"Les retraites des agriculteurs modestes avaient failli être à nouveau bonifiées il y a trois ans. Début 2017, une proposition de loi avait alors été adoptée à l'unanimité à l'Assemblée nationale afin de porter leur minimum de pension à 85% du Smic. Et ce niveau aurait été appliqué aux anciens retraités comme aux nouveaux. Le texte semblait bien parti pour être validé par le Sénat, fort du soutien des Républicains comme celui du PS. Mais c'était sans compter le gouvernement Macron : arrivé au pouvoir entre-temps, l'exécutif a bloqué la mesure lors de son examen en mars 2018. Il a pour cela utilisé l'article 44 de la Constitution, qui permet de forcer les parlementaires à ne voter que sur les amendements "acceptés par le gouvernement"." (...)
DES CHIFFRES DISCUTABLES Baisse du chômage : le nouveau coup de com’ du gouvernement "Malgré l’annonce en grande pompe d’une baisse du chômage par le gouvernement, la réalité est beaucoup plus nuancée. Entre restrictions des conditions d’accès aux allocations chômage, précarisation de l’emploi et radiations, le bilan est très mitigé." .../...
"D’autre part, la baisse du chômage s’accompagne d’une précarisation du travail. Comme le souligne Henri Sterdyniak, membre des économistes atterrés : « Les entreprises ont fait payer cette hausse de l’emploi au prix fort, par l’insécurisation induite par les lois El Khomri et Pénicaud, par les exonérations de cotisations sociales – 60 milliards d’euro en 2019 – par le développement de l’emploi précaire – 15,5 % des emplois sont en CDD, en intérim, en faux entreprenariat – et par le développement de l’emploi à temps partiel subi – 1,5 million de personnes, 5,4 % de l’emploi. ». Le taux de salariés en dessous du seuil de pauvreté continue d’ailleurs d’augmenter." .../...
"C’est pourquoi le corollaire de la baisse du taux de chômage est une hausse historique du nombre de personnes rejoignant le halo du chômage, c’est-à-dire les cas de chômage non reconnu (du fait d’un travail occasionnel, d’un temps-partiel subi ou toute personne souhaitant travailler). Ce dernier est passé de 1 646 000 à 1 705 000 personnes entre le troisième et le quatrième trimestre 2019. Ce sont donc 59 000 personnes supplémentaires, alors même que les sortants du chômage sont estimés à 85 000. L’équivalent de près de 70 % des sortants ont donc perdu leur indemnité chômage mais restent dans une situation de grande précarité, voire de chômage non reconnu.
Derrière les fanfaronnades du gouvernement Macron, on voit ainsi se traduire par les chiffres la politique de durcissement des conditions d’accès aux allocations chômage et les radiations qui s’en suivent. Répression des plus pauvres, précarisation, casse sociale : parce que c’est notre projet !"
"Si la détérioration des services publics de santé et le manque de moyens reviennent régulièrement sur le devant de la scène politique, on ne compte plus les alertes lancées par les personnels comme André Grimaldi, professeur au CHU de la Pitié-Salpêtrière, qui dénonçait déjà en juin 2019, à l’approche d’une séquence historique de canicule, une situation critique : “la crise de l’hôpital qui est une crise globale, que depuis maintenant plus de 10 ans, on traite comme si c’était une entreprise, avec un objectif de rentabilité. Donc il faut faire toujours plus avec des moyens qui doivent être contraints. On diminue les infirmièr.e.s, on ferme des lits. [...] Si on a une épidémie aiguë, on ne peut plus faire face. L’hôpital a fait face quand il y avait la canicule, quand il y avait l’épidémie de SIDA, là on ne peut plus faire face, on a plus la marge”. Des propos qui ne peuvent que résonner avec l’épidémie de Coronavirus en Chine, “malade de son système de santé” comme l’écrit Libération qui pointe des “carences dans la prise en charge des patients”, des médecins insuffisamment nombreux et des hôpitaux surchargés : ainsi, crise sanitaire et crise sociale se confondent." .../...
Appel pour un comité de soutien aux mobilisations sociales
Contre la retraite par points, 278 personnalités s'engagent dans la construction d’un comité national de soutien aux mobilisations et dans des initiatives locales.
"Représentant.es de luttes, responsables associatifs et politiques, personnalités du monde artistique, sportif et intellectuel, nous nous soulevons ensemble contre le projet de retraites du gouvernement. Son système par points, limitant les dépenses de retraites et prenant en compte l’entièreté de la carrière, augmentera les inégalités, retardera l’âge pour bénéficier d’une retraite à taux plein et consacrera l’appauvrissement des retraité.es.
