Anonyme a ajouté un nouveau commentaire sur votre article "Si l'on voulait entendre Gaspard Glanz, on pouvait..." :
«En sortant de garde à vue, le journaliste a fait savoir à la presse qu'il se « rendrait malgré l'interdiction à la manifestation de samedi, et à celle du 1er mai. « Parce que je suis journaliste, c'est mon travail, et j'habite à Paris », a précisé le reporter, regrettant ne pas être considéré par les autorités comme un journaliste, alors qu'il est « spécialisé dans les mouvements sociaux depuis dix ans ». Estimant que son arrestation était le signe d'« un point de non-retour très grave » dans la gestion du maintien de l'ordre, Gaspard Glanz a précisé qu'il faisait « confiance à ses avocats » pour lui permettent d'aller « librement à la mobilisation ».
Et d'insister :
« Avec ou sans autorisation j'y serai, quelqu'en soit les conséquences, parce que je suis journaliste en France dans un pays de liberté. »
Sur les conditions de sa garde à vue, le journaliste, visage émacié, mine fatigué, a précisé qu'elle s'était « mal passée » : « J'ai des bleus partout. Quand je me suis fait arrêter, je me suis fait écrabouiller parterre. Je n'ai rien mangé depuis samedi. »
https://www.lemonde.fr/police-justice/article/2019/04/22/mobilisation-en-soutien-a-gaspard-glanz-defere-apres-une-interpellation-en-manifestation_5453511_1653578.html
Albert Einstein a dit : le monde est dangereux à vivre, Non pas à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire
mardi 23 avril 2019
Avec ou sans autorisation j’y serai, quelqu’en soit les conséquences, parce que je suis journaliste en France dans un pays de liberté
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9 commentaires:
A PROPOS DES « VERMINES » (ET EN SOUTIEN À GASPARD GLANZ)
Frédéric Lordon
«Dans le monde renversé, et délirant, du néolibéralisme fascistoïde, les offenses en mots ont plus de réalité que les offenses aux corps. Des mains sont arrachées, des yeux éclatés, des vies brisées, et cependant personne n’a encore traité de « vermines » Macron, Castaner et Nunes qui donnent les ordres. Doublement vermines, dirait-on si l’on allait par-là, qui, dans des scènes proprement dystopiques, se rendent dans les écoles pour expliquer aux enfants qu’on ne tire qu’au torse et aux bras – pendant qu’ils laissent viser les têtes.»
.../...
«Un pouvoir ne signale pas seulement sa fragilité quand il fait donner ses nervis, depuis les préfets galonnés jusqu’aux troupiers bottés, mais aussi quand il commence à avoir peur des signes. Or, on notera que les points de fixation de cet acte 23 ont surtout à voir avec des signes : des mots (le fameux slogan anti-flic), des images, ou plutôt non : la simple possibilité d’images, accompagnée d’un doigt fourré. Plus que tout, ce pouvoir, entouré de ses laquais, redoute, non plus seulement d’être montré dans sa réalité, mais les atteintes symboliques dont il devient l’objet : il s’est enflammé au moment des parodies de guillotine, il s’enflamme quant sont décrochés les portraits du roitelet en mairie, de simples mots le dégondent. Ecorché nu, tout oripeau de légitimité envolé, la moindre atteinte de cette nature lui est insupportable. Alors, dans une fureur aveugle, qui dit son état de nerf, il poursuit tout ce qu’il peut poursuivre (et même ce qu’il ne peut pas) – on annonce que la justice est lâchée contre ceux qui ont crié le « suicidez-vous ». Evidemment ça n’est là qu’une course à l’abîme puisque, ce faisant, il ne cesse d’approfondir les causes qui alimentent son discrédit. Disons-le lui au cas où il ne le saurait pas : un pouvoir dans un tel état de retranchement, un pouvoir à ce degré d’écorchure symbolique, est un pouvoir perdu.»
