chez l’Oréal. Le réseau est en partie démantelé début 1938. Parmi la centaine d’inculpés, vingt-sept sont originaires de Clermont, dont une dizaine de salariés Michelin, comme Pierre Locuty, ingénieur depuis 1935, et membre du groupe d’auto-défense « Les Enfants d’Auvergne »."
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"S’appuyant sur les sources de l’Université populaire de Clermont-Ferrand, sur des copies d’archives Michelin mises à sa disposition par un autre chercheur, et sur différents fonds en France et au Viêt Nam, Éric Panthou est parvenu à constituer un solide appareillage critique autour du témoignage de Trần Tử Bình, montrant que les quelques exagérations de cette histoire publiée en 1965 n’altèrent en rien la valeur globale du propos. Dans sa propre étude, il montre comment Michelin, en exportant son obsession tayloriste sans la moindre préoccupation pour les spécificités locales, s’est enfoncé dans une spirale de violences et de répression, créant les conditions pour la structuration d’un mouvement communiste qu’il redoutait tant. Loin de faire amende honorable, après le meurtre en 1927 d’un assistant français, la répression des émeutes de 1930 et l’assassinat de trois coolies deux ans plus tard, Michelin enverra en 1936-1937 deux dirigeants ouvertement d’extrême droite en mission contre l’hydre marxiste.

Manœuvrant en haut lieu, fort de son image d’entreprise patriote, Michelin a pourtant multiplié au début des années 1920 nombre de dérogations et de passe-droit, lui permettant d’avoir le contrôle sur toute la chaîne de production et de tirer un profit considérable de la matière première. [...]"

Olivier Favier


https://www.bastamag.net/Sympathies-fascistes-oppression-coloniale-brutalites-anti-ouvrieres-Michelin-caoutchouc

Anonyme a dit…

BÉTONISATION

« On détruit les terres les plus fertiles d’Europe » : la contestation s’installe sur le plateau de Saclay

Sur le plateau de Saclay, au sud de Paris, une Silicon Valley à la française commence à émerger, engloutissant au passage des terres agricoles, détruisant des hôpitaux et des services publics de proximité pour les regrouper en un lieu unique, au plus près des futures start-up. Sur place, la résistance s’organise avec une occupation des terrains depuis le 18 octobre.


"Bienvenue sur le plateau de Saclay ! Ici la recherche, les entreprises, les universités, les laboratoires se côtoient au plus près en quête d’excellence. Et qui pourrait être contre ? À première vue, ce projet n’a rien d’un Europa city, le projet abandonné de centre commercial gigantesque qui a failli dévaster des terres agricoles dans le Val d’Oise. Celui-ci avait suscité une forte opposition des riverains et des militants écolos. Bien que moins médiatisées, les craintes et la contestation des habitants du plateau de Saclay existent tout autant. Depuis le 18 octobre, des agriculteurs locaux ont mis à disposition leurs terres pour accueillir un camp d’une semaine visant à préparer la suite de la résistance sur le plateau."

«Sous prétexte d’excellence scientifique, on détruit les terres les plus fertiles d’Europe»

"Le plateau de Saclay c’est 7700 hectares répartis sur 27 communes en Essonne et dans les Yvelines. En 2006, une opération d’intérêt National (OIN) est décrétée sur le plateau. Concrètement, l’État prend la maîtrise de l’aménagement de ce territoire. Les élus locaux en désaccord avec le projet ne peuvent plus avoir voix au chapitre. C’est en 2008, sous la présidence de Sarkozy, que le projet s’accélère. Le gouvernement annonce vouloir faire un « cluster ». À l’époque on ne pensait pas Covid : ça voulait dire centralisation de la recherche, des universités et des entreprises pour favoriser l’innovation et la création... Bref : les premières briques de la « start-up nation » sont posées bien avant l’ère Macron."
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https://www.bastamag.net/Saclay-betonisation-terres-agricoles-Extinction-Rebellion-occupation