Le projet du gouvernement est fortement critiqué de toutes parts, y compris par le Conseil d’État. Face à lui s’est construite une mobilisation historique par sa force et sa durée. Une majorité de la population aspire à un autre système de retraites, qui soit juste, équitable et qui permette de faire de la retraite un nouvel âge de la vie. Cela serait tout à fait finançable comme de nombreuses études l’ont montré. Face à un gouvernement qui reste sourd aux aspirations populaires et face aux violences policières qui se multiplient, nous nous engageons dans la construction d’un comité national de soutien aux mobilisations et dans des initiatives locales. Certains d’entre nous ont déjà signé plusieurs appels allant dans le même sens
Nous appelons à participer aux grèves et à leur soutien notamment financier, ainsi qu'aux différentes initiatives de l’intersyndicale. Nous soutenons des mobilisations qui prennent des formes inédites, diverses, ancrées localement et dessinant des convergences qui seront essentielles pour faire face à l’urgence sociale, écologique et démocratique. Les assemblées générales se multiplient dans les lieux de travail et de vie, tout comme les luttes contre la destruction des services publics. Ensemble, elles nourrissent les mobilisations contre le projet de retraites du gouvernement et plus encore, contre la politique d’Emmanuel Macron et son monde, marquée par l’ultralibéralisme et l’autoritarisme.
Nous construirons déjà une assemblée populaire contre la réforme, le 17 février, jour d’ouverture de l’examen du projet à l’Assemblée nationale à proximité de celle-ci. Nous participerons à la nouvelle journée de convergence de grèves et de manifestations le 20 février, ainsi que le 8 mars à la journée de lutte pour les droits des femmes, puisque celles-ci sont parmi les grandes perdantes du projet de retraites. Nous participerons à bien d’autres initiatives, nous en proposerons en accord avec les organisations syndicales et les secteurs en lutte, pour le retrait d’un projet qui participe à la destruction des droits sociaux et pour l’élaboration d’un vrai projet progressiste." .../...
Le dimanche 16 février 2020, Jean-Luc Mélenchon était l'invité d'Apolline de Malherbe pour une émission spéciale de deux heures. Il a condamné le procédé utilisé contre Benjamin Griveaux et a défendu le droit à la vie privée. Il a expliqué que son remplacement par Agnès Buzyn terminait la campagne de LREM à Paris compte tenu de son bilan désastreux dans la gestion de l'hôpital public. Interrogé sur la violence en politique, Jean-Luc Mélenchon a dénoncé le recours à ce procédé et a rappelé que les violences dans les manifestations venaient actuellement des forces de police placées sous la responsabilité de monsieur Castaner.
Le président du groupe « La France insoumise » à l'Assemblée nationale a ensuite détaillé la stratégie de lutte contre la réforme des retraites qui serait menée par les insoumis alors que le projet de loi arrive ce lundi en hémicycle : plus de 22 000 amendements déposés pour continuer à dénoncer cette destruction du régime de retraites par répartition. Il a appelé Emmanuel Macron à retirer son projet de loi ou à le soumettre à un référendum et a expliqué qu'un autre système était possible avec la retraite à 60 ans à taux plein avec 40 annuités.
Face à Alain Duhamel, Jean-Luc Mélenchon a défendu l'indépendance de la France sur les questions de défense et a expliqué les raisons de son opposition au projet de Macron d'étendre la dissuasion nucléaire française à l'Union européenne. Il a également dit de nouveau sa volonté de changer les institutions du pays pour les rendre plus démocratiques par une assemblée constituante pour une 6e République.
Enfin, face à Eugénie Bastié, le député insoumis a défendu la laïcité et expliqué que ce mot était désormais utilisé par des hypocrites pour stigmatiser une unique religion et ceux qui la pratiquent : l'islam et les musulmans. Il a insisté sur l'importance qu'il y avait à respecter la laïcité pour permettre au peuple français de vivre en paix et a rappelé qu'une majorité de Français n'avaient aucune religion et ne supportaient plus les débats incessants sur ces questions.
8 commentaires:
Revalorisation avortée
"Les retraites des agriculteurs modestes avaient failli être à nouveau bonifiées il y a trois ans. Début 2017, une proposition de loi avait alors été adoptée à l'unanimité à l'Assemblée nationale afin de porter leur minimum de pension à 85% du Smic. Et ce niveau aurait été appliqué aux anciens retraités comme aux nouveaux. Le texte semblait bien parti pour être validé par le Sénat, fort du soutien des Républicains comme celui du PS. Mais c'était sans compter le gouvernement Macron : arrivé au pouvoir entre-temps, l'exécutif a bloqué la mesure lors de son examen en mars 2018. Il a pour cela utilisé l'article 44 de la Constitution, qui permet de forcer les parlementaires à ne voter que sur les amendements "acceptés par le gouvernement"."