https://lundi.am/A-propos-des-vermines-et-en-soutien-a-Gaspard-Glanz
«L’avocat du journaliste Raphael Kempf explique :
"Après avoir décidé de son placement en garde à vue pendant tout un week-end, l’empêchant ainsi de diffuser les images de son travail lors de cette manifestation, le procureur a requis l’interdiction à Gaspard Glanz de paraître à Paris d’ici son procès qui aura lieu le 18 octobre. Le juge des libertés et des détentions a décidé de faire droit à ces réquisitions en interdisant à Gaspard Glanz de se présenter à Paris tous les samedis et le 1e mai. Cette mesure l’empêche de travailler, nuit à la liberté d’informer, à la liberté d’expression, à la liberté de travailler, et pourrait aboutir pour Gaspard Glanz à une espèce de mort professionnelle. Nous contesterons par les voies de droit cette décision. Il lui est reproché uniquement une infraction d’outrage à des policiers, prévue par le Code de procédure pénale, au cours d’une manifestation, policiers avec lesquels il cherchait à discuter après avoir reçu dans le genou une grenade.
Depuis le début du mouvement des Gilets jaunes, un grand nombre de manifestants étaient toutes les semaines interdits de se rendre à Paris, les empêchant d’exercer leur liberté fondamentale de manifester. Aujourd’hui, l’institution judiciaire veut en plus interdire à un journaliste de faire son travail."
https://mobile.agoravox.fr/actualites/article/avec-gaspard-glanz-le-regime-214530
«Dans la fiche consacrée à la France, les violences policières sont directement dénoncées par RSF. «L’année 2018 a vu le nombre des attaques et des pressions contre les médias d’information et contre les journalistes croître dangereusement. Insultés, menacés, agressés, voire blessés par des manifestants ou par les balles de défense des forces de l’ordre, des journalistes ont été confrontés pendant le mouvement des gilets jaunes en novembre 2018 à un niveau de violence inédit en France», peut-on lire.» (...)
https://www.liberation.fr/checknews/2019/04/23/gilets-jaunes-rsf-a-t-il-denonce-des-violences-policieres-contre-les-journalistes_1722837
Gaspard Glanz : un exemple limpide de courage et du bon usage de la désobéissance civile citoyenne
Pierrick Tillet
«Vous voulez savoir ce qu’est le courage et le bon usage de la désobéissance civile par un citoyen? Prenez le cas Gaspard Glanz et vous en aurez un exemple limpide.
Il en va ainsi de toutes les périodes insurrectionnelles et révolutionnaires : c’est la stupidité de ceux qui vont être chassés qui fait les héros de demain. En arrêtant le journaliste Gaspard Glanz sans autre raison que la trouille monumentale de son propre engloutissement, le régime aux abois révèle, à son corps défendant, un de ces personnages d’exception dont l’opinion publique, déboussolée, est friande.»
https://yetiblog.org/archives/16916
GASPARD GLANZ : LE JOURNALISTE DANS LE VISEUR DU POUVOIR.
Le Média.
https://youtu.be/hJePGM5DsqI
Le journaliste indépendant Gaspard Glanz a été placé en garde à vue alors qu'il couvrait l'acte 23 des Gilets Jaunes, samedi 20 avril.
Un rassemblement a eu lieu lundi 22 avril, jour de ses 32 ans.
Par Camille Chastrusse et Lucas Gautheron.
Affaire Gaspard Glanz : soutien de plusieurs sociétés de journalistes et rédacteurs
«Samedi dernier, alors qu’il couvrait la manifestation des
« gilets jaunes», notre confrère Gaspard Glanz a été interpellé sans ménagement et placé en garde à vue pendant quarante-huit heures. D’après les témoignages recueillis et publiés depuis, il a eu un mouvement d’humeur à destination de policiers, ces derniers refusant de l’entendre, alors qu’il voulait se plaindre d’avoir été visé par un tir de grenade. Il lui est désormais interdit de paraître à Paris les samedis et le 1er-Mai, donc d’y couvrir les manifestations, jusqu’à sa comparution pour « outrage sur personne dépositaire de l’autorité publique » le 18 octobre, ce qui revient à lui interdire de faire son travail de journaliste.
