"Dans le récit largement partagé sous l’empire du Covid-19, le civisme le plus pur a été associé au respect des mesures sanitaires – confinement, distanciation sociale, gestes barrières –, rendant moralement suspect le questionnement sur le bien-fondé de tels choix qui, s’ils sont justifiés par le conseil d’experts, relèvent de la décision politique. En France comme en Italie, sous le couvert de chasser les fake news, le gouvernement et ses relais médiatiques laissent peu de champ à la parole contraire, vite calomniée, si ce n’est effacée. Que la politique compose avec le pouvoir de la fiction n’est pas une révélation ; la vigilance s’impose quand une action collective (fondée sur l’élaboration spectaculaire d’une vraisemblance) dirige en sens unique les chemins divers de nos vies. Considérant le déroulement de la crise épidémique, Giorgio Agamben énonce les enjeux d’un nouveau régime de gouvernement, qui confirmeraient l’analyse de Patrick Zylberman (en 2013) sur l’usage stratégique de la sécurité sanitaire, faisant adopter des réponses globales (qui entament la souveraineté démocratique), en créant une sorte de “terreur” inédite. La biosécurité trace une voie dangereuse vers le règne de la transparence : une société de contrôle où, la connexion virtuelle se substituant au lien sensible, l’existence s’éloignerait d’un destin proprement humain."
Biosécurité et politique
[...] Et "l’on profitera de cette distanciation pour substituer partout les dispositifs technologiques digitaux aux rapports humains dans leur dimension physique, devenus comme tels suspects de contagion (contagion politique, s’entend). [...]" .../...
COVID-19 : ET MAINTENANT, LA CRISE ÉCONOMIQUE MONDIALE Le Média
https://youtu.be/Jm_xUKb98k4
Septième épisode de notre tour de l’actualité bi-hebdomadaire, enregistré et diffusé ce lundi 18 mai 2020. Une émission habituellement diffusée les lundis et les vendredis.
Au sommaire :
- Le premier week-end dans la rue après le déconfinement, et ce qu’il nous dit (ou ne nous dit pas) de l’état des colères en France, mais aussi des techniques de répression et de division qui se mettent en place, alors que les réunions de plus de dix personnes sont toujours interdites.
- L’énorme raté sur les livraisons d’écouvillons, ces petits outils qui ressemblent à des cotons-tiges et qui sont nécessaires pour pratiquer les tests visant à détecter le coronavirus.
- Les litotes assez révélatrices du quotidien Le Monde au sujet du nombre de jours de congés qui pourraient être diminués.
- La crise économique qui vient dans ce qu’on va appeler le monde occidental, et des visages qu’elle prend, avec d’un côté des licenciements violents et de l’autre côté l’accélération de l’enrichissement inouï d’une minorité.
- La crise économique qui vient dans ce qu’on va appeler le monde occidental, et des visages qu’elle prend, avec d’un côté des licenciements violents et de l’autre côté l’accélération de l’enrichissement inouï d’une minorité.
- Les investissements très importants du gouvernement fédéral américain dans les moyens destinés à la police et aux sociétés de sécurité privées.
- La suspension, par le Conseil d’Etat, de l’utilisation des drones à Paris pour surveiller le déconfinement.
Mais aussi une histoire de hamsters portant des masques
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BIOSÉCURITÉ ET POLITIQUE
"Dans le récit largement partagé sous l’empire du Covid-19, le civisme le plus pur a été associé au respect des mesures sanitaires – confinement, distanciation sociale, gestes barrières –, rendant moralement suspect le questionnement sur le bien-fondé de tels choix qui, s’ils sont justifiés par le conseil d’experts, relèvent de la décision politique. En France comme en Italie, sous le couvert de chasser les fake news, le gouvernement et ses relais médiatiques laissent peu de champ à la parole contraire, vite calomniée, si ce n’est effacée. Que la politique compose avec le pouvoir de la fiction n’est pas une révélation ; la vigilance s’impose quand une action collective (fondée sur l’élaboration spectaculaire d’une vraisemblance) dirige en sens unique les chemins divers de nos vies. Considérant le déroulement de la crise épidémique, Giorgio Agamben énonce les enjeux d’un nouveau régime de gouvernement, qui confirmeraient l’analyse de Patrick Zylberman (en 2013) sur l’usage stratégique de la sécurité sanitaire, faisant adopter des réponses globales (qui entament la souveraineté démocratique), en créant une sorte de “terreur” inédite. La biosécurité trace une voie dangereuse vers le règne de la transparence : une société de contrôle où, la connexion virtuelle se substituant au lien sensible, l’existence s’éloignerait d’un destin proprement humain."
Biosécurité et politique
[...] Et "l’on profitera de cette distanciation pour substituer partout les dispositifs technologiques digitaux aux rapports humains dans leur dimension physique, devenus comme tels suspects de contagion (contagion politique, s’entend). [...]"
.../...
https://lundi.am/999-Biosecurite-et-politique
ÉCOUVILLONS, DRONES ET HAMSTERS...
COVID-19 : ET MAINTENANT, LA CRISE ÉCONOMIQUE MONDIALE
Le Média
https://youtu.be/Jm_xUKb98k4
Septième épisode de notre tour de l’actualité bi-hebdomadaire, enregistré et diffusé ce lundi 18 mai 2020. Une émission habituellement diffusée les lundis et les vendredis.
Au sommaire :
- Le premier week-end dans la rue après le déconfinement, et ce qu’il nous dit (ou ne nous dit pas) de l’état des colères en France, mais aussi des techniques de répression et de division qui se mettent en place, alors que les réunions de plus de dix personnes sont toujours interdites.
- L’énorme raté sur les livraisons d’écouvillons, ces petits outils qui ressemblent à des cotons-tiges et qui sont nécessaires pour pratiquer les tests visant à détecter le coronavirus.
- Les litotes assez révélatrices du quotidien Le Monde au sujet du nombre de jours de congés qui pourraient être diminués.
- La crise économique qui vient dans ce qu’on va appeler le monde occidental, et des visages qu’elle prend, avec d’un côté des licenciements violents et de l’autre côté l’accélération de l’enrichissement inouï d’une minorité.
- La crise économique qui vient dans ce qu’on va appeler le monde occidental, et des visages qu’elle prend, avec d’un côté des licenciements violents et de l’autre côté l’accélération de l’enrichissement inouï d’une minorité.
- Les investissements très importants du gouvernement fédéral américain dans les moyens destinés à la police et aux sociétés de sécurité privées.
- La suspension, par le Conseil d’Etat, de l’utilisation des drones à Paris pour surveiller le déconfinement.
Mais aussi une histoire de hamsters portant des masques
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