(...)
https://www.marianne.net/economie/c-est-une-immense-tromperie-comment-le-gouvernement-prive-les-agriculteurs-retraites-du
DES CHIFFRES DISCUTABLES
Baisse du chômage : le nouveau coup de com’ du gouvernement
"Malgré l’annonce en grande pompe d’une baisse du chômage par le gouvernement, la réalité est beaucoup plus nuancée. Entre restrictions des conditions d’accès aux allocations chômage, précarisation de l’emploi et radiations, le bilan est très mitigé."
.../...
"D’autre part, la baisse du chômage s’accompagne d’une précarisation du travail. Comme le souligne Henri Sterdyniak, membre des économistes atterrés : « Les entreprises ont fait payer cette hausse de l’emploi au prix fort, par l’insécurisation induite par les lois El Khomri et Pénicaud, par les exonérations de cotisations sociales – 60 milliards d’euro en 2019 – par le développement de l’emploi précaire – 15,5 % des emplois sont en CDD, en intérim, en faux entreprenariat – et par le développement de l’emploi à temps partiel subi – 1,5 million de personnes, 5,4 % de l’emploi. ». Le taux de salariés en dessous du seuil de pauvreté continue d’ailleurs d’augmenter."
.../...
"C’est pourquoi le corollaire de la baisse du taux de chômage est une hausse historique du nombre de personnes rejoignant le halo du chômage, c’est-à-dire les cas de chômage non reconnu (du fait d’un travail occasionnel, d’un temps-partiel subi ou toute personne souhaitant travailler). Ce dernier est passé de 1 646 000 à 1 705 000 personnes entre le troisième et le quatrième trimestre 2019. Ce sont donc 59 000 personnes supplémentaires, alors même que les sortants du chômage sont estimés à 85 000. L’équivalent de près de 70 % des sortants ont donc perdu leur indemnité chômage mais restent dans une situation de grande précarité, voire de chômage non reconnu.
Derrière les fanfaronnades du gouvernement Macron, on voit ainsi se traduire par les chiffres la politique de durcissement des conditions d’accès aux allocations chômage et les radiations qui s’en suivent. Répression des plus pauvres, précarisation, casse sociale : parce que c’est notre projet !"
https://www.revolutionpermanente.fr/Baisse-du-chomage-le-nouveau-coup-de-com-du-gouvernement
https://www.huffingtonpost.fr/entry/la-permanence-dedouard-philippe-taguee-au-havre_fr_5e463cb9c5b64433c6140621
"Si la détérioration des services publics de santé et le manque de moyens reviennent régulièrement sur le devant de la scène politique, on ne compte plus les alertes lancées par les personnels comme André Grimaldi, professeur au CHU de la Pitié-Salpêtrière, qui dénonçait déjà en juin 2019, à l’approche d’une séquence historique de canicule, une situation critique : “la crise de l’hôpital qui est une crise globale, que depuis maintenant plus de 10 ans, on traite comme si c’était une entreprise, avec un objectif de rentabilité. Donc il faut faire toujours plus avec des moyens qui doivent être contraints. On diminue les infirmièr.e.s, on ferme des lits. [...] Si on a une épidémie aiguë, on ne peut plus faire face. L’hôpital a fait face quand il y avait la canicule, quand il y avait l’épidémie de SIDA, là on ne peut plus faire face, on a plus la marge”. Des propos qui ne peuvent que résonner avec l’épidémie de Coronavirus en Chine, “malade de son système de santé” comme l’écrit Libération qui pointe des “carences dans la prise en charge des patients”, des médecins insuffisamment nombreux et des hôpitaux surchargés : ainsi, crise sanitaire et crise sociale se confondent."
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https://www.revolutionpermanente.fr/Sante-mobilisation-face-a-une-situation-de-crise-dans-les-hopitaux-et-les-deserts-medicaux
TRIBUNE
Appel pour un comité de soutien aux mobilisations sociales
Contre la retraite par points, 278 personnalités s'engagent dans la construction d’un comité national de soutien aux mobilisations et dans des initiatives locales.
"Représentant.es de luttes, responsables associatifs et politiques, personnalités du monde artistique, sportif et intellectuel, nous nous soulevons ensemble contre le projet de retraites du gouvernement. Son système par points, limitant les dépenses de retraites et prenant en compte l’entièreté de la carrière, augmentera les inégalités, retardera l’âge pour bénéficier d’une retraite à taux plein et consacrera l’appauvrissement des retraité.es.