Les sociétés de journalistes et de rédacteurs signataires, qui apportent leur plein soutien à Gaspard Glanz, empêché de couvrir les prochaines manifestations parisiennes, c’est-à-dire de travailler et d’informer, dénoncent une fois encore les conditions de travail extrêmement difficiles qui sont les leurs dans le cadre des manifestations de « gilets jaunes ». Une situation particulièrement difficile pour les journalistes indépendants et les photographes, souvent en première ligne. Les journalistes, qui ne font que leur métier, ne peuvent pas tolérer de se voir régulièrement pris pour cible par les forces de l’ordre : depuis le début du mouvement, 79 journalistes ont été victimes de violences policières, selon le décompte du journaliste David Dufresne, et la nouvelle loi anticasseurs renforce encore l’arbitraire et met un peu plus en danger la liberté de la presse.
Les SDJ et SDR déplorent également le silence assourdissant du ministre de la culture et de la communication, pourtant censé soutenir la liberté et l’indépendance de la presse.
Les sociétés des journalistes et des rédacteurs de BFM-TV, Les Echos, L’Express, Le Figaro, France 2, France 3 National, Franceinfo.fr, France Inter, Le JDD, Libération, Mediapart, Le Monde, L’Obs, Le Parisien-Aujourd’hui en France, Paris Match, Premières Lignes, RFI, RMC, TV5 Monde.»
https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2019/04/23/arrestation-de-gaspard-glanz-pourquoi-les-journalistes-independants-sont-ils-plus-vulnerables_5453911_4355770.html
(...) «Est-ce qu’Alexandre Benalla a passé plus d’heures en garde à vue que moi ? Non. Est-ce qu’Alexandre Benalla a un contrôle judiciaire lui interdisant de se rendre sur des lieux en France ? Non. Et mon statut de journaliste n’est pas reconnu. Alors que c’est la source à 100 % de mes revenus depuis dix ans. Mon premier acte de journaliste professionnel, ça a été le sommet de l’Otan à Strasbourg, en avril 2009. Si je vous ouvre mon sac, il y a pour 15.000 euros de matériel. Est-ce que vous pensez vraiment que quelqu’un qui veut nuire aux forces de l’ordre leur balance des caméras à 3.000 euros dans la tête. Mon arrestation a détruit la moitié de mon matériel. (...)
https://reporterre.net/Gaspard-Glanz-Je-couvrirai-les-manifestations-malgre-les-interdictions-parce
« D’après les témoignages recueillis depuis, il a eu un mouvement d’humeur à destination de policiers, ces derniers refusant de l’entendre alors qu’il voulait se plaindre d’avoir été visé par un tir de grenade », soulignent les SDJ et SDR. Les journalistes dénoncent « une fois encore les conditions de travail extrêmement difficiles qui sont les leurs dans le cadre des manifestations de « gilets jaunes » », notamment pour les journalistes indépendants et les photographes, « souvent en première ligne ». Les journalistes, « qui font leur métier, ne peuvent pas tolérer de se voir régulièrement pris pour cible par les forces de l’ordre », soulignent les signataires.» (...)
https://www.20minutes.fr/arts-stars/medias/2502947-20190423-acte-23-gilets-jaunes-dix-huit-redactions-apportent-soutien-reporter-gaspard-glanz-interpelle-samedi
Interview de Gaspard Glanz à sa sortie du Tribunal de grande instance de Paris.
Potentia Multitudinis.
https://youtu.be/ngvVTt2Nd-M
Spécialiste des manifestations de rue, Gaspard Glanz, journaliste indépendant a passé 48 h en garde à vue après avoir été interpellé samedi lors de la manifestation des Gilets Jaunes du 20/04/2019.
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