Le projet du gouvernement est fortement critiqué de toutes parts, y compris par le Conseil d’État. Face à lui s’est construite une mobilisation historique par sa force et sa durée. Une majorité de la population aspire à un autre système de retraites, qui soit juste, équitable et qui permette de faire de la retraite un nouvel âge de la vie. Cela serait tout à fait finançable comme de nombreuses études l’ont montré. Face à un gouvernement qui reste sourd aux aspirations populaires et face aux violences policières qui se multiplient, nous nous engageons dans la construction d’un comité national de soutien aux mobilisations et dans des initiatives locales. Certains d’entre nous ont déjà signé plusieurs appels allant dans le même sens
Nous appelons à participer aux grèves et à leur soutien notamment financier, ainsi qu'aux différentes initiatives de l’intersyndicale. Nous soutenons des mobilisations qui prennent des formes inédites, diverses, ancrées localement et dessinant des convergences qui seront essentielles pour faire face à l’urgence sociale, écologique et démocratique. Les assemblées générales se multiplient dans les lieux de travail et de vie, tout comme les luttes contre la destruction des services publics. Ensemble, elles nourrissent les mobilisations contre le projet de retraites du gouvernement et plus encore, contre la politique d’Emmanuel Macron et son monde, marquée par l’ultralibéralisme et l’autoritarisme.
Nous construirons déjà une assemblée populaire contre la réforme, le 17 février, jour d’ouverture de l’examen du projet à l’Assemblée nationale à proximité de celle-ci. Nous participerons à la nouvelle journée de convergence de grèves et de manifestations le 20 février, ainsi que le 8 mars à la journée de lutte pour les droits des femmes, puisque celles-ci sont parmi les grandes perdantes du projet de retraites. Nous participerons à bien d’autres initiatives, nous en proposerons en accord avec les organisations syndicales et les secteurs en lutte, pour le retrait d’un projet qui participe à la destruction des droits sociaux et pour l’élaboration d’un vrai projet progressiste."
.../...
https://www.politis.fr/articles/2020/02/appel-pour-un-comite-de-soutien-aux-mobilisations-sociales-41369/
Appel à la grève samedi dans les stations de ski: voici les dizaines de stations concernées par le mouvement
"Des préavis de grève dans les stations de ski ont été lancés par FO et par la CGT afin de protester contre la réforme de l’assurance-chômage."
(...)
https://www.lunion.fr/id131086/article/2020-02-12/appel-la-greve-stations-de-ski-concernees-par-le-mouvement
https://www.huffingtonpost.fr/entry/handicap-lassemblee-adopte-plusieurs-mesures-contre-lavis-de-la-majorite_fr_5e4575afc5b6e095c6bc2083
RETRAITES : Macron doit céder.
JEAN-LUC MÉLENCHON
https://youtu.be/yjTp0QiGiwc
Le dimanche 16 février 2020, Jean-Luc Mélenchon était l'invité d'Apolline de Malherbe pour une émission spéciale de deux heures. Il a condamné le procédé utilisé contre Benjamin Griveaux et a défendu le droit à la vie privée. Il a expliqué que son remplacement par Agnès Buzyn terminait la campagne de LREM à Paris compte tenu de son bilan désastreux dans la gestion de l'hôpital public. Interrogé sur la violence en politique, Jean-Luc Mélenchon a dénoncé le recours à ce procédé et a rappelé que les violences dans les manifestations venaient actuellement des forces de police placées sous la responsabilité de monsieur Castaner.
Le président du groupe « La France insoumise » à l'Assemblée nationale a ensuite détaillé la stratégie de lutte contre la réforme des retraites qui serait menée par les insoumis alors que le projet de loi arrive ce lundi en hémicycle : plus de 22 000 amendements déposés pour continuer à dénoncer cette destruction du régime de retraites par répartition. Il a appelé Emmanuel Macron à retirer son projet de loi ou à le soumettre à un référendum et a expliqué qu'un autre système était possible avec la retraite à 60 ans à taux plein avec 40 annuités.
Face à Alain Duhamel, Jean-Luc Mélenchon a défendu l'indépendance de la France sur les questions de défense et a expliqué les raisons de son opposition au projet de Macron d'étendre la dissuasion nucléaire française à l'Union européenne. Il a également dit de nouveau sa volonté de changer les institutions du pays pour les rendre plus démocratiques par une assemblée constituante pour une 6e République.
Enfin, face à Eugénie Bastié, le député insoumis a défendu la laïcité et expliqué que ce mot était désormais utilisé par des hypocrites pour stigmatiser une unique religion et ceux qui la pratiquent : l'islam et les musulmans. Il a insisté sur l'importance qu'il y avait à respecter la laïcité pour permettre au peuple français de vivre en paix et a rappelé qu'une majorité de Français n'avaient aucune religion et ne supportaient plus les débats incessants sur ces questions